Papote d’auteur, So passe à la question Eric Quesnel

Papote d’auteur, So passe à la question Eric Quesnel

Souvenez vous il y a une semaine Sofia nous proposez son avis sur le premier roman d’Eric Quesnel, Le maître des énigmes.

Pour la remercier Eric nous offrez une nouvelle petite énigme

Aujourd’hui So intérroge Eric et noutre auteur nous dévoilera la solution à son énigme.

Allez place à la Papote d’auteur


INTERVIEW Eric Quesnel par Sofia

La semaine dernière, je vous ai présenté le roman d’Eric Quesnel “ Le maître des énigmes ». J’ai eu le privilège de mettre Eric sous le feu du flingue, avec la gentillesse et la générosité que je lui connais, il a répondu en exclusivité à mes questions pour Collectif Polar. Un immense merci à toi Eric pour ces échanges, place à l’interview ! Ah et bien sûr  la solution de l’énigme en fin d’interview !

Photo Eric Quesnel

Bonjour Eric,

Tu as publié ton 1er roman Le maître des énigmes, en novembre 2017. Toi et moi avons à de nombreuses reprises échangés sur le sujet, nos lecteurs te connaissent peu ou pas encore.

Acceptes-tu de te livrer à quelques confidences pour Collectif Polar  pour mieux te connaître, mieux connaître ton œuvre ?

  • Bien sûr avec plaisir! Merci de m’en offrir l’opportunité.

Alors Eric, parles-moi un peu de toi. Tu es auteur, mais es-tu aussi  lecteur ?

  • Je l’étais énormément avant de me mettre en mode écriture. Maintenant je fais moins de lecture. Par contre, j’ai quelques romans en tête que j’aimerais lire et que je possède en ce moment dont Puzzle de Franck Thilliez qui m’a été si gentiment offert et L’arracheur d’ombre de mon ami François Avisse.

Quel type de lecteur es-tu ?( Mordu, compulsif, tu lis de temps en temps, très peu, dis-moi tout !)

  • Je suis passé de mordu à très peu. Faut dire que l’aventure du Maître des énigmes a changé de beaucoup cet aspect. Je suis passé maintenant en mode écriture dès que je le peux. La lecture occupe beaucoup moins de place dans ma vie qu’autrefois. Avant je partais régulièrement en forêt, installé au bord de la rivière, feu de camp, bouteille de rouge au frais dans le courant d’eau. Je sortais le livre du sac à dos et c’était dès lors, un sentiment de liberté et d’évasion totale. Maintenant rien n’a changé à l’exception que j’ai troqué le livre pour du papier et des crayons.  J’achetais les livres de façon quasi compulsive avant.

Quel (s) genre (s) de livres lis-tu ?

  • Il y a quelques années, je possédais environ 3000 livres et ma maison était remplie de bibliothèques dans toutes les pièces. De tous les genres. Encyclopédie, Poésie, Livre de cuisine, biographie, références judiciaires, Livres d’apprentissage, fantastique, livre ancienet autres. Mais le genre Thriller reste mon préféré.

Quelle place a la lecture de manière générale au Canada ?

  • On a tous ou presque dans nos maisons, une bibliothèque avec des livres et on connaît tous un ou deux passionnés de lecture. Au canada il m’est difficile de répondre car je ne connais pas trop la réalité des autres provinces canadienne à ce sujet. Mais ici, au Québec, c’est un petit marché bien qu’il se vend environ 250 millions de livres par an si je me souviens bien. Les livres qui se vendent énormément ici et qui ont pris une grande place sur le marché dans les dernières années sont les livres portant sur les recettes de cuisine. Pour ce qui est des romans, très rares sont les auteurs pouvant vivre de leurs plumes ici. Nous avons besoin des autres pays francophones pour espérer pouvoir faire le métier d’écrivain à temps plein. Ou encore espérer traduire nos écrits pour explorer également le marché Anglophone. Certains comme Michel Tremblay font aussi des pièces de théâtre

Tu es auteur, mais aussi enquêteur. Comment passe-t-on de l’un à l’autre ?

  • En fait, cela s’est fait de façon naturelle. Bien que je puisse encore pratiquer ce métier, je ne le fais plus. Après 25 ans dans le domaine de la sécurité privée, j’ai choisi de ne plus exercer. Autant j’étais passionné par ce métier, autant je détestais certains aspects de celui-ci à la fin. Pour ce qui est de l’écriture, J’ai toujours écrit mais pour moi-même la plupart du temps. J’ai la chance de n’avoir besoin que de peu de sommeil la plupart des nuits alors quand la famille dort à poings fermés, ou quand je suis seul, j’écris. C’est devenu une véritable passion.  Ca me laisse du temps pour le faire.

Le maître des énigmes est ton premier roman, peux-tu nous raconter, en quelques mots, comment est née cette histoire ?

  • À la base, le maître des énigmes était un jeu d’enquêtes avec un réalisme saisissant. N’ayant pas développé ce jeu comme je l’aurai voulu, je trouvais dommage de laisser le personnage principal et l’histoire en dormance. Alors j’ai décidé de transformer le concept et d’en faire un roman.

Le maître des énigmes d_Eric Quesnel

Pour qui/quoi as-tu écrit cette histoire ?

  • Pour mes enfants et la descendance en premier lieu puis pour moi aussi. Il y a longtemps que je voulais le faire. Le but était de cocher cette envie sur ma Bucketlist et avant tout, de laisser une trace quasi éternelle que la descendance aurait pu avoir entre leurs mains de génération en génération. J’avoue aussi avoir toujours rêvé de gagner ma vie à écrire.

Tes personnages sont particulièrement attachants, t’es-tu inspiré de ton entourage pour les créer ?

  • Oui en effet.

     Jay Harrington combine le nom de mon garçon le plus vieux, Jérémy que l’on surnomme tous Jay. Harrington fait référence au nom de famille de ma mère qui est de descendance Irlandaise.

     Catherine, la précieuse aide administrative du bureau représente ma fille. Mais ma fille sera aussi le personnage principal d’un roman ou de plusieurs un jour. J’ai déjà quelques idées.

     L’équipe d’enquêteurs de façon générale est inspirée d’amis personnels et d’anciens collègues de travail. Je fais aussi référence à certaines dates, certaines expériences personnelles. Je fais aussi référence à ma conjointe durant l’enquête de Jay Harrington.

Tu es/as été enquêteur, ton héros, Jay Harrington est-il proche de toi ? Quelle relation entretiens-tu avec lui ?

  • Physiquement parlant, ce sont mes traits physiques que porte Jay de façon générale. Lui et moi on se ressemble beaucoup aussi sur la façon de gérer le stress en situation de crise. Bien que je ne l’ai pas exploité encore beaucoup dans le premier roman, Jay a beaucoup d’humour et a un esprit de franche camaraderie. C’est quelqu’un de loyal aussi en amitié. Tout comme moi pour ces aspects. La comparaison s’arrête là. Même si j’ai touché à l’occasion aux crimes organisés, aux filatures en tous genres, aux interrogatoires de suspects, aux gangs de rue, Jay Harrington enquête sur les meurtres alors que mon domaine se concentrait la plupart du temps sur le vol et la fraude.

    Aussi idiot que ça puisse paraître, je développe presque une relation avec les personnages de mes écrits. Hâte de leur redonner vie en écrivant, empathie de ce qu’ils vivent, je me mets à leur place pour tenter de voir et comprendre comment on peut se sentir dans certaines situations.

Les énigmes sont très présentes dans ce roman, quelle place occupe dans ta vie le jeu, et pourquoi avoir choisi de mettre les énigmes au cœur de ton histoire ?

  • Le jeu a toujours fait partie de ma vie. Nous avions peu de moyens financiers dans la famille quand j’étais petit. Alors on créait avec un de mes frères, nos propres jeux. Ça me suit encore et mon frère aussi d’ailleurs. Il entreprend dès cet été une collaboration avec le musée Grévin de Montréal pour une exposition de jeux de société. Pour les énigmes, je voulais amener une touche de tension à certaines scènes. Apporter aussi le fardeau de culpabilité ailleurs que sur le tueur seulement. Mettre la vie des victimes potentielles entre les mains d’autres personnes.

    Cela a ailleurs créé un aspect inattendu pour moi. Les lecteurs m’écrivent ou laisse dans les retours de lecture le fait qu’ils arrêtent parfois leurs lectures pour se mettre à la place de Jay Harrington en tentant de résoudre les énigmes en un temps imparti. Pour voir s’ils où elles auraient pu sauver la ou les victimes. Plusieurs font lecture du maître des énigmes avec un papier et un crayon pour aider les enquêteurs. Je ne m’y attendais pas. Je crois que les gens aiment être mis au défi de cette façon.

Tu travailles actuellement à un second roman, peux-tu nous en dire plus ?

  • Oui avec plaisir! Dites-leur que je vais tuer. Ce sera le titre de ce deuxième roman. Même équipe d’enquêteurs, mais une enquête différente sur un autre tueur en série. Il y a quelques allusions au premier roman et au maître des énigmes mais il n’est pas le sujet principal de ce second livre en cours d’écriture. Il sera prêt d’ici trois mois je crois.

Y’aura-t-il une ou des suites au Maître des Enigmes ?

  • Oui.  Il y a deux suites de prévu.  Bien que je sois sur le second roman, la suite officielle a déjà 125 pages d’écrites. L’histoire est déjà complète dans ma tête pour ce qui est des grandes lignes.

     Aujourd’hui, le Maître des énigmes est disponible en format papier             uniquement sur Amazon et en format numérique sur Kindle et Kobo.      Quelles  difficultés peut-on rencontrer quand on est auto-édité ?

     En fait, je suis encore novice dans le domaine et comme auto-édité, on doit porter tous les chapeaux ce qui ne me déplais pas pour autant. Je n’ai envoyé mon manuscrit à aucune maison d’édition. On me disait que 440 pages pour un auteur inconnu est un grand risque pour un éditeur alors j’ai choisi d’emblée l’autoédition sans trop me poser de questions puisqu’à la base, je l’écrivais pour moi, la famille et mes enfants. Il y a toujours cette peur aussi de voir autant de travail être mis dans les mains d’inconnus qui vont décider si oui ou non le livre mérite de voir le jour. Je ne vois pas en ce moment de désavantages en étant auto-édité. C’est même le contraire. Je décide de la sortie des livres alors que je connais un auteur publié par une maison d’édition qui a terminé d’écrire son roman mais il ne sera publié qu’à la fin de l’année. L’aspect échéancier, pourcentage de redevance, décision de contenu, la sélection de la page de couverture, la diffusion outre frontière et autres sont à l’avantage de l’auto-publication à mon humble avis.  On demande l’avis des gens de notre entourage, on ajuste et voilà !

Penses-tu que le milieu du livre est différent au Canada et en France ?

  • La passion en nombre de personnes est plus grande en France. Plus connaisseurs aussi en France sans rien enlever à ceux qui le sont ici.  Je ne sais pas en France mais ici, sans les subventions, peu de maisons d’éditions resteraient actives.

Quel rapport entretiens-tu avec tes lecteurs ?

  • Alors là, je pourrais écrire et écrire encore là-dessus tellement j’en aurais long à dire. Il a suffi d’une décision  de mentionner que mon livre existait et surtout, de quelques retours de lecteurs et lectrices pour que toute une vague de purs bonheurs déferle sur ma demeure et surtout dans mon cœur. Des retours au-delà de tout ce que j’aurais pu espérer. J’ai ensuite fait la rencontre de gens formidables dont tu fais partie Sofia. Je ne peux tous les nommés ici mais tous ont été plus que généreux pour moi. J’ai été ému aux larmes par moments. Je ne savais comment dire merci à toute cette générosité. Dans mon prochain roman, plusieurs lecteurs et lectrices ont un rôle et il en sera de même pour les autres romans. Une petite façon de les remercier. J’aime énormément cette interactivité entre nous. Plusieurs me remercient de prendre le temps de répondre à leurs publications et leurs commentaires. C’est plutôt à moi de les remercier. Ils ont pris de leur temps, une dizaine d’heures environ, pour lire mon roman. Alors je juge que de prendre quelques heures pour discuter avec eux est la moindre des choses. Tellement plaisant pour moi ces discussions.  Petit message aux lecteurs et lectrices, soyez sans gènes de me contacter. J’aime recevoir vos impressions et commentaires constructifs. J’aime échanger avec vous.

Alors cher Eric, nous arrivons au terme de cet entretien, mais avant de nous quitter, j’aimerai revenir sur l’énigme que tu as composée spécifiquement aux lecteurs de Collectif Polar, nous attendons tous la solution…..

J’ai d’abord voulu semer le doute dans les esprits tout en donnant des indices. Est-ce des mots dissimulés dans le texte, des chiffres dissimulés dans le texte, ou encore l’image qui cache le code?

La réponse :

Des chiffres dissimulés dans le texte. Chaque phrase révèle un nombre. Un mot par phrase contient tous les lettres pour former ce nombre. Un mot qui est l’anagramme d’un chiffre.

Énigme Sofia

SORTI d’on ne sait où;

C’est ce jour-là que débuta la TRAQUE

Les policiers se concentrèrent sur la ZONE

ÉTIREZ-vous vers moi

Pour TENTER de me prendre

Devient : Trois, Quatre, Onze, Treize, Trente

Donc : 34111330 était le code d’ouverture pour l’ordinateur.

Merci Eric pour ces échanges, quelque chose à rajouter ?

  • Un merci sans fin à tous les lecteurs et lectrices. Aux administrateurs et modérateurs des pages sur lesquels le bouche-à-oreille sur l’existence de mon livre a explosé littéralement. Également à toi Sofia et à Collectif Polar pour cette entrevue et cette chronique. A bientôt !

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