4e de couv :
Des noeuds d’acier
La prison n’avait pas réussi à le briser. Ces deux vieillards retirés du monde vont-ils y parvenir ?
Avril 2001. Dans la cave d’une ferme miteuse, au creux d’une vallée isolée couverte d’une forêt noire et dense, un homme et enchaîné. Il s’appelle Théo, il a quarante ans, il a été capturé par deux vieillards qui veulent faire de lui leur esclave.
Comment Théo a-t-il basculé dans cet univers au bord de la démence ? Il n’a pourtant rien d’une proie facile : athlétique et brutal, il sortait de prison quand ces deux vieux fous l’ont piégé au fond des bois. Les ennuis, il en a vu d’autres. Alors, allongé contre les pierres suintantes de la cave, battu, privé d’eau et de nourriture, il refuse de croire à ce cauchemar. Il a résisté à la prison, il se jure d’échapper à ses geôliers.
Mais qui pourrait sortir de ce huis sauvage d’où toute humanité a disparu ?
L’auteur :
Sandrine Collette est née un 1970. Elle est docteur en science politique. Et elle partagait sa vie entre l’université de Nanterre et ses chevaux dans le Morvan. Des noeuds d’acier est son premier roman. Depuis le succes de celui-ci elle se consacre à l’écriture pour notre plus grand plaisir.
Extrait :
Une nuée de mouches tournant autour des limaces comme pour les houspiller, se posant et s’envolant sans relâche. Les mêmes mouches qui me collent aux yeux et au coin des lèvres quand je travaille et que je transpire, insupportables d’acharnement, et que je finis par ne plus chasser. Elles sont là, à vous rendre fou. Vous êtes seul et elles sont des milliers. J’en ai tué, inlassablement, et tué encore. Et il en est revenu autant, davantage même, jusque dans mes oreilles. Certaines piquent, ou mordent, ou s’accrochent. La plupart se promènent sur mon corps dans un chatouillement exaspérant.
Ces mouches, c’est le mal qui les attire.
La fatigue, la merde et la mort.
Le post-it de Ge
Des nœuds d’acier – Sandrine Collette
Coup de coeur absolu.
Théo sort de prison et prend la route vers une région montagneuse isolée detout où il se fait Kidnapper par deux vieux frères déments. Battu, humilié, affamé, enchaîné à un mur dans une cave il va perdre peu à peu son statut d’humain pour devenir l’esclave de ses tortionnaires qui l’appellent « Le chien ». Un récit dur, dérangeant, mais qui ne tombe jamais dans le sordide. Un style descriptif, une écriture simple, incisive, qui ajoutent encore à l’horreur de la situation. La folie, les rapports entre les deux frères, la relation maître-esclave, la descente de Théo à l’état d’animal tentant juste de survivre encore un peu dans cet enfer sont décrites avec un minimalisme glaçant. On bascule dans la terreur et l’angoisse avec le héros, inexorablement. L’histoire se déroule dans la France profonde, et aujourd’hui. A tout moment l’esprit du lecteur oscille entre fiction et réalité tant cette descente infernale est racontée avec un réalisme désespéré. On reste accroché au roman, les mains moites, le cœur battant, sans pouvoir le lâcher tant le suspense est haletant et la tension palpable. Ce récit résonne longtemps après qu’on l’ait refermé, au point d’avoir du mal à ouvrir un autre livre ensuite. Des nœuds est le premier roman de Sandrine Collette, et c’est un coup de maître, une plongée en enfer dont on ne ressort pas indemne.
Un premier roman magistral. Et je pourrais vous abreuver d’un tas de superlatifs tellement ce titre m’a emportée.
Oui coup de coeur absolu.
Extrait :
Je reprends conscience par à-coups.
La souffrance est telle que je n’essaie même pas d’ouvrir les yeux. C’est comme si quelqu’un continuait à me cogner la tête méthodiquement, violemment. Les nausées me donnent l’impression de tanguer et je crois que je vais vomir.
Je reste un long moment à flotter ainsi, remontant des limbes ou n’importe quoi d’autre qui y ressemble. Je suis allongé sur quelque chose de dur, peut-être par terre. Ça sent le moisi, l’humidité enfermée. Mes idées se remettent en place une à une, incertaines. La maison abîmée. Le vieux en salopette. Je me rappelle aussi son invitation pour le café, ma sensation désagréable en face de lui.
Son regard blanc levé sur moi. Juste avant le choc.
Je fais un geste de défense, anticipant le coup dont le souvenir me revient brusquement ; le mouvement me secoue, m’arrachant un cri de douleur fulgurante dans la tête.
Je m’évanouis à nouveau.
[…] que je suis depuis leurs débuts. Une auteure qui immédiatement a su me séduire. Et jamais depuis Les noeuds d’acier, son premier roman, non jamais, mon intérêt n’a été déçu. Bien au contraire. Et à […]
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[…] Ici mon avis sur Des noeuds d’acier […]
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[…] Petit avis sur Des noeuds d’acier […]
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Le huis clos est un style hyper difficile et Sandrine Collette s’en sort à merveille dans ce roman. C’est le seul que j’ai lu d’elle mais j’en ai un excellent souvenir !
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Pero j’ai adoré les trois et après coup je me demande si sur les 3 j’ai pas une petite préférence pour le 2e.
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Bon, trêves de connerie sur l’ami Yvan qui parlait de toi avec « une inconditionnelle » et pas pour lui, mais j’ai pas pu résister à la connerie de jour.
Adoré « les liens d’acier », pas encore lu les vendanges, adoré aussi les six fourmis. Yapuka lire le second 😉
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Un roman très remarqué à sa sortie. j’avais aimé le second, mais nettement moins que celui ci. je crois qu’elle en a sorti un autre depuis mais je n’ai pas eu le temps de me le procurer .
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J’ai adoré les trois. et comme je le disais à Yvan , vent de cendres est pour moi le plus terrifiant.
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Tiens je vais en profiter pour rajouter mon petit avis sur le troisième dans ma chronique. Merci monsieur Mulot de m’y avoir fait penser 😉 🙂
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a vot’ service m’dame 😉
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Bien aimable monsieur 🙂
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J’ai lu les 3 et j’ai adoré les 3. Je suis vraiment accro à son style d’écriture, cette ambiance huis clos. Il y a une atmosphère lourde, pesante, étouffante et je me dis que c’est toujours un cauchemar. Je les lis super vite, tellement que j’ai envie de sortir de cette cabane, de cette maison ou de cette montage.
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Comme toi j’adore l’univers de Sandrina. Et en plus d’être une super auteur c’est une super nana 😉
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Alors je l’ai vu à SMEP , mais vu que j’avais déjà ses deux premiers en poche, je n’ai pas été à sa rencontre mais pour le prochain, je fonce.
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Ah oui fonce et surtout n’oublies pas de lui faire une bise pour moi. Ose, obligée tu es 🙂 😉
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J’en suis tout à fait capable , tu le sais bien !!!
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Je l’espère bien. 🙂
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tu le sais je suis mitigé concernant cette auteure. j’ai vraiment aimé ce roman, pas du tout le suivant.
Je sais que tu es une inconditionnelle, y compris concernant les vendanges 😉
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Oui inconditionnelle est le mot et en plus pour moi les vendanges sont encore plus terrible que celui-ci. Bien plus terrifiant quand on y refléchi. 😉
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Yvan qui nous dit qu’il est « une inconditionnelle »… que doit-on penser de ce féminin ?? Ta part féminine qui s’exprime ?? 😛
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Mais oui Yvan aurait pu le dire. Sa part féminine n’est pas un mythe !
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Non, non, ce n’est pas une mite, Yvan !! Heu, un mythe !! En lisant sa phrase, mon cerveau avait intervertit le « je » et le « tu » et ça donnait une chose bien drôle. Une fois relue, c’était moins marrant, mais j’avais envie de le taquiner un peu ;-))
Tiens, à propos de mite…
C’est un type qui marche dans la rue et qui croise un de ses copains.
– Tiens salut ! Mais qu’est ce que tu transportes dans ces 2 grosses valises?
– Ouvre, tu verras.
Le type ouvre une des deux valises, et il y trouve une espèce de gros insecte gluant, en fait, une mite géante.
– Qu’est-ce que c’est que cette bestiole ?
– Bah ! Tu vois bien, c’est une grosse mite.
– Ouais ! Et qu’est-ce que tu as dans l’autre valise ?
– Ouvre, tu verras bien. Le type ouvre la deuxième valise et là, il y a un gros nuage de fumée, puis un génie qui sort et qui lui dit :
– Fais un voeux et je l’exaucerais. Le type ne fait ni une ni deux, il demande :
– Je voudrais un milliard ! Alors, il lève la tête et il voit une fissure s’ouvrir dans le ciel et un gros truc tombe sur le sol : une grande table de billard !
– Hé ! Il est sourd ou quoi ton génie ? J’avais demandé un milliard, pas un billard!
– Et moi, tu crois que j’avais demandé une grosse mite ?
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Hahaha, pdr
les blagues de Dame Belette 😉 lol
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Faudra que je la raconte à Noctembule pour qu’elle la passe à son papa ;-))
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