Qumran, Eliette Abécassis

Le livre : Qumran, Eliette Abécassis. Paru le 10 avril 1996 chez Ramsay. réédité en poche le 7 janvier 1998 dans une  Nouv. éd. revue et corrigée chez Le Livre de poche, n° 14363. 9€70. (528 p.) ; illustrations en noir et blanc ; 18 x 11 cm.

4e de couverture

Le vol d’un des précieux manuscrits de la mer Morte, découvert en 1947 dans les grottes de Qumran, précipite Ary, jeune juif religieux, fils d’un archéologue israélien, dans une enquête jalonnée de cadavres. Des cadavres crucifiés. Ceux des savants ou des prêtres qui ont eu entre les mains un de ces manuscrits…

Quels terribles secrets renferment-ils donc pour être toujours en grande partie soustraits, cinquante ans après, à la connaissance du public et des scientifiques ?

Les énigmes qui entourent la vie et la mort de Jésus ont-elles des enjeux susceptibles de provoquer ces meurtres atroces ?

Un récit érudit et palpitant, dont l’intrigue se joue sur deux mille ans de l’histoire humaine, un formidable thriller théologique.

 

L’auteure : Eliette Abécassis est un écrivain et philosophe français, née à Strasbourg. Elle est la fille d’Armand Abécassis, professeur de philosophie et penseur du judaïsme renommé. Elle est diplômée de l’Ecole Normale Supérieure, elle est agrégée de philosophie. Elle a enseigné la philosophie à l’Université de Caen pendant trois ans et a passé un an aux Etats-Unis (Boston), puis un an a Jérusalem, pour le film « Kadosh », dont elle a écrit le scénario. Son oeuvre comporte des thrillers ésotériques (la trilogie du Qumran, Sépharade, Le Palimpseste d’Archimède), des livres intimistes et contemporains (Mon père, Un heureux événement, Une affaire conjugale, etc), ainsi que des essais (Petite métaphysique du meurtre, Le livre des passeurs).
Eliette Abécassis écrit aussi pour le théâtre (La Fiancée Orientale), le cinéma (Kadosh, Un heureux événement) ou la chanson française. Elle intervient régulièrement à la télévision (Les grandes questions, Franz-Olivier Giesbert sur France 5), à la radio (France Inter) ou collabore avec des journaux comme le Huffington Post, Elle, le Figaro ou La Croix dans des critiques littéraires ou pour donner un regard philosophique sur l’actualité.
Auteur du « Corset invisible », elle est engagée auprès d’associations de défense du droit des femmes et des enfants et contre la violence faite aux femmes : Le CorP, qu’elle a contribué à créer, contre la marchandisation des femmes et des enfants, ainsi que Exils intra muros, qui défend les familles dans la rue, ou encore Arcé-Avenir Femmes.

 

Extraits :
« C’était un après-midi d’avril. Selon les nombreux médecins qui le suivaient, le coma survenu un jour plus tôt était dû à une défaillance cardiaque. Entre trois heures et trois heures trente de l’après-midi, ils arrêtèrent les transfusions. Son corps fut transféré en ambulance de l’hôpital, lieu de son agonie, jusqu’à son domicile. Il fut alors posé à terre et recouvert d’un drap, selon la tradition. Puis on ouvrit le bureau où le rabbi priait, étudiait et lisait, et les fidèles y dirent des textes sacrés. Ceux qui l’aimaient, nombreux, vinrent rendre un dernier hommage à leur maître. »
« Ses membres étirés, percés par les aiguilles, maculés de taches violacées, semblèrent s’affaisser. De ses mains trouées, recroquevillées sous la douleur, coula le sang ; une lave tiède jaillie du cœur, remontant jusqu’à la bouche desséchée, aride des paroles d’amour qu’il aimait tant prononcer, prostrée en une expression muette de crainte et de surprise, sa dernière, juste avant l’attaque. Sa poitrine, un agneau pris au piège par le loup, se souleva d’un bond, comme si le cœur allait en sortir tel qu’il éstait, nu, éclatant, sacrifié. »

 

 » Le jour et la nuit, je ne quittais la calotte faite de velours noir, qui recouvrait largement ma tête, sous mon chapeau. J’avais des souliers noirs, plats et sans lacets qui accueillaient mes pieds déjà enfilés dans des bas noirs. Noirs aussi mes pantalons, selon la tradition. Mais ma chemise était blanche sous ma longue veste sombre et, sous la chemise, je portais toujours un petit châle de prière fait de deux carrés de laine de couleur crème, avec une ouverture sur le haut, un pan reposant sur la poitrine et l’autre sur le dos, et dont dépassait, attachée à chaque angle inférieur, une frange rituelle en souvenir de l’Alliance (…) autour de ma taille, je nouais une cordelière, le guertl, long ruban de soie noire tressée, afin que soient séparées la partie directrice du corps et la partie prosaïque. Pour le Chabbath et les jours de fêtes, je me revêtais de ma lévite de soie noire, satinée et brillante. »

Le post-it de Ge

Qumran, Eliette Abécassis

Voilà un polar que j’ai lu à sa sortie il y a plus de 25 ans et je m’en souvient encore. Il faut dire que nous faisions une lecture commune avec une collègue de l’époque et que tous les jours nous débriefions nos découvertes.

Qumram est un thriller métaphysique, mystique et théologique, à partir de la disparition des manuscrits de la mer Morte.

Un premier roman incroyable.

Un rouleau a disparu, son contenu est extrêmement important car il a trait à l’existence et au rôle de jésus et peut remettre en question certain dogme catholique.

L’armée israélienne charge un jeune juif hassidique Ary Cohen et son père archéologue, David Cohen de récupérer le précieux texte.

Ary, et son père aidés par une journaliste du Bibical Archeologic Rewiew, se lancent à sa recherche

Y parviendront-ils ? Rien n’est moins sûr car leur chemin est très vite jalonné de meurtres angoissants.

Un évêque orthodoxe est assassiné à Jérusalem, plusieurs archéologues spécialisés dans ‘étude de ces textes sont à leur tour crucifiés.

Une sorte de malédiction semble attachée aux manuscrits de la mer morte.

Mais rien n’arrête Ary, David et tout en faisant dans les grotte de Qumram une surprenante découverte.

Ce livre intéressant et passionnant est un vrai pavé compact.

On ressent tout de suite que notre autrice a de très vastes connaissances religieuse. En plus de suivre une intrigue palpitante. On en apprend énormément sur le Hassidisme, sur les origines du christianisme et les esséniens

J’y ai découvert aussi la mystique juive.

Moi l’impie j’ai adoré cet excellent thriller théologique truffés de textes bibliques. J’ai adoré parcourir le désert de Judée et découvrir tous les trésors qu’il renferme.

Je ne peux que vous le recommander.

Lu dans le cadre de 5 défis littéraires

Mars au féminin. 📚 Challenge 📚

– Challenge Thriller et polar 2023- 2024 chez Sharon 

– Challenges Les Dames en Noir 2024 chez Zofia

  le tour du monde en 80 jours chez Bidib (France)

– Challenge Juillet Sororité chez Stelphique et année Sororité chez Collectif Polar

 

28 réflexions sur “Qumran, Eliette Abécassis

  1. Je l’ai lu y a longtemps comme toi, mais mes souvenirs sont beaucoup plus confus que les tiens LOL mais dans mon souvenir j’avais bien aimé même si parfois un peu complexe… en tout cas merci pour ta chronique qui me rajeunit hum hum 😉

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  2. Je l’ai lu à sa sortie et ça m’avait bien plu. Je crains que ça ait mal vieilli… Non?

    Coïncidence, je l’ai sorti de ma bibliothèque avec le tome 2 hier pour les donner à une copine ^^

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