Ainsi vint la nuit de Estelle Surbranche

9782354610722,0-2553236Le livre : Ainsi vint la nuit de Estelle Surbranche. Paru le 18 mars 2015 chez La Tengo édition.  18,00€ ; (348 p.) ; 19 x 14 cm

4e de couv :

Ainsi vint la nuit

Et vous, que feriez-vous si 10 kilos de cocaïne atterrissaient entre vos mains? Matthieu et Romain, deux surfeurs étudiants, ne mettent pas longtemps à répondre à la question : monter un bizness qui rapporte une montagne de fric. Tout semble si facile… Sauf que la marchandise appartient à un gang serbe, particulièrement à cheval sur la notion de propriété et peu sourcilleux sur les méthodes de leur tueuse favorite, Nathalie. Plus dangereuse encore, Paris la nuit, ses fêtes, les paillettes des clubs et ses amours illusoires, qui corrompent l’amitié, les corps et la raison. Une seule personne peut encore arrêter le massacre: la capitaine Gabrielle Levasseur… si elle arrive à s’affranchir des fantômes qui la hantent.

1871025L’auteur : Plongée dans le chaudron techno dès ses 16 ans, Estelle Surbranche jongle entre ses études à l’ESSEC et la fréquentation assidue des clubs, pour finalement devenir reporter. En 2002, elle fait ses premiers pas de DJ avec le collectif les Girls’n’Roses puis se lance seule sous le nom de Estelle S. Résidente du Ritz, elle aura alors l’occasion de jouer aussi bien sur les plages de Calvi on the Rocks que dans les clubs de la capitale. En 2003, elle écrit une biographie du Suprême NTM puis cofonde le magazine Flavor dont elle assure la rédaction en chef jusqu’en 2014. Ainsi vint la nuit est son premier roman.

Extrait :
Vous savez les gars, j’en viens parfois à penser que le problème est que notre vie n’est pas programmée à l’avance. Si chacun naissait avec un but déterminé et connu dès l’origine, tout serait plus simple. On jugerait l’aune de sa vie à cela : a-t-il réussi ou non à atteindre le but fixé à sa naissance ? Notre liberté nous laisse un seul choix : l’errance guidée par la recherche du gain ou le désir de jouissance. Ces désirs ne sont que des miroirs. Nous sommes condamnés à échouer car il n’y en a jamais assez… On tombe en mille morceaux, frustrés, en colère.

Le post-it de Ge

Ainsi vint la nuit de Estelle Surbranche

Matthieu et Romain, deux étudiants, tombent sur sept kilos de cocaïne. Ils décident de la garder et de monter un business qui leur rapporte beaucoup d’argent. Mais la drogue appartient à un gang serbe qui leur envoie leur tueuse favorite, Nathalie. Seule la capitaine Gabrielle Levasseur peut éviter le massacre, pour autant qu’elle arrive à se débarrasser des fantômes qui la hantent. Premier roman.

On se laisse prendre à cette histoire d’étudiants surfeurs devenant dealers du dimanche, les scènes d’interrogatoire seront parfois un peu trop crues (dans tous les sens du terme) pour les âmes sensibles, mais le rythme du récit est agréable et l’auteur, DJ depuis une dizaine d’années, connaît suffisamment le monde de la nuit pour que cela sonne juste.

10660274_1037795292916660_8590880696293634828_nEt ses personnages féminins borderline sont remarquablement campées. Nathalie hanté par les guerres des Balkans et son passé en Serbie. Jeune femme frêle qui pour survivre et devenue une tueuse implacable. Et  Gabrielle, elle aussi engluée dans son passé et qui a trouvé refuge dans l’alcool et les nuits de débauches.

Une écriture syncopée qui scande une histoire parfaitement maîtrisée. C’est haletant, palpitant. On en reste pantelant.

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