CINQ LIVRES, CINQ CONTINENTS, le choix de Maud

CINQ LIVRES, CINQ CONTINENTS

J’ai demandé aux flingueuses de bien vouloir répondre à ce tag

Hello les filles,

J’ai un petit travail d’été pour vous.

Un peu comme vos tops 10 de fin d’année…

J’aimerai bien que vous me donniez, votre sélection : un livre un continent.

5 continents, 5 livres, européen, américains, asiatique, africain et océanien.

Et si vous voulez pousser plus loin, je veux bien aussi un livre sur l’Antarctique

CINQ LIVRES, CINQ CONTINENTS, le choix de Geneviève

5 livres – 5 continents

CINQ LIVRES, CINQ CONTINENTS,

le choix de Maud

 

 

Afrique :

Les Enfants de Loyada : La prise d’otages de Loyada et l’indépendance de Djibouti de Jean-Luc Riva

J’ai adoré ce livre où pas à pas nous suivons l’évolution de ces 36 heures, alternant les chapitres sur Paris et le pouvoir décisionnel, Mogadiscio terrain de négociations, Djibouti relaie des informations, et Loyada terrain des opérations. La chaîne de commandement est très longue, les informations tardent à arriver. Les prises de décision se font pas forcément état de réalité du terrain. Sauver 28 enfants et les deux adultes accompagnant est la priorité pour tous, mais aussi remonter l’image de la France sur le plan international. La montrer forte, les différents mensonges et manipulations sont de mise et de rigueur. Ne pas publier, sortir la tête haute… Une réelle prise de conscience lors de lecture de ce récit à la fois poignant mais également écœurant quand je me suis rendue compte de la priorité de certaines personnes.
La naissance de cette unité d’élite qui plus de 40 ans plus tard est toujours aussi active. Je suis passée par des phases de consternation suite à certaines décisions. Pourtant j’ai conscience que la situation de l’époque était semblable à un volcan prêt à rentrer en éruption, l’instabilité géopolitique et les différents enjeux. Livre écrit comme un thriller sur fond d’histoire vraie, addictif, très vivant, le lecteur est aux côtés de ces hommes, on ressent la tension extrême de la situation. Une plume très fluide, dynamique, des explications historiques et politiques très bien distillées afin de comprendre la situation et les enjeux sans être trop présentes. Je continuerai de découvrir l’auteur !!!! Quel bel hommage que d’écrire sur ces hommes et femmes qui se battent tous les jours pour notre sécurité, ici en France et dans le Monde !

 

En 1976, le Territoire français des Afars et des Issas fait face à d’importants troubles indépendantistes. La capitale. Djibouti, est ceinturée par de nombreux barrages de gendarmerie tandis que des légionnaires patrouillent les villages proches à la recherche de caches d’armes ou d’indépendantistes infiltrés. L’ambiance est électrique, la chaleur étouffante.

Le mardi 3 février au matin, le bus de ramassage scolaire de la Base aérienne 188 de Djibouti récupère en différents points de la ville les enfants des personnels militaires français. Mais ce jour-là, tout bascule. Quatre indépendantistes du Front de libération de la Côte des Somalis s’engouffrent soudain dans le bus et, sous la menace de leurs armes, obligent le jeune chauffeur à enfoncer l’accélérateur et à forcer les barrages de gendarmerie pour fuir la ville – avant de devoir s’arrêter au poste-frontière de Loyada.

Il est un peu plus de 7 h 30. La prise d’otages de Loyada vient de commencer. Pour le gouvernement français, il ne saurait être question d’accéder aux exigences irréalistes des preneurs d’otages. Décision est prise d’envoyer à Djibouti les éléments d’une unité encore inconnue, le GIGN (Groupe d’intervention de la Gendarmerie nationale). À sa tête, Christian Prouteau, un jeune lieutenant qui n’a eu de cesse de recruter les meilleurs éléments et de les former à des techniques de tir révolutionnaires. Sur place, il va devoir composer avec les légionnaires du 2e REP pour planifier un assaut en cas d’échec des négociations.

Au fil des heures, face à l’inflexibilité des preneurs d’otages, l’issue semble inéluctable. Après plus de trente-six heures d’une tension extrême, et dans des conditions très difficiles, une opération de sauvetage est lancée. Une opération qui va se transformer en véritable mission de guerre, car des renforts indépendantistes se sont massés tout au long de la nuit de l’autre côté de la frontière…

Europe :

La Faim et la Soif de Michael Koudero

Un coup de poing, un uppercut. Je l’attendais avec impatience cette sortie. Je me suis laissée totalement emportée, aspirée et soufflée par la plume incisive, directe et rythmée de l’auteur. Cette intrigue très bien menée nous emmène dans le sordide le plus profond et fait remonter à la surface les conséquences du passé très habilement saupoudrés tout au long de cette lecture. J’en ai pris plein la figure comme on dit, la nausée n’était pas loin : les mots m’ont à la fois repoussée et attirée. Vouloir connaître la vérité est devenue aussi pour moi une manière de comprendre cette période méconnue. Savoir comment de telles atrocités ont peut-être existé a aussi accompagné ma lecture. Je salue la façon très brillante de l’auteur d’avoir su à la fois maintenir le suspense jusqu’au bout et nous décrire ces différentes pages historiques tout en bousculant le lecteur. Même après la chute ou la mort de certains dictateurs, comment leur endoctrinement perdure à travers les décennies ?

 

 » CE SIÈCLE APPARTIENT AU DIABLE. « 

Paris, juin 2015. Dans un appartement aux allures de chapelle, une jeune femme s’est tailladé les veines. Avant de commettre l’irréparable, elle a cherché à s’arracher les yeux. Plus étrange encore, ces liasses de feuilles froissées sur lesquelles elle a griffonné le même nom : Nosferatu. Un mot roumain qui renvoie aux non-morts, aux vampires et au Diable.

Ancien journaliste d’investigation, Raphaël Bertignac fait le lien avec la découverte dans un parking en construction, quelques mois plus tôt, du corps d’un jeune Roumain sans papiers. Vidé de son sang. À moitié dévoré. Les organes arrachés. Deux affaires en apparence distinctes. Et pourtant…

Cannibale, Diable, organes… des mots aux sonorités animales qui poussent Raphaël à mener l’enquête à Paris, à Prague et jusqu’au tréfonds de la Roumanie. Dans ces territoires interdits où il comprendra que sous les cendres de la révolution de 1989 et la chute de Ceaușescu, une menace est née. Intime. Cannibale. Sauvage. La faim et la soif.

 

Amérique :

Nous rêvions juste de liberté d’Henri Loevenbruck

Une belle claque, des émotions mélangées. L’auteur nous emmène dans une balade sans fin aux côtés de jeunes hommes qui veulent quitter leur quotidien et trouver ailleurs un monde meilleur. Grâce à un texte à la première personne, nous sommes embarqués dans cette folle traversée des Etats-Unis. Les valeurs sont mises en valeur, la survie, la solidarité, ils s’organisent, ils traversent les épreuves ensemble unis comme des frères. Ils sont heureux, libres, suivent leurs envies. Qui n’a jamais rêvé de tout quitter et de partir libre, sans attache, sans contrainte ? La notion d’amitié avec un grand A, d’entraide, de loyauté sont très bien mis en valeur dans cette œuvre, nous vivons en même temps leur ouverture sur le monde, leurs joies, leurs craintes, leurs déboires. La sensibilité, liée à leurs expériences, leurs personnalités écorchées vont les emmener au plus bas, drogue, alcool, débauche ; mais pourtant ils restent unis malgré les embûches et événements. Ils ne possèdent rien, que va-t-il se passer quand l’argent va s’en mêler ? Leur amitié « à la vie, à la mort » tiendra-t-elle ?
J’ai adoré ce livre, une histoire bien ficelé, débordant d’émotions, qui oscillent de la joie à la tristesse. Une fin où j’ai les larmes qui me sont montées.

Nous rêvions juste de liberté

Providence, le grand nulle part.

La bande d’Hugo, dit Bohem, s’englue dans un avenir opaque. Pour s’en affranchir, vivants et libres, ces rêveurs intrépides entreprennent une traversée du pays qui n’épargnera rien ni personne. Guidant leur devoir d’insoumission, trois valeurs tutélaires : loyauté, honneur et respect.

Sur la route, Bohem et les siens feront l’expérience de la vie, splendide et décadente. À la fin du voyage, au bout de l’initiation, un horizon : la liberté.

« Jusqu’où iriez-vous par amour de la liberté ? »

 

 

 

Asie :

M Le Bord de l’Abîme de Bernard Minier

L’auteur signe ici un magnifique thriller, une intrigue très bien ficelée, du suspense et excellemment déroulé. Très habilement il jongle avec différents thèmes. Il expose les impacts et les dérives des nouvelles technologies, et les risques si elles tombent entre de mauvaises mains, en lumière également le pouvoir et finances. La protection de la vie privée est également très bien évoquée et mise en parallèle entre la vision des orientaux et celle des occidentaux. Sans oublier un rapport entre les nouvelles technologies et le réchauffement de la planète. Nous retrouvons aussi la vengeance et la vérité. J’ai adoré me plonger dans ce livre, retrouver la plume de l’auteur toujours aussi addictive. Il nous entraîne à l’autre bout du monde dans une ambiance oppressante, qui nous pousse à une remise en question du monde dans lequel nous vivons et nous entraîne vers une prise de conscience. Sommes-nous ou devenons nous dépendants aux nouvelles technologies ? Je ne peux que conseiller ce thriller encore une fois très bien réussi, mêlant intrigue et démonstrations de notre monde très réaliste ; c’est à la fois bluffant, époustouflant, alarmant et criant de vérité.

 

Pourquoi Moïra, une jeune Française, se retrouve-t-elle à Hong Kong chez Ming, le géant chinois du numérique ?
Pourquoi, dès le premier soir, est-elle abordée par la police ?
Pourquoi le Centre, siège ultramoderne de Ming , cache-t-il tant de secrets ?
Pourquoi Moïra se sent-elle en permanence suivie et espionnée ?
Pourquoi les morts violentes se multiplient parmi les employés du Centre – assassinats, accidents, suicides ?
Alors qu’elle démarre à peine sa mission, Moïra acquiert la conviction que la vérité qui l’attend au bout de la nuit sera plus effroyable que le plus terrifiant des cauchemars.

VERTIGINEUX ET FASCINANT

Le roman d’un monde en construction, le nôtre, où la puissance de la technologie et de l’intelligence artificielle autorise les scénarios les plus noirs. Bienvenue à Hong Kong. Dans la fabrique la plus secrète du monde. Chez M… Au bord de l’abîme..

Océanie :

Un Employé Modèle de Paul Cleave

Il en est même certain, pour la simple raison qu’il est le Boucher de Christchurch. Contrarié par ce coup du sort, Joe décide de mener sa propre enquête, afin de démasquer lui-même le plagiaire. Et, pourquoi pas, de lui faire endosser la responsabilité des autres meurtres. Ayant accès à toutes les données de la police, il va d’abord se concentrer sur cette « septième victime » pour tenter de connaître le mobile du tueur. Il lui faudra ensuite savoir comment l’homme qu’il cherche a pu avoir connaissance de son mode opératoire dans les moindres détails, au point de leurrer les forces de l’ordre. Se mettre dans la peau du tueur, en quelque sorte : ça, il connaît !

J’ai adoré ce livre!!! Excellente découverte de l’auteur! Je vais sûrement lire prochainement les autres

 

un employé modèle

Christchurch, Nouvelle-Zélande.

Célibataire, aux petits soins pour sa mère, Joe Middleton, homme de ménage au commissariat central de la ville, est au fait des enquêtes criminelles en cours.

En particulier celle qui concerne le Boucher de Christchurch, un serial killer accusé d’avoir tué sept femmes dans des conditions atroces. Pourtant, Joe sait qu’une de ces femmes n’a pas été tuée par le Boucher de Christchurch. Il en est même certain, pour la simple raison qu’il est le Boucher de Christchurch. Contrarié, Joe décide de démasquer le plagiaire.

Et, pourquoi pas, de lui faire endosser la responsabilité des autres meurtres…

Variation sublime sur le thème du tueur en série, ce roman d’une originalité confondante, au-delà des clichés du genre, révèle un nouvel auteur, dont on n’a pas fini d’entendre parler.

Paul Cleave ne se prive de rien et dès le début la barre est placée si haut qu’on se demande comment le romancier va tenir sur toute la longueur. Une sacrée réussite !

23 réflexions sur “CINQ LIVRES, CINQ CONTINENTS, le choix de Maud

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