La dernière veuve, Karin Slaughter

Le livre : Une enquête de Will Trent La dernière veuve : kidnappée, brisée, emprisonnée  de Karin Slaughter. Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Catherine Richard-Mas. . Paru le 20 mai 2020 aux éditions HarperCollins dans la collection HarperCollins Noir. 20€90 ; (582 p.) ; 23 x 14 cm

4ème de couverture :

Août 2019. Une attaque à la bombe touche un quartier stratégique d’Atlanta. Sara Linton et son compagnon Will Trent, enquêteur pour le Georgia Bureau of Investigation, se précipitent sur le lieu de l’explosion. Alors que Sara tente de venir en aide aux victimes, elle est enlevée sous les yeux de Will par les poseurs de bombes et conduite au pied des Appalaches, dans un camp peuplé d’hommes armés et de femmes en longues robes blanches. Ce groupuscule paramilitaire aux airs de secte prévoit de multiplier les attaques terroristes à l’échelle nationale afin d’instaurer la suprématie de l’homme blanc.

La menace est sans commune mesure. Le danger, imminent.

Ensemble, Will et Sara parviendront-ils à déjouer l’attentat le plus meurtrier du xxie siècle ?

L’auteure :  Karin Slaughter est une auteur américaine née en Géorgie, en 1971. Son premier roman sort en 2001, elle sera traduite en plus 30 langues, et à vendu 35 millions de livres à ce jour.

 

 

Extrait :
Will n’avait pas la force de continuer à tourner en rond. Il s’adossa au mur et noua les mains autour de la rampe. Il baissa la tête vers ses baskets. Elles étaient tachées de vert après la séance de tondeuse à gazon. Des traînées rouges de terre et de sang lui zébraient les mollets. Il sentait encore les dalles froides de l’appentis sous ses genoux. Il ferma les yeux et tenta de se remémorer ce moment de délices avant que tout déraille, mais tout ce qu’il sentait c’était la culpabilité qui lui rongeait la poitrine.

L’arrêt sur image de Marc :

La dernière veuve, Karin Slaughter

C’est un beau bébé de presque 600 pages que j’ai eu entre les mains. Mon premier livre de Karin Slaughter est un pavé qui m’a permis de plonger dans l’univers de cette auteure américaine que je n’avais encore jamais lue. Et pourtant ce n’est pas une débutante, si mes sources sont fiables (Yannick si les chiffres sont faux je viens te piquer la Lotus…private joke au passage, une fois n’est pas coutume), elle a quand même vendu près de 35 millions de livres…excusez du peu.

Ce roman, avant d’être un bon thriller, est une analyse de la société américaine. Cette société, qui regorge de contradictions et de travers, souvent très sombres. Le pays ne compte plus le nombre grandissant de ces engeances néfastes, qui fleurissent comme les pâquerettes au printemps sur les pelouses des parcs.

Cette analyse m’a fait penser à Jax Miller dans « les infâmes » ou « Candyland ». Elle aussi, dresse le portrait d’un pays, qui ne fait presque plus rêver personne. Un pays plongé dans une noirceur qui s’étend chaque jour de plus en plus au rythme d’une gangrène mal soignée.

Avec ce roman je suis dans une sorte de paradoxe incroyable. L’écriture est parfaite, l’intrigue est maîtrisée à la perfection, et les pages ont été dévorées à une vitesse folle. Ce cadre, parfaitement abouti, a provoqué un manque dans mon plaisir de lecture. Comme si un enfant vous montre son coloriage, qu’il n’y a pas un seul trait qui déborde des limites du dessin. C’est réussi mais il manque cette touche de feutre qui coule au-delà de la ligne, qui fait qu’on craque malgré quelques imperfections.

On peut lire ce livre comme un one shot sans aucun problème, malgré la présence de personnages récurrents, et découvrir l’auteure avec ce livre pour ceux qui ne la connaissait pas encore.

Un grand merci à HarperCollins pour ce livre.

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