Le chaos de nos veines de Cécile Cabanac

Le livre : Le chaos de nos veines de Cécile Cabanac – Paru le 06/04/2023 chez Fleuve éditions – collection Fleuve noir..20.90 € (464 pages) ;.14 x 21 cm

4ème de couverture :

Trois heures du matin, dans une maison isolée à proximité d’un étang à Prigonrieux, Brisseau découvre le cadavre d’une femme. Aussitôt, une hypothèse se dessine : suicide. Pour ce capitaine fatigué du métier, le soulagement est intense, l’enquête devrait être bouclée sans difficulté. Pourtant, très vite, tout se complique.

Un second corps est retrouvé à la cave, flottant dans une cuve d’acide. Et la première victime se révèle être une ex-flic. Une flic qui ne faisait pas l’unanimité auprès de ses collègues. Une flic dont le sens de la justice surpassait tout, quitte à se mettre en danger pour traquer des assassins. Une flic, surtout, hantée par deux affaires non résolues.

De là à imaginer qu’elle commençait à s’approcher trop près de la vérité, il n’y a qu’un pas. Et Brisseau pourra compter sur l’énergie de la jeune lieutenant Marianne Decointet pour démêler les fils de ce tableau dans lequel le mal semble s’être insinué partout…

L’auteur : Née en 1976 Cécile Cabanac est journaliste, réalisatrice et auteure.
Elle fait ses armes en presse écrite au journal « Sud-Ouest ».
Après une Maîtrise d’histoire contemporaine à l’Université Montaigne à Bordeaux, elle a ensuite intégré l’École supérieure de journalisme de Lille. Elle s’y spécialise dans l’audiovisuel.
Diplômée de la 75e promotion, elle rejoint, en 2001, TF1 à Paris comme JRI (journaliste reporter d’images).
Maniant avec dextérité la caméra, elle réalise de nombreux reportages pour journaux télévisés de TF1 et LCI.
En tant que journaliste réalisatrice, Cécile intègre ensuite « Le magazine de la santé » sur France 5.
Elle sera également chroniqueuse au « Magazine de la Santé » ainsi qu’aux « Maternelles » sur France 5.
En parallèle elle réalise des documentaires de société pour France 5 et de nombreux numéros de l’émission « Faites entrer l’accusé » sur France 2.
Passionnée par la création, l’art, la musique, la mode et l’image, Cécile a été chef de projet communication au sein de Bonne-Graine, de 2015 à 2016.
Après Des poignards dans les sourires (2019), elle publie, en 2020, Requiem pour un diamant et La petite ritournelle de l’horreur en 2022.
Extraits :
« Un matin, en parcourant les pages « faits divers » du journal, il tomba sur une brève qui lui valut un frémissement. Un homme suspecté d’avoir tué et dépecé ses trois amants était entendu par la police judiciaire dans les environs de Perpignan. Un sourire malicieux s’invita alors sur ses lèvres. Gantz, éprouvé par l’ambiance pesante qui régnait chez lui, y vit un signe, aussi se fit-il réserver sans tarder billets de train et chambre d’hôtel. A priori, l’individu n’avait pas de conseil et, dans le cas contraire, il l’écarterait sans la moindre difficulté. Après tout, le monde était une jungle, et lui était un lion. »
« En entendant ça, les fines lèvres de l’avocat s’étirèrent dans un sourire satisfait. Cette bonne vieille nostalgie de la peine capitale revenait chatouiller ses oreilles à chaque horrible affaire. Ses confrères s’en lamentaient, lui s’en amusait. Non seulement ses clients ne finissaient pas sur l’échafaud, mais beaucoup d’entre eux étaient même libres, à présent. »
« Connaissez-vous les Anelosimus studiosus ? Ce sont des araignées qui vivent en groupe et en bonne intelligence lorsque la température extérieure oscille entre 27 et 28 °C. Dans ces conditions, elles sont capables de s’entraider, voire de partager leur proie. Mais si le thermomètre grimpe à 31 °C, vous n’en reviendrez pas. En effet, une variation de quatre degrés, et voilà qu’elles s’entretuent. C’est étrange, n’est-ce pas ? Il suffit de trois fois rien pour que tout s’effondre, pour que la sauvagerie prenne le dessus. Les bestioles atteignent leur limite, ce moment où tout bascule. »

 

 

La chronique jubilatoire de Dany

Le chaos de nos veines de Cécile Cabanac 

L’intrigue se déroule sur trois époques. Ainsi successivement sont évoquées la jeunesse d’une bande de potes qui étudient le droit à Bordeaux vers 1995, une série de viols dans leur environnement alors que déjà les amis sont installés dans une vie professionnelle confortable vers 2002 et, de nos jours, quand les faits se confrontent aux histoires personnelles, quand sonne pour eux l’heure de ce qu’on appelle la maturité. Le tout est ponctué de considérations sordides de la part de l’auteur des crimes, de ses états d’âmes qui étayent une enquête menée par un trio de flics bien décidés à ne pas laisser un meurtrier en liberté !  La notoriété aura-t-elle raison de la vérité ? L’amour paternel rend-il aveugle ou peut-il assurer une saine instruction des affaires ? La justice est-elle intègre ? Les avocats n’ont-ils pas comme mission d’amoindrir les peines avant d’éclairer les jurés et la cour ?

Ce roman déroule une affaire aux multiples rebondissements qui apportent la confusion aux neurones des lecteurs tant le contexte construit par Cécile Cabanac ouvre de nombreux tiroirs à énigmes. Et tout ceci je vous en parle sans évoquer les découvertes de la médecine légale et les secrets de la momification des corps version « high-tech » et le problème de la maltraitance sur mineurs !

Vous avez entre les mains un roman très riche et documenté, assez différent de ses précédents, et pour le lire, prévoyez la continuité au risque de perdre le plaisir de cette lecture captivante que nous offre Cécile Cabanac.

Je remercie les éditions Fleuve Noir

#LeChaosdansnosveines #NetGalleyFrance

Lu en version numérique

 

Autres extraits :
« En début d’après-midi, Marianne pénétra dans la grande librairie Mollat située en plein centre de Bordeaux. Elle déambula entre les rangées, les narines chatouillées par l’odeur du papier, un savoureux et délicat mélange d’encre et de colle qui éveillait toujours son désir de lecture. Parvenue au rayon polar, elle se tordit le cou face à un mur de romans et fit défiler son index sur les noms d’auteurs, jusqu’à tomber enfin sur celui d’Amostini. Elle se saisit alors de plusieurs livres et s’arrêta sur un titre : L’Écorchée du campus. Elle le retourna pour en découvrir le résumé. »
« Chaque individu pouvait un jour ou l’autre ressentir l’envie d’éliminer son prochain. C’était inhérent à la nature humaine. Mais tout le monde ne passait pas à l’acte, heureusement. Alors pourquoi eux avaient-ils basculé ?
Tant de ses clients avaient été saisis dans une contemplation du corps meurtri, rabaissé et piétiné. À mesure que leurs coups opéraient une douloureuse dégradation de la chair et des os, ils en réclamaient davantage jusqu’à la jouissance monstrueuse ! Ensuite, on cherchait toujours à comprendre où était né le mal. Comme si le savoir permettait de le contenir, de l’enfermer dans une boîte dont on jetterait la clé. En réalité, il se multipliait plus vite que des lapins. À peine l’un d’entre eux était-il arrêté qu’un autre plus dangereux apparaissait. Que de plaidoiries consacrées à cette obsession collective ! »

 

 

 

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