Mauvais Genre, d’Isabelle Villain

Le livre : Mauvais Genre de, Isabelle Villain Paru le 15 novembre 2018 chez Taurnada dans la collection Le tourbillon des mots. 9€99. (246 p.) ; 18 x 11 cm

4e de couv :

Hugo Nicollini est un garçon différent des autres gamins de son âge. Un père brutal. Une maman protectrice. Un soir, il est témoin d’une dispute entre ses parents. Une de plus. Une de trop. Cette fois-ci, sa mère succombera sous la violence des coups.

Vingt-trois ans plus tard, l’équipe du commandant Rebecca de Lost enquête sur la mort d’une jeune femme, sauvagement poignardée dans son appartement. Pas d’effraction. Pas de vol. Pas de traces de défense. L’entourage de la victime est passé au crible, et l’histoire du petit Hugo va refaire surface bien malgré lui.

 

L’auteure :  Née au Maroc en 1966, Diplômée d’une école de commerce et d’un troisième cycle de publicité, Isabelle Massare-Villain a travaillé pendant des années dans l’événementiel et l’organisation de salons professionnels avant de se consacrer à sa famille.  Enfin Isabelle Villain se tourne vers la littérature policière, genre qu’elle affectionne depuis l’enfance. Elle obtient le prix Maurice Bouvier pour « Peine capitale », et le prix polar du festival Jeter l’Encre pour « Âmes battues ». Elle a fait paraître aussi« Blessures invisibles » « À pas de loup », « De l’or et des larmes » et à aussi écrit « In vino veritas » à quatre mains avec Magali Collet.

Extraits : 
« Le meilleur moment de la journée pour Hugo est l’heure où sa maman vient le chercher au collège. Elle a pris l’habitude de l’attendre au coin de la rue pour lui éviter les railleries de ses camarades, et d’aller lui acheter un croissant ou un pain aux raisins à la boulangerie. Sa mère représente tout pour lui. Elle est son univers. »
 » « Il faut laver tout ça avant le retour de papa, mon cœur. Quand il rentre tard du travail, tu sais bien qu’il n’aime pas le désordre. » « 
« Depuis que le commandant Rebecca de Lost avait intégré le « 36 » il y a huit ans, son mari avait été assassiné par un psychopathe, son ami et adjoint le capitaine Antoine Atlan l’avait abandonnée pour rejoindre les Stups, et elle était passée par les griffes de l’IGPN et par celles de deux psys. Un parcours semé d’obstacles dont elle était ressortie victorieuse et plus forte que jamais. Son groupe au 36 l’avait soutenue dans toutes ces difficultés, puis Tom était arrivé dans sa vie et avait tout chamboulé »

 

« Olivier lit instantanément le soulagement dans le regard de Rebecca. Il y a quelques affaires, résolues ou non, dans un groupe à la Crim’ qui marquent davantage les esprits et dont le souvenir reste ancré à vie. Le double meurtre de Montigny en fait partie. Rebecca avait intégré la brigade en 2008 depuis seulement quelques semaines lorsqu’elle avait reçu un appel du procureur. Deux adolescents avaient été retrouvés à côté de la gare du RER C, le crâne défoncé. Ils n’avaient subi aucune violence sexuelle. Tout l’entourage avait été entendu, certains suspectés, mais aucune preuve tangible pour procéder à une mise en examen.
« Pendant des années, nous avons cherché le moindre signe, le moindre indice, en vain. C’est qui ce type ? On l’avait déjà interrogé ? « 

Le post-it de Ge

Mauvais genre, Isabelle Villain

Aujourd’hui je vous parle non pas d’une, ni de deux mais de trois intrigues qui s’entrechoquent. Et il était plus que temps que je vous transmette ce coup de coeur 💜🖤  qu’il faut que vous découvriez !

Mais alors que nous raconte ce « Mauvais Genre »
Le petit Hugo Nicollini assiste aux disputes répétées de ses parents. Un soir, sa mère succombe sous les coups. Des années plus tard, l’équipe du commandant Rebecca de Lost enquête sur le meurtre sauvage d’une jeune femme dans son appartement parisien. Son entourage est passé au crible et l’histoire du petit Hugo ressurgit.

J’ai été emballée par la 1ere partie originale de ce polar qui sort de l’ordinaire. La seconde partie, elle, ressemble plus à un polar classique, mais l’écriture d’Isabelle Villain à tout emportait sur son passage, me laissant pantelante. Car ici les chapitres courts font avancer l’intrigue sur un rythme soutenu. L’écriture et la lecture sont fluides. J’ai aimé les dialogues qui donnent eux aussi du rythme et rendent ce récit extrêmement vivant.

Car ce qui fait la particularité de ce polar c’est sa forme mais aussi la merveilleuse façon due l’auteur a de camper ses personnages. En plus le thème de cette intrigue n’a pas été souvent abordée dans un polar. Et c’est certain ce sujet ne va pas vous laissez indifférent.
Comme moi, vous ne manquerez pas d’apprécier ce moment de lecture à sa juste valeur, j’en suis certaine.
En plus, Isabelle Villain a réussi à brouiller les pistes jusque dans les dernières pages.
Et une fois commencer, vous ne lâcherez pas cet excellent et singulier polar🖤 . Foi de porte Flingue !

 

Autres extraits 
« Sébastien Nicollini s’arrête net. Une sueur froide ruisselle sur son front. Il fixe son fils, livide. Le regard que son père pose sur lui à cet instant le glace sur-le-champ.
« Tu vas appeler le SAMU. Ta mère est encore tombée dans l’escalier, et tu n’as pas intérêt à raconter autre chose, sinon ça va être ta fête. » « 
« Olivier Dufour prend la parole :
« Avec Mélina, je pense que l’on a résolu l’affaire du double meurtre de Montigny. »
Rebecca fronce imperceptiblement les sourcils.
« Tu te souviens, on a ressorti cette vieille affaire il y a un mois et j’avais demandé de nouveaux tests ADN. Vendredi, un homme s’est fait arrêter au volant en état d’ivresse et conduite sous stupéfiant. On l’a enregistré au FNAEG. Il se trouve que ses empreintes matchent en tous points avec les résultats d’expertises génétiques du double meurtre de Montigny. On peut dire qu’on a eu du bol pour ce coup-ci. » « 
« Regard dédaigneux. Sourire glacial.
Un long silence vient ponctuer leur conversation déjà clairsemée. Soudain, Angélique perçoit une transformation radicale sur ce visage qu’elle connaît par cœur. Son expression se durcit. Un tremblement agite ses doigts. La colère envahit son corps tout entier.
Angélique recule légèrement, ses paumes de main au niveau de ses seins. Il lui faut trouver les mots justes, et vite, car sinon elle est convaincue que de gros ennuis vont lui tomber dessus très rapidement. Et après, cela sera sans doute trop tard.
Elle a à peine le temps d’ouvrir la bouche qu’un hurlement lui déchire la poitrine, voyant son agresseur se précipiter sur elle. Elle perd l’équilibre, mais se reprend de justesse puis titube de nouveau.
Angélique se débat avec l’énergie du désespoir, lutte, gifle, griffe quand tout à coup une douleur à la tête la submerge. Elle vient de se cogner contre l’angle de sa commode. Légèrement commotionnée, elle se relève et passe sa main derrière sa nuque pour découvrir que ses doigts sont recouverts de sang. Sa vision devient trouble et elle perd à nouveau l’équilibre. Elle tente de se défendre, mais la colère de son adversaire la rend impuissante.
De l’autre côté de la porte laissée entrouverte, les voisins enfermés à double tour et bien emmitouflés sous leur couette douillette dorment à poings fermés. Ils n’entendent ni les cris ni le bruit sourd d’un corps qui tombe à terre. « 

Lu dans le cadre de 6 défis littéraires

 

– Challenge Thriller et polar 2023- 2024 chez Sharon 

  le tour du monde en 80 jours chez Bidib (France)

– Challenge Juillet Sororité chez Stelphique et année Sororité chez Collectif Polar

–  Challenge Les Louve du polar chez Collectif Polar

–  Pride Month 2024

– Challenges Les Dames en Noir 2024 chez Zofia

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