Last exit to Brest, Claude Bathany

Le livre : Last exit to Brest de Claude Bathany. Paru le 11 janvier 2007 chez Métailié. 7€50. (143 p.) ; 19 x 13 cm

4e de couv : 

Last Exit to Brest

La cité du Ponant a toujours abrité aventuriers et rêveurs, le manager du groupe de rock Last Exit To Brest y a sa place. Placé au centre d’une série de meurtres obscurément liés, ce colosse au coeur tendre est prêt à tous les sacrifices par amitié. Aux prises avec la vérité officielle relayée par la presse, entouré de perdants magnifiques amoureux de leur musique, l’inoubliable Alban Le Gall affronte la tragédie qui décime son entourage.

Mêlant rock et énergie poétique, son fantôme hantera longtemps encore les arrière-salles de bars et les rues venteuses du port de Brest.

 

L’auteur : Claude Bathany est né en 1962 à Brest et vit actuellement à Rennes. Il est gestionnaire administratif au sein du ministère de l’Intérieur. Il est l’auteur des romans Last Exit to Brest (Prix du Goéland Masqué) et Country blues, ainsi que du recueil de nouvelles Les Âmes déglinguées. Il a aussi  nouvelliste et dramaturge et a écrit pour le théâtre et la jeunesse.

 

Extraits :
« Ce n’est que quand, vers 22h, la police, prévenue par Securi­Cash, s’est rendue sur le site de la dernière agence qu’elle a découvert, dans le local technique entrouvert, le technicien gisant à terre dans une flaque de sang. La scène du meurtre a été enre­gistrée par la caméra vidéo à l’intérieur du local. Il semble qu’alors que le technicien, voyant partir ses agresseurs cagoulés, pensait s’en être sorti, l’un d’eux est revenu sur ses pas et lui a tiré une balle en plein visage. C’est ce geste qui a fortement frappé les esprits. Pour l’instant, aucun élément n’a en tout cas permis leur identifi­cation. D’après les premières estimations, le montant de l’argent volé s’élèverait à plus de trois millions de francs lourds. »
« Une précision: si je ne joue d’aucun instrument, si malgré mon statut “backstage”, comme artiste, je ne vaux pas un clou, par contre, c’est vrai, je griffonne de petits textes, des textes sur la vie telle qu’elle est, comme je la ressens. J’ai même fait, à une époque, partie d’une association de poètes léonards mais avec mon gabarit, je n’étais pas crédible, il paraît même que je faisais peur. »
« Je m’appelle Alban Le Gall. J’ai quarante-cinq ans, je suis agent de sécurité et j’habite, boulevard Gambetta, un deux-pièces cuisine dans un immeuble hideux d’après-guerre qui surplombe le port de Commerce et la gare de Brest. J’ajoute que je vis seul: n’y voyez là aucune per-version de ma part: normalement, je n’aurais pas dû vivre seul. Mais voilà, aucune tête d’œuf n’ayant, au moment où je parle, déniché la formule qui permet de remonter le temps et de prévenir certaines saloperies, la solitude est devenue mon pain-beurre quotidien. Je ne m’en porte pas plus mal, remarquez. Je tise un peu mais sans arborer sur le pif le macaron officiel des vieux crabes de l’Arsouille. Il y a bien quelques petites veinules qui commencent à éclater, une légère roséole mais rien de bien méchant. Et puis dans le coin, c’est carrément la norme, non? Une forme de distinction sociale. »

Le post-it de Ge

Last exit to Brest, Claude Bathany

Aujourd’hui je vous présente un premier polar breton qui m’a happé.

Mais alors que nous raconte « Last exit to Brest » :

Alban le Gall est agent de sécurité. Ce paisible colosse homosexuel devient, après la mort de son amant, Manager, confident et homme à tout faire du groupe de rock Brestois Last Exit to Brest. Très vite, la formation et victime d’une série d’assassinats pour le moins étrange. Alban va tenter de mener l’enquête avec le soutien d’un ancien flic. Les meurtres se poursuivent et l’atmosphère devient. Irrespirable pour l’apprenti détective. Qui peut bien s’acharner ainsi sur les musiciens ?

Plongée dans l’univers électrique des musiques contemporaines, ce premier roman est construit de manière originale. Chacun des chapitres de la première partie intitulé « Solo » présente un personnage. Tandis que la seconde, « Chorus » voit se succéder à la manière des plages d’un disque les épisodes de l’intrigue proprement dit, échelonner sur une année. J’ai aimé l’écriture vive de l’auteur  et son intrigue menée bien sûr au rythme d’enfer du rock alternatif.

Un court et excellent polar que je ne peux que vous recommander !

 

Lu dans le cadre de 3 défis littéraire

  le tour du monde en 80 jours chez Bidib (France)

– Challenge Thriller et polar 2023- 2024 chez Sharon 

–  Pride Month 2024

6 réflexions sur “Last exit to Brest, Claude Bathany

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