Le livre : Elles sont toujours pas croyables ! d’Emma Christa. Paru le 25 juin 1999 chez Baleine dans la collection Canaille/Revolver. (154 p.) ; 18 x 12 cm
Résumé
Travailler pour un serveur Minitel n’est pas toujours une sinécure. Carole, qui chasserait plus volontiers la biche dans les bars et les backrooms de la capitale, en sait quelque chose. Pourtant, subsistance oblige, la voilà en grande prêtresse des claviers, à baratiner les filles égarées sur le 3615 Amazonia, un serveur spécialisé dans les amours saphiques. Une banale histoire de chiens disparus va la mener sur la piste d’une étrange communauté où on ne badine ni avec la plastique ni avec la mythologie.
L’auteure : De Emma Christa on ne sait pas grand chose sauf qu’elle a écrit deux polars lesbiens, Elles sont pas croyables ! et Elles sont toujours pas croyables ! à la fin des année 90 et un Poulpe en 2000, Les ravies au lit
Extraits :
« J’étais morte de désir inassouvi et voilà qu’elle bondissait vers la salle de bain. Aux entrechocs de boîtes à maquillage et de verre à dents, je compris qu’elle se désintéressait de mon sort. Je ne poussai pas la déraison jusqu’à la harceler pendant ses ablutions ; elle était vraiment en retard. Je débusquai un sachet de céréales rassises que j’arrosai du lait sur-vitaminé censé favoriser la croissance de Fanfan-l’Orchidée. Il me dédia un œil terne voilé de renvois de houblon puis se lova dans une serviette effilochée qui avait échappé à mes manœuvres de fée du logis. » (Page 29)
« Pas question de se contenter de la charité d’Amazonia. Et puis je sens que je vais vite me lasser. Je pique droit sur l’agence d’intérim censée assurer ma royale existence, déprimée par avance à l’idée du job miteux qui va m’être proposé et de la sensation misérable qui en découlera telle une bile amère. »
Le post-it de Ge
Elles sont toujours pas croyables !
Carole, une jeune lesbienne ancrée dans son époque. Une héroïne est une butch un brin mâchote toujours cernée de créatures, . Il faut dire qu’elle saute sur tout ce qui bouge.
Pour Carole enquêter sur les turpitudes de ses contemporains est devenu une seconde nature. Mais ce qu’elle préfère c’est le sexe. Elle est comme cela Carole et le plus souvent ses investigations sont toujours prétexte à faire des rencontres. A ce demander si ici l’intrigue n’est pas un simple prétexte pour nous parler des amours saphiques ?
Bon l’intrigue n’est pas du plus originale. Elle n’est pas totalement prenante aussi…. pourtant…
J’ai aimé l’autodérision et surtout l’humour cinglant qui émanent de ce petit polar.
J’ai aussi apprécie le petit coté ringard de cette histoire (Et oui ici on est à l’heure du Minitel, et des 3615 que nombreuses et nombreux d’entre vous n’ont pas du connaître).
J’ai aimé le coté fantasque de ce polar qui nous embarque dans une secte lesbienne particulièrement déjantée et sans doute dangereuse aussi car totalement radicale !
Tout cela à un petit coté désuet et démodé qui en fait un polar métachronique avec son vocabulaire et ses expressions totalement surannées.
Et pourtant… J’ai apprécié ce petit polar… Car… J’ai vraiment aimé cette jeune femme politiquement incorrecte, libre et qui s’assume pleinement. J’ai aussi aimé son petit coté looseuse….qui ne se prend pas au sérieux.
Un polar que je recommande aux lecteurices un brin curieuse comme moi. Pour les autres s’abstenir !
Lu dans le cadre de 6 défis littéraires
Collectif polar : chronique de nuit 
Les extraits m’ont bien fait rire. Merci à toi Dame Geneviève pour le partage de la chronique 🙏 😘
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De rien Dame Lulu 🙏 😘
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On dirait du San Antonio version femme 🤣
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Pas tout à fait, mais ….
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Mais disons le vocabulaire et la façon de d’exprimer de Frédéric Dard. Ça te va comme réponse Dame Geneviève ? 😊
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ça peut m’aller Dame Lulu 😉
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🤗🥰
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