Le Bugue – retour Noir Vézère

Le Bugue – retour Noir Vézère

Par Dany Flingueuse notre envoyée spéciale

Nouvelle mission : rallier Le Bugue par un itinéraire évitant l’avant dernière étape du Tour de France avec 2 GPS qui ne s’accordent pas sur la stratégie à mener et en traversant des zones blanches … vous avez 2 heures et demie. Ha ! J’oubliais … par 30 °.

Le Bugue, 2.591 habitants, située dans « la vallée de l’homme », celle d’un certain monsieur Cro !

Le Bugue, sa rivière, ses berges, son marché et surtout sa halle qui abrite chaque année son salon : aujourd’hui la 8ème édition, la 7ème n’ayant pas pu avoir lieu.

Une bonne ambiance règne sous la halle et je suis accueillie par Lou Vernet qui est heureuse de se rendre compte que j’existe en vrai ! Moi aussi d’ailleurs qui la rencontre pour la première fois.

 

J’entame ensuite un tour d’horizon : 33 auteurs et je n’aurais pas le temps de tous les rencontrer. Le salon a commencé hier et se poursuit aujourd’hui jusqu’à 18 h. J’en profite pour saluer les Girondins Philippe Charrac, Laurent Philipparie, Simone Gélin, Jeanne Faivre d’Arcier que j’ai quittée il y a à peine 48 h au Cap-Ferret.

Gilles Vincent … j’ai beaucoup aimé Ce pays qu’on assassine. Simone Gélin m’a beaucoup parlé de « Les poupées de Nijar », ICI

On a beaucoup parlé de noir mais pas que : un vrai Ch’ti ! avec en souvenir communs des paysages et une ambiance. Ce pays qu’on assassine est un thriller militant, attaché qu’il est aux habitants de son terroir comme à ceux de ses terres d’adoption, il ne souhaite pas qu’ils soient obligés de souffrir par manque de reflexe citoyen.

Ce passionné de cinéma noir américain des années 50 nos promet pour février 2022 un polar inspiré de sa passion. Il me murmure le titre Usual victims chez Au diable Vauvert.

Tiens mais bonjour Sacha Erbel, ma collègue flingueuse … Quelques bises (masquées) et câlins (barriérés) plus tard elle évoque ses projets. Elle a été « reçue comme une mariée » en immersion 3 jours à la PJ de Lille, a assisté à une autopsie, sa première et nous prépare une comédie noire, son 4ème thriller dans ma terre natale, la capitale du Nord. Son dernier roman rencontre toujours un beau succès.

A ses côtés, Marc S. Masse, un auteur que j’avais particulièrement apprécié en le découvrant en 2018 avec Cross
où il abordait une intrigue originale dans le monde de la compétition de course tout terrain.
il me précise qu’il est plutôt historien avec une préférence pour Henri IV, qu’il mêle à une enquête contemporaine.

Simone Gélin, mon amie, toujours accueillante, propose ses romans noirs et annonce son prochain pour septembre chez Caïrn.

Face à elle et à côté de moi au restau, ça aide pour les confidences … Gérard Coquet, pêcheur à la mouche et auteur. Il fut parolier et commis 200 chansons avant de se consacrer à l’écriture. Il est auteur de 5 romans. Inspiré par l’Irlande (à cause de la pêche à la mouche), il en fait son deuxième pays de cœur et une source d’inspiration. Son prochain roman sera historique et mêlera ses passions en traitant des Irlandais au Québec et leur opposition (peu pacifique) aux Amérindiens. A paraître dans un an !

Dis-nous Isabelle Normand, comment a émergé l’idée d’un salon au Bugue ?

Avec le soutien des municipalités successives qui ont vu d’un bon œil la création de cet événement à l’initiative de l’association « Lire et écrire au Bugue », conforme à la charte régionale, gage de qualité. 8 -ème année donc pour ce salon qui invite chaque année 2/3 de nouveaux auteurs. L’organisation est prise en charge par Isabelle et la libraire de la commune, assistée par de nombreux bénévoles.

Et vous, Natacha et Jérôme, lecteurs qui viennent de Périgueux, pouvez-vous me citer un roman noir qui vous a particulièrement marqués ? … j’aime bien questionner les lecteurs sur leurs choix et eux me disent aimer autant les romans que leurs adaptations cinématographiques.

Sans hésitation ils me citent …

Pouvez-vous vous présenter Pascal Reygner ?

Je suis un « jeune » auteur de 63ans, né en Dordogne près d’Excideuil mais j’ai vécu plutôt en Gironde (Arcachon puis Bordeaux). J’ai fait une carrière d’ingénieur d’études en électroniques. J’ai découvert l’écriture à ma retraite avec surprise et passion. Mon premier roman Hexagonia, est une œuvre d’anticipation mais très vite je me suis consacré aux policiers avec une action qui se passe dans les lieux que je connais en Aquitaine ou à l’autre bout du monde. Le dernier Tendre Killeuse est sorti en mai, le prochain est en cours de publication (titre non définitif).

Richard Louis, l’homme à la casquette … cet ancien restaurateur a trouvé tout naturel de faire endosser la même profession à son héros récurrent.

Nous l’avons découvert avec Le miroir aux fruits de la passion

Avec une immersion dans des lieux historiques connus. Le prochain traitera d’une rumeur à Avignon (tiens donc, rappelez-moi où habite cet auteur ?), et verra le jour en février 2022, entre les mains des éditions du Loir et devrait s’appeler Attachements mortels en succédant à Vendetta tardive, sorti en avril 2021 et dont l’action se passe à Venise.

Tiens, mais voici une connaissance sarladaise, il est venu en voisin Jean-Luc Aubarbier. Toujours aussi passionnant avec ses références historiques, maçonniques et régionales. Je l’avais rencontré pour la première fois en juillet 2018 et depuis je ne me lasse pas des intrigues où ses héros archéologues se confrontent aux méchants contemporains, nazillons ou pollueurs … Son dernier roman Les 7 tours du diable illustrent bien son humanisme.

Plusieurs projets cohabitent dans sa tête. Il me concède au moins que nous l’accompagnerons dans un kibboutz en Corrèze et en Dordogne pour un autre opus sur le catharisme. Rappelons qu’il a commis plusieurs ouvrages touristiques sur le sujet.

Je continue mes quêtes d’infos …

Il me dit avoir écrit 45 romans, des pièces de théâtre, des romans historiques …Il s’appelle Michel Benoit.  Ses polars se déroulent dans les années 70-80, avant la police scientifique et les téléphones portables, de vraies enquêtes « au flair ». Rue de la muette est sorti il y a 3 semaines. Il est membre de la société des études Robespierristes.

A ses côtés, Jean-Claude Royère, écrit depuis 2006. 7 romans au compteur dont 2 historiques (XIVème siècle).

Après ses études à l’école de police de Sens, ce Périgourdin de naissance est affecté à Nantes, sa seconde ville de cœur, où il situe ses intrigues et son héros récurrent ; Son 8ème thriller sort en fin d’année.

Mon programme se poursuit mais … je n’aurais pas le temps de boucler les interviews avant la fermeture (la faute au Tour de France …) Coup d’accélérateur !

Alors, au suivant, Michel de Caurel, un pseudonyme et une pièce rapportée au Bugue, car il est né à … Caurel, près de Reims. Puis en s’installant dans le Périgord, il commet la trilogie périgourdine, où Léo, son héro récurrent, correspondant du journal local, mène la danse

Ses voisins :  Pierre Willi est chez Caïrn, fait dans le noir avec humour. Il a déjà publié 11 polars et Pierre Rebeyrotte, qui écrit dans le registre écologique. Il est Buguois, né au Bugue, ayant toujours vécu au Bugue et parce qu’il était mauvais rugbyman, il s’est mis à écrire …de son vrai nom : Alain-Paul Sourys, le véritable local de l’étape.

Et pour clôturer, Laurent Philipparie qui outre la promo de Rei Killer, dont je vous parlerai prochainement, prépare son prochain thriller pour début 2022 et je n’ai pas le droit d’en dire plus … le mystère est entier et intolérable …

En attendant nos deux flics bordelais (Philippe et Laurent) embarquent gentiment

et j’ai escamoté Céline Denjean, marraine de l’édition 2021 du Bugue… parce que j’ai l’honneur de la croiser prochainement à Gujan en septembre et que je lui consacrerai plus de temps.

Ce salon, commencé le vendredi, aura été rythmé par de nombreux interviews menés par Nelly Burglin Razik et des conférences de criminalistiques, ici avec Isabelle Bourdial …

Isabelle Bourdial, la légiste du collectif polar, celle qui subit nos humeurs quand nous martyrisons le cadavre exquis. Mais aussi l’auteure pleine d’humour qui se joue de ses déboires avec son ancien employeur pour nous faire la chronique d’un burn-out, douloureux comme tous les épisodes de ce type, mais ô combien jubilatoire quand les gentils se jouent finalement des méchants.

Les deux tomes de cette comédie Noir sont ICI et

De visites amicales, en voisin …

C’est ainsi l’occasion de lancer notre grand jeu concours … quel point commun unit ces deux individus peu recommandables ?

Vous le saurez en suivant régulièrement les actus sur le blog Collectifpolar.com, parole de flingueuse !

Quelques autres que je n’ai pas eu le temps de rencontrer …

Enfin côté (re)trouvailles, parce que je les connais par les réseaux sociaux depuis … bouh plus que ça ! J’atteste, ci-devant vous tous : ils existent aussi en vrai

Nelly, Gilberte, Dominique,

Il était déjà 18 h au fin fond du Périgord ! Que d’agréables moment de complicité. Demain je joue les prolongations touristiques avec un raptor et une alouette !

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