Le mystère de la main rouge de Henri Loevenbruck

Le livre : Le mystère de la main rouge de Henri Loevenbruck – Paru le 22/10/2020 chez Xo – 21.90 € (473 pages) ; format 15 x 24 cm

4ème de couverture :

Juillet 1789.
La Bastille vient de tomber. Danton, Desmoulins et Robespierre entrent dans l’Histoire. Au milieu du tumulte, le jeune et brillant journaliste Gabriel Joly a découvert l’identité du Loup des Cordeliers, ce mystérieux justicier qui hante, la nuit, les rues de Paris. Mais alors qu’il est sur le point de le confondre, voilà que celui-ci disparaît !
La course-poursuite s’engage, menant Gabriel jusque dans les maquis de l’île de Corse, sur les traces de la Main rouge, étrange société secrète dont les membres tentent d’influer sur la Révolution en cours.
Accompagné du pirate Récif et de l’intrépide Théroigne de Méricourt, Gabriel parviendra-t-il à retrouver le Loup des Cordeliers et à découvrir ses plus noirs secrets ? Entre complots et trahisons, il devra faire usage de sa plus grande sagacité pour résoudre l’énigme de la Main rouge.
La suite attendue du Loup des Cordeliers, roman salué par François Busnel, de La Grande Librairie.

L’auteur : Henri Lœvenbruck est né en 1972 à Paris, écrivain, parolier et scénariste. Auteur de thrillers et de romans d’aventures, il est traduit dans plus de quinze langues. 
Après le bac, hésitant entre la musique et la littérature, il tente d’allier ses deux passions : la semaine, il étudie en khâgne au lycée Chaptal et le week-end il se défoule en concert ou en studio avec de nombreux musiciens. Après avoir étudié la littérature américaine et anglaise à la Sorbonne, l’heure du service national venue, il fait une objection de conscience et passe 17 mois comme maquettiste aux Éditions Francophones d’Amnesty International, il épouse d’ailleurs une Anglaise, puis il part vivre en Angleterre, près de Canterbury, où il enseigne le français dans un collège.
De retour en France, il exerce divers métiers, de barman à web-designer en passant par professeur d’anglais, avant de se diriger vers le journalisme littéraire. Après quelques pas dans le journalisme et la musique (il chantait et jouait de l’orgue Hammond dans divers groupes de rock parisiens), au milieu des années 90, il fonde Science-Fiction Magazine avec Alain Névant, un ami d’enfance. 
Après être resté rédacteur-en-chef de ce titre de 1996 à 2000, il publie son premier roman en 1998 aux éditions Baleine, sous le pseudonyme de Philippe Machine. Il décide ensuite de se consacrer pleinement à l’écriture.
Il publie alors deux trilogies de Fantasy, La Moïra (2001-2002) et Gallica (2004), lesquelles rencontrent un succès inédit pour un auteur français (La Moïra dépasse en France les 300 000 exemplaires, toutes éditions confondues, et les droits sont vendus dans 11 pays). 
Suivront de nombreux thrillers aux éditions Flammarion (Le Syndrome Copernic, 2007, Le Rasoir d’Ockham, 2008…) qui lui vaudront d’être qualifié par le Nouvel Observateur de « nouveau maître du thriller français ».
Auteur-compositeur-interprète, il écrit des chansons pour lui-même et pour d’autres artistes français. De 2013 à 2015, il rejoint le groupe de rock Freelers.
Membre fondateur du collectif d’artistes La Ligue de l’Imaginaire, en juillet 2011, il est nommé Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres.
En 2015, son roman Nous rêvions juste de Liberté, salué par la critique, est en cours d’adaptation pour le cinéma. En 2018 il publie J’irai tuer pour vous, inspiré de la vie d’un personnage bien réel.

Extraits :
« Les deux malandrins qui montaient à pas de chat vers la chambre de Mlle Terwagne étaient de ces hommes que l’on n’appelait point encore tueurs à gages, mais bateurs à loyer, en ce qu’ils se chargeaient, moyennant finances, d’abattre proprement leur prochain pour un commanditaire. La profession, avec le temps, avait perdu beaucoup de sa noblesse, et l’on y voyait désormais si peu d’honneur qu’elle échouait aux plus viles crapules. Depuis la fermeture de la cour des Miracles, certains vendaient leur précieux savoir-faire à la porte arrière des estaminets les plus malfamés des faubourgs, faisant de la mort leur marché. Le tarif variait en fonction de la victime désirée (et donc de la peine encourue), allant d’une dizaine à quelques centaines de livres, selon qu’il s’agissait d’un homme, d’une femme, d’un roturier, d’un bourgeois, de gens de robe ou d’épée. »
« La cour de la Bibliothèque abritait en effet quelques ateliers d’artistes ; on y croisait par exemple, outre ledit sculpteur Jean-Antoine Houdon, le graveur Cochin. Ainsi, entre les employés de la Bibliothèque et leurs familles, qui habitaient là, les visiteurs, les artistes, leurs modèles et leurs élèves, cela faisait chaque jour une belle agitation dans la cour et le jardin qui se succédaient au milieu de l’édifice. La Bibliothèque royale, au fond, était un village à elle seule. »
 

La chronique jubilatoire de Dany

 Le mystère de la main rouge de Henri Loevenbruck


Pour le tome 2 des aventures du journaliste Gabriel Joly, qui se passe quelques jours après la prise de La Bastille, l’auteur prend du champ par rapport aux événements historiques, seule la nuit du 4 août et les exécutions sur la place de Grève font l’objet d’une relation précise, les autres faits rapportés sont d’avantage du domaine de la fiction, du romanesque, du pur genre « cape et d’épée », et bien plus. Nous sommes en présence d’un roman historique d’aventure avec deux grandes figures féminines que sont Terwagne qui a bien existé et Lorette. Toutes deux ont laissé une part de leur histoire intime en Corse, une histoire d’amour pour l’une, ses origines pour l’autre.

Le jeune journaliste en est le fil rouge, celui par qui se fait la lumière, qui permet la compréhension de la traque de cette « main rouge », secte ou confrérie. De nos jours on dirait un groupe d’influence, des lobbyistes poudrés en redingote, à la solde de la finance, qui souhaitent détourner les avantages de l’abolition des privilèges au profit de la finance, la bourgeoisie, par le chantage notamment.

Une mention particulière pour ma part à Récif, le pirate, qui arrive toujours de la façon la plus opportune possible.

Enfin il y a le ton, le vocabulaire de cette époque qui donne à cette aventure la couleur de l’estampe et son exotisme.

Certes la documentation a dû envahir l’espace de l’auteur, elle n’en donne que plus de valeur à cette saga alors que la quête de l’égalité est toujours d’actualité plus de deux siècles plus tard.

L’auteur semble s’amuser en se promenant dans ce panthéon à la fois vrai et imaginaire, dans ces lieux de cartes postales, dans ses forêts pleines de brigands, même si Joly n’est pas Indiana Jones.

Certes il s’agit ici de la suite du roman Le loup des Cordeliers mais la lecture du Loup des Cordeliers n’est pas absolument nécessaire à la compréhension, même s’il est toujours préférable de faire connaissance avec les personnages dès leur apparition dans l’intrigue. Il s’agit d’une suite du tome 1 … la recherche du trésor caché, escamoté par le huitième prisonnier de La Bastille. Un moment de lecture « hors sol », dans l’imaginaire de Henri Lœvenbruck qui a dû prendre beaucoup de plaisir à écrire cet opus (cf. les remerciements en fin de volume).
Sans dévoiler la fin, nous pouvons dire simplement « vivement 2021 pour connaître la suite ! ». Bref vous l’aurez compris … un très bon moment de lecture !

Lu en version numérique 13.99 €

Autre extrait
« On était rue de la Juiverie, au cœur de l’île de la Cité, dans un beau cabaret qui allait du nom de la Tête Noire, et où se donnaient en secret des fêtes ténébreuses, réservées aux hommes qui aimaient les hommes. Le propriétaire, soucieux de contenter une clientèle aisée et prodigue, y organisait, à des dates confidentielles, de splendides orgies, décorant chambres, salons et cabinets à l’avenant, et allant jusqu’à recruter, à l’Opéra, de jeunes garçons qui venaient y exécuter des ballets en tenue d’Adam. Il fallait en être, avoir le bon réseau, le portefeuille convenablement garni, et se présenter dans une certaine tenue pour accéder à ces soirées clandestines, si bien que l’on n’y rencontrait guère que des gens de qualité, ainsi que leurs conciliants domestiques. »

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