Le livre : Aux animaux la guerre de Nicolas Mathieu.Paru le 5 mars 2014 chez Actes Sud dans la collection Actes Noirs22€50; (359 p.) ; 24 x 15 cm. Réédité en poche le 6 janvier 2016 en Babel. 9€70; (443 p.) ; 18 x 11 cm
Une usine qui ferme dans les Vosges, tout le monde s’en fout. Une centaine de types qui se retrouvent sur le carreau, chômage, RSA, le petit dernier qui n’ira pas en colo cet été, un ou deux reportages au 19/20 régional et puis basta.
Sauf que les usines sont pleines de types dangereux qui n’ont plus rien à perdre. Comme Martel, le syndicaliste qui planque ses tatouages, ou Bruce, le bodybuilder sous stéroïdes. Des types qui ont du temps et la mauvaise idée de kidnapper une fille sur les trottoirs de Strasbourg pour la revendre à deux caïds qui font la pluie et le beau temps entre Épinal et Nancy. Une fille, un Colt .45, la neige, à partir de là, tout s’enchaîne.
Aux animaux la guerre, c’est le roman noir du déclassement, des petits Blancs qui savent désormais que leurs mômes ne feront pas mieux et qui vomissent d’un même mouvement les patrons, les Arabes, les riches, les assistés, la terre entière. C’est l’histoire d’un monde qui finit. Avec une fille, un Colt .45, la neige.
Nicolas Mathieu est né à Épinal en 1978. Après des études d’histoire et de cinéma, il s’installe à Paris où il exerce toutes sortes d’activités instructives et mal payées. Aujourd’hui, il écrit pour un site d’infos en ligne. Aux animaux la guerre est son premier roman.
Extrait :
L’usine, c’était comme le reste, beaucoup d’efforts et pas grand-chose à faire pour inverser le cours des choses. Et là, au beau milieu, ce point de fixation, cet espace où la guerre était possible. Sans doute pas à armes égales, mais où des résistances s’organisaient, où les patrons se sentaient menacés, prenaient des soufflantes à leur tour. Et cette chose toute nouvelle, abstraite et brutale, d’une force inimaginable : le droit. Il suffisait d’en connaître un bout et les volontés adverses se brisaient net. Martel venait de découvrir les rapports de force. Avec deux articles du code du travail, on érigeait des murs, on emmerdait le monde, c’était magnifique.
Mon roman préféré de cet auteur : très social, très fort.
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Très noir ! 🤩
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Je l’avais lu et dans mes souvenirs, j’avais bien aimé… mais ça remonte tellement que je dis peut-être des conneries 😆 Qui a dit « pour ne pas changer » ?? :p
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Moi, je l’ai dit, oups pardon ! lol ;-P
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Mais tu as le droit de le dire, j’aime les chroniques qui sont droites dans leurs bottes et qui disent tout droit ce qu’elles pensent !
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Moi je suis droite dans mes gros sabots aussi ! hihi 😉 😛
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Bravo, moi aussi je suis droite (sauf quand j’ai bu)
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Moi je bois plus, enfin plus souvent ! 🤩
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A reblogué ceci sur Le Bien-Etre au bout des Doigts.
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merci Françoise 😉
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