Apéritif littéraire du 5 octobre 2020, premier épisode

Retour sur notre Apéritif littéraire du 5 octobre 2020 par Cat le chat

 

Apéritif Littéraire du Cap-Ferret

Le rendez-vous de ceux qui aiment les livres

Encore de belles découvertes pour notre apéritif littéraire d’octobre !

Vous avez été enthousiastes de bonnes notes dans l’ensemble.

 

 

Un très bel accueil à l’Escale comme d’habitude nous remercions chaleureusement toute l’Equipe.

Retrouvez quelques ouvrages présentés  avec son résumé et le début du roman à lire ci dessous

 

Merci à La Dépêche du Bassin d’Anne Debaumarché pour cette mise en lumière de notre Apéritif littéraire.

 
 

Quelques livres présentés

Par Philippe, La trilogie berlinoise de Philip Kerr.
1015 pages Paru le 13 janvier 2010 Editeur : Lgf Support : Poche

Résumé :
Publiés pour la première fois entre 1989 et 1991, L’Eté de cristal, La Pâle Figure et Un requiem allemand ont pour toile de fond le IIIe Reich à son apogée et, après la défaite, l’Allemagne en ruine de 1947.

Bernie Gunther, ex-commissaire de la police berlinoise, est devenu détective privé. Désabusé et courageux, perspicace et insolent, Bernie est à l’Allemagne nazie ce que Philip Marlowe est à la Californie de la fin des années 1930 : un homme solitaire, témoin de son époque.

Des rues de Berlin « nettoyées » pour offrir une image idyllique aux visiteurs des Jeux olympiques à celles de Vienne la corrompue, Bernie enquête au milieu d’actrices et de prostituées, de psychiatres et de banquiers, de producteurs de cinéma et de publicitaires.

La différence avec un film noir d’Hollywood, c’est que les principaux protagonistes s’appellent Heydrich, Himmler et Goering….

Ce que j’ai aimé :
Un contexte historique qui nous plonge, au fil des 3 romans, dans la montée du nazisme et toutes ses horreurs et l’après-guerre, la lutte pour la survie et les prémisses de la guerre froide.

Philip Kerr décrit avec minutie la vie dans Berlin et ensuite Vienne : la barbarie du régime, la violence, la corruption, la lutte désespérée pour la survie et l’insoutenable légèreté ou le manque de courage de ceux qui n’étaient pas d’accord et qui n’ont pas résisté.

Tout le monde en prend pour son grade : les nazis bien sûr, les allemands en général mais aussi les soviétiques (pas en reste dans la barbarie) et les américains (manipulateurs et pragmatiques).

Dans cette période compliquée, Bernie reste un esprit libre, sentimental et charismatique. Un homme de convictions qui reste fidèle à ses valeurs et qui au fil de ses enquêtes, nous fait traverser toute cette noirceur, désespérément humaine.

La traduction est de qualité. L’humour noir, parfois cynique de Bernie, est parfaitement restitué.

J’aime également les petites phrases qui ponctuent et agrémentent ce pavé de plus de 1000 pages.

Extraits :
« La vérité toute nue, c’est qu’un homme qui se réveille le matin seul dans son lit pensera à une femme aussi sûrement qu’un homme marié pensera à son petit déjeuner »
« C’est bien de pouvoir joindre les deux bouts, mais c’est encore mieux de pouvoir faire un joli nœud »
« L’argent n’est jamais une garantie de bon goût, mais il peut rendre son absence encore plus cruellement évidente »
Sa note : Coup de cœur 5/5
Le début du roman

Dites-lui que je l’aime

Le livre présenté par Nathalie L. « Dites-lui que je l’aime » de Clémentine Autain aux Éditions Grasset paru le  6mars 2019.

Résumé :
Comédienne culte, aujourd’hui oubliée, Dominique Laffin crève l’écran dans les années soixante-dix.

Femme radieuse et brûlée, en quête de reconnaissance et de liberté, elle décède brutalement en 1985, à trente-trois ans. Sa fille Clémentine en a douze.

L’étoile du cinéma était aussi une mère en souffrance. Avec elle, les rôles étaient parfois inversés tant il lui était difficile de prendre soin de sa fille.

Il aura fallu trente ans et les questions de ses propres enfants pour que Clémentine Autain se retourne vers le passé et vers cette mère « partie sans un mot » qu’elle avait dû effacer pour se construire.

Elle entreprend alors de retrouver ce qu’elle lui doit en même temps que les souvenirs d’une enfance hors norme.

Son avis :
Une lente remontée libératrice d’un passé enfoui, vers le présent. Un livre poignant à l’écriture juste et sensible, qui se lit d’une traite, et pour finir, une belle déclaration d’amour à sa mère.

« Avec ce nouveau roman, Clémentine Autain s’impose dans un nouveau registre, bien loin de ses ouvrages politiques dont le dernier,

Notre liberté contre leur libéralisme, avait été publié l’an dernier. Entre cruauté des souvenirs et douce mélancolie, Clémentine Autain livre une lumineuse lettre d’amour où l’on retrouve tout ce qu’elle doit à sa mère, son féminisme et sa propre maternité peut-être. » Camille Cado ActuaLitté

Sa note : 4,5/5

Début du roman

Le Dernier des Camondo

 

Le livre présenté par Elisabeth, « Le Dernier des Camondo » de Pierre Assouline aux Éditions Gallimard
Paru le  19 octobre 1999

Résumé : 
Issu d’une illustre et richissime famille de banquiers levantins installés en france à la fin du second empire, le comte moïse de camondo (1860-1935) était l’homme d’un milieu, celui de l’aristocratie juive parisienne, où se côtoyaient les rothschild et les pereire, les fould et les cahen d’anvers, toute une société échappée des pages de proust.

La saga des camondo, de l’inquisition espagnole au génocide nazi en passant par le ghetto de venise et les palais de constantinople, n’est pas seulement un récit historique retraçant l’épopée de ces grands seigneurs séfarades.

C’est aussi une méditation sur la solitude d’un homme abandonné par sa femme, inconsolé de la mort de son fils, qui consacra sa vie et sa fortune à reconstituer au coeur de la plaine monceau une demeure aristocratique du xviiie siècle, laissant à la france le plus éclatant témoignage d’un monde disparu et transmettant malgré tout le nom des siens à la postérité.

Son avis :
La famille Camondo (Ca’Mondo) qui veut dire « maison du monde », est chassée d’Espagne au XVe siècle par les troupes des rois catholiques. Les juifs d’Espagne partent alors en Afrique du Nord, au Portugal, en Italie du Nord, dans l’empire Ottoman.

Cette famille de négociants et de banquiers s’installe successivement dans le « nuevo ghetto » (nouvelle fonderie) de Venise, Trieste, Vienne et se fixe à Constantinople où Abraham Salomon Camondo sera le banquier des sultans.

Premier de la saga des Camondo, il est considéré au milieu du 19e siècle comme le plus riche des 200 000 juifs de l’empire Ottoman et surnommé le Rothschild de l’Orient.

Fin XIXe, Abraham Salomon s’installe en France pour étendre son empire financier.

Son arrière petit-fils, Moïse, est début XXe un seigneur séfarade au siècle de la bourgeoisie triomphante, un membre éminent de l’aristocratie juive parisienne. Se côtoient rue de Monceau où ses parents firent l’acquisition de l’hôtel Violet au 63, des représentants de la noblesse de l’ancien et nouveau régime, l’aristocratie juive, la haute société protestante et la bourgeoisie industrielle : les Rothschild, Pereire, Orly-Roederer…

À cette époque, le Comte Moïse de Camondo est amputé d’une partie de sa vie, sa femme Irène, née Cahen d’Anvers, se sentant délaissée le quitte pour un bel italien amateur de chevaux, Charles Sampierri.

Le 1er chapitre de ce livre est consacré à la destruction de l’hôtel Violet dont on ne conservera que la façade et la construction par l’architecte René Sergent spécialiste du XVIIIe, de l’hôtel Camondo, écrin élégant d’une collection impressionnante de meubles, d’objets, de livres et de tableaux de cette époque, passion du comte qui voulait échapper à la critique de « Versailles de la ploutocratie parisienne » dont Henrich Heine avait qualifié l’hôtel de James de Rothschild.

Les pages consacrées à l’inventaire minutieux et exhaustif de tout ce qui constitue l’intérieur de l’hôtel est assez souvent fastidieux : se succède la description d’un nombre impressionnant de meubles, d’objets, éléments de décoration, d’œuvres d’art, l’évocation de leur propriétaire initial, de leur lieu d’origine. C’est culturellement intéressant mais le style est indigeste.

Les chapitres suivants évoquent les mœurs de ces familles prestigieuses et plus particulièrement celle du comte Moïse Camondo qui s’éteint avec la disparition des descendants : celle de son fils Nissim abattu dans son avion en 1917, de sa fille Béatrice et de ses petits-enfants morts en déportation.

En l’absence d’héritiers, Il lèguera l’hôtel Camondo qui deviendra le musée Nissim de Camondo, à la République Française, à la condition expresse que rien ne soit modifier, prêter, déplacer.

Pour l’avoir visité, il apparaît comme une évidence qu’on pénètre dans l’intimité d’une famille, s’attendant à voir surgir le propriétaire des lieux, ce qui est particulièrement touchant.

Cet ouvrage très documenté est la biographie fouillée d’une saga familiale, la description d’une époque et d’un lieu emblématique, le musée Nissim-de-Camondo. C’est passionnant mais écrit d’une manière obsessionnelle et souvent pesante.

Sa note : 3/5

Yaya Diomandé

Le livre présenté par Michel, Yaya Diomandé de Abobo Marley, paru le 16 septembre 2020 aux éditions Lattes.

Résumé :
Moussa est « balanceur » sur un gbaka à Abidjan, une fourgonnette qui chaque jour fait la liaison entre la commune d’Abobo et le centre commercial d’Adjamé.

Accroché à la portière, il sillonne la ville. Mais il ne voit presque rien de ce qui l’entoure. Ses rêves sont ailleurs. Il les porte depuis son enfance dans le quartier de Marley.

Moussa veut aller à Bengue, en Europe. Peu importe le prix à payer, il veut partir, et que sa réussite là-bas profite aux siens ici.

Il sera cireur de chaussures, apprenti mécanicien, chauffeur de taxi, soldat de la rébellion, chef de bande, avant de réunir assez d’argent et tenter l’aventure.

Pour quelle vie ?

Moussa nous raconte son monde avec la candeur de l’enfant, la révolte du jeune homme, l’assurance et l’aveuglement de l’homme qui ne renonce jamais.

Une énergie vitale contagieuse, une odyssée moderne renversante, la découverte d’une voix magnifique qui porte celle de la jeunesse africaine d’aujourd’hui.

Rfi Culture « Le jeune Ivoirien Yaya Diomandé est le premier lauréat du nouveau prix littéraire « Voix d’Afriques » coorganisé par RFI et les éditions JC Lattès.

Le jury présidé par l’écrivain Abdourahman A. Waberi l’a récompensé pour son roman Abobo Marley face à 372 autres manuscrits sélectionnés.

Il a bientôt 30 ans et il vit à Abidjan comme traducteur et blogueur. Grand lecteur et écrivain depuis longtemps, Yaya Diomandé a tenté sa chance en envoyant son manuscrit comme des milliers d’autres sur le continent africain. La chance lui a souri, son talent a été repéré.

Avec émotion, il se souvient quand il a appris la nouvelle : « J’étais chez moi pendant le confinement. Et j’ai reçu le mail le 4 avril 2020 qui me disait que j’étais le lauréat du concours. Et là… pfff… Vous ne pouvez pas imaginer. C’était une grande joie chez moi. Ma mère qui était au village, quand elle a appris cela, elle était tellement contente. Vous ne pouvez pas imaginer… C’était grand, en fait ! »

En France pour la première fois, Yaya Diomandé va rester pendant deux mois en résidence à la Cité internationale des arts. Son roman sort en librairie ce mercredi sous le titre Abobo Marley aux éditions JC Lattès, partenaire du prix avec RFI.

L’histoire de ce roman tourne autour d’un petit cireur de chaussures dans un quartier pauvre d’Abidjan qui rêve d’aller à Bengué, c’est-à-dire ailleurs, en Europe voir si les temps sont meilleurs.

Pour Yaya Diomandé, le rêve s’est réalisé avec ce prix « Voix d’Afriques ».

Sa note : 3,5/5

Pour en savoir plus

Manhattan Marilyn

Le livre présenté par Jean-Philippe, Manhattan Marilyn, de Philippe Laguerre, paru le 19 mai 2016 aux éditions Critic

Résumé :
En découvrant dans les affaires de son grand-père décédé des clichés inédits de Marilyn Monroe, l’ex-marine Kristin Arroyo ne se doute un instant pas qu’elle va plonger dans les ennuis jusqu’au cou.

Son associé est tué et elle-même n’échappe à la mort que d’extrême justesse.

Pourchassée, traquée, la jeune femme va rapidement comprendre que son destin est lié à celui de Marilyn Monroe et s’efforcer de reconstituer les derniers jours de l’égérie hollywoodienne et percer le mystère qui entoure sa disparition.


Son avis :
Manhattan Marilyn est un roman intelligemment construit autour d’une hypothèse très audacieuse, du suspens de bout en bout soutenu par une belle écriture.

Sa note : 4,5/5

Le début du roman

La machination de Berlin

Le livre présenté par Henri, « La Machination de Berlin » de Monique Dollin Du Fresnel, paru le 25 septembre 2020 aux éditions Sud Ouest Editions

Résumé :
Un thriller historique sur fond du Berlin des années 1930, de la montée du nazisme, de Seconde Guerre mondiale, de la chasse aux nazis et d’une jeune et brillante généalogiste…

En 1944, alors que l’Europe est à feu et à sang, le médecin d’origine bordelaise Pierre Castel est chargé par les services secrets britanniques d’une mission cruciale auprès d’Hitler, à Berchtesgaden.

Mais tout ne se passe pas comme prévu… et il retourne en Allemagne sous une fausse identité, en avril 1945. Il doit, dans le bunker du Führer, rejoindre un complice au moment où la ville est encerclée par l’Armée rouge.

Pendant ce siège, il va se souvenir du Berlin fastueux du début des années 1930, puis de la montée du nazisme qui le sépare de la femme qu’il aime, Hannah Eckstein, violoniste virtuose d’origine juive.

À partir de là, sa vie bascule dans une traque impitoyable qui le conduira jusqu’en Argentine.

Il faudra attendre près de cinquante ans pour que Camille Moriez, généalogiste successorale à Bordeaux, se lance à sa recherche pour le compte des membres de sa famille, qui ont perdu tout contact avec lui depuis 1947.

Que lui est-il arrivé ? Est-il toujours en vie ? Elle ne sera pas au bout de ses surprises lorsqu’elle se rendra à Berlin, Jérusalem et New York pour tenter de retrouver sa trace.

Sa note : 4,5/5

Concours pour le paradis

Le livre présenté par Catherine R., Concours pour le paradis » de Clelia Renucci
1ère edition paru le 22 août 2018 aux édition Albin Michel

Résumé : 
« Tout était dévasté, consumé, calciné. C’est de cet enfer qu’allait renaître le Paradis ».
1577. Le palais des Doges est en flammes et, avec lui, la fresque du Paradis.

Le doge annonce l’ouverture d’un concours pour la remplacer. Dans le décor spectaculaire de la Venise renaissante, l’immense toile devient un personnage vivant, opposant le génie de Véronèse, du Tintoret et des plus grands maîtres de la ville.

Entre rivalités artistiques, trahisons familiales, déchirements politiques, Clélia Renucci fait revivre dans ce premier roman le prodige de la création, ses vertiges et ses drames.

Son avis :
Une période bien difficile à Venise pour les artistes qui revendiquent ce statut cherchant à se différencier des artisans car l’inquisition n’est pas tendre avec celui qui ne respecte pas leurs injonctions et les contraintes qu’ils imposent … la concurrence est dure entre les peintres et tous les coups permis … un beau rendu de la vie du Tintotet , de Veronese entre autres … en somme un ouvrage intéressant

Sa note 4/5

Le début du roman 

Je reviens très vite vous parler des autres livres présenté lors de cet apéritif littéraire

Bonne soirée à vous

4 réflexions sur “Apéritif littéraire du 5 octobre 2020, premier épisode

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