Restons groupé-e-s : l’ITW d’une Administratrice de groupe Facebook 4 : Adonia de Nos si belles Lectures

Restons groupé-e-s : l’ITW d’une Administratrice de groupe Facebook 4 : Adonia de Nos si belles Lectures

ITW Administratrice groupe FB

NOS SI BELLES LECTURES

Adonia Catala

 

1ère Partie

 

Ge : Bonjour Adonia. Es-tu prête à être soumise à la question ?

Je me rends ! La lampe est sur moi et je ne peux qu’avouer ! Je dirai toute la vérité, rien que la vérité, je le jure.

 

Ge : Alors, on y va. Je vais essayer de comprendre comment on en arrive à créer un groupe Facebook et comment on anime celui-ci. Mais avant cela, je sais mes lecteurs et lectrices sont curieux.

Alors, peux-tu te présenter ? je veux tout savoir, ta scolarité, ton parcours pro, ton âge, oui je le demande même aux dames ! Surtout quand elles aiment le noir !

Adonia Catala, 69 ans. Études de Droit à Montpellier, interrompues par manque de financement. Je suis de cette génération d’étudiants où il était courant de prendre un job pour payer chambre, restau U et ce qu’il faut pour vivre décemment. C’était trop de pression et je me suis décidée à abandonner le droit pour entrer dans la vie active. Et je ne regrette pas : littéraire de cœur et d’esprit, j’étais davantage passionnée par les lettres, et je passais plus de temps à lire des romans en tous genres que par l’étude par cœur des articles de loi.

Ge : Dis-moi : Quelle place avait la lecture dans ton milieu familial ?

Enfant, j’étais un OVNI dans ma famille. Personne ne lisait autour de moi. J’avais trois ans quand mes parents, des espagnols échappés de la guerre d’Espagne ont débarqué avec trois enfants en France où mon père avait trouvé un travail d’ouvrier agricole. Quand j’ai commencé l’école primaire à 5 ans, je ne parlais pas un mot de français, mais cette nouvelle langue m’a rapidement été familière. Après les livres pour enfants et jeunesse, je n’ai jamais cessé de lire.

 

Ge : Comment abordait-on le livre chez toi ?

 Comme je l’ai dit, personne ne lisait dans ma famille. Mes parents étaient agréablement étonnés et admiratifs de me voir dévorer tous les livres qui me tombaient sous la main. Même le dictionnaire quand je me trouvais en manque de livres ! Mon autre chance a été d’entrer en internat dès la sixième et d’y rester jusqu’au bac. J’avais donc tout le temps nécessaire, pendant de longues heures d’études et de récréation, de lire tous les livres que je pouvais piocher à volonté dans la bibliothèque du lycée.

Quant à mon environnement familial d’aujourd’hui, j’ai la chance d’avoir un conjoint qui passe des heures, assis dans son fauteuil, à enchaîner lecture sur lecture. Les enfants sont partis et, dans le salon, lui assis, moi allongée, c’est le silence chaque après-midi, avec juste le bruissement des feuilles que l’on tourne en dégustant nos lectures respectives. Je précise qu’il adore thrillers et policiers.

 

Ge : Veux-tu bien me montrer ta/tes bibliothéque (s) :

Et m’expliquer comment elles fonctionnent, comment elles sont rangées ?

 

La photos ci-jointe est plutôt réductrice. Des livres, il y en a dans toutes les pièces, à tous les étages. Dans la cuisine, dans les chambres, le grenier… Des livres rangés dans des tiroirs, enfermés dans des meubles, sur des étagères, rangés sur trois niveaux, parfois empilés au-dessus des meubles, sur les tables, les bureaux, par terre. Ce n’est pas le bazar, parce que je suis limite maniaque, mais le livre est présent partout où tu poses ton regard. J’ai parfois du mal quand je veux retrouver un livre, mais je finis par y arriver, trouvant à chaque fois, au passage, de vieux trésors oubliés.

 

Ge : Et le livre et la lecture pour toi c’est quoi ?

 Les livres, j’adore leur odeur, les ouvrir, les feuilleter, parfois même — je l’avoue ! — me précipiter sur les deux dernières pages, trop impatiente de connaître le dénouement avant de revenir au début pour déguster toute l’histoire.

La lecture est pour moi un formidable moyen d’apprendre avec bonheur, les auteurs prenant soin en général de bien se documenter pour poser leur histoire avec véracité et ou faire passer un message historique, politique ou sociétal. Ça nous permet de vivre d’autres vies, dans d’autres époques, dans la tête d’autres personnages, hommes ou femmes, assassins ou bonnes personnes. Un outil fantastique pour en savoir plus sur les détails de l’Histoire ou la psychologie humaine, et tout ça nous permet d’acquérir une ouverture d’esprit qui nous évite de juger trop promptement dans la vraie vie.

 

Ge : Es-tu papier ou numérique ?

 Bien sûr, je suis amoureuse du papier. Mais l’arrivée du numérique, avec l’achat de ma première tablette de lecture, m’a permis de presque multiplier par dix le nombre de livres auquel j’ai accès avec mon budget lecture. C’est du pur bonheur. OK, ma PAL (papier et numérique) déborde désormais et je me demande si un jour je parviendrai à en venir à bout, mais me voilà assurée d’avoir de quoi lire jusqu’à la fin de mes jours.

 

Ge : En parlant de bibliothèque, vas-tu ou es-tu allée en bibliothèque ?

 Non, je ne suis jamais allée dans une bibliothèque municipale pour emprunter des livres. Uniquement celle de mon lycée quand j’étais en pension. Je me suis toujours débrouillée pour me procurer mes propres livres, neufs ou d’occasion chez les bouquinistes, ou quand des amis me prêtaient les leurs.

 

Ge : Si oui, qu’y as-tu trouvé, que t’ont-elles apporté ?

 Celle de mon lycée, comme je l’ai dit, une grande diversité, une richesse dans le choix, ce qui m’a donné ce goût de lire absolument tous les genres, policiers, romans d’amour, romans historiques, horreur, poésie, grande littérature, etc.

 

Ge : As-tu une librairie attitrée ? Une ou plusieurs d’abord. Une ou tu achètes tes bouquins ?

 Quand je vivais à Montpellier, je fréquentais très souvent la Grande Librairie Sauramps ou Gibert. Puis à Bordeaux La librairie Mollat. Circuler entre les rayons, toucher les livres, lire la quatrième de couverture pour faire mon choix était un vrai plaisir. L’arrivée d’Internet Amazon et la Fnac m’a en fait permis d’accélérer le rythme : j’ai tout de suite accès à ce que publient les auteurs, les maisons d’édition, les commentaires des lecteurs. Je commande un livre sur un coup de cœur et je le reçois dans les deux ou trois jours. Quant à l’arrivée des tablettes de lecture, sitôt commandé, sitôt livré dans la machine et on peut commencer la lecture tout de suite.

 

Ge : Où achètes-tu principalement tes bouquins. (Ça peut-être dans différent lieu, par exemple, moi c’est dans ma librairie de quartier, dans les librairies où je vais voir des auteurs, des librairies que je visite en vacances. Et aussi énormément sur les festivals et les salons où je vais. Parfois même c’est dans ma bibliothèque quand je reçois des auteurs…mais là c’est une libraire qui vient vendre les bouquins à la biblio pour l’occasion)

 Aujourd’hui, je vis une situation familiale qui fait que je ne peux plus beaucoup m’éloigner de ma maison (raisons de santé). Donc, je n’ai plus le loisir d’aller traîner dans des librairies et malheureusement plus dans les salons littéraires ou à la rencontre des auteurs. Et tout passe par des commandes principalement sur Amazon. Sans oublier de nombreuses adorables amies qui m’envoient des livres qu’elles ont aimés.

Ge : Dis moi Adonia, tu sais que tu peux commander en ligne sans sortir de chez toi sur des sites de libraire ou de librairie associées ?

Oui, je sais, ma belle. Ça m’est arrivé de le faire plus souvent qu’on ne croit, mais ça met plus de temps dans la gestion de la livraison. A présent, comme j’ai une tablette Kindle ‘Amazon) et un compte Amazon, et un abonnement, en un clic tout se fait automatiquement…

Ge bon ben j’aurai essayé ! 

 

 

2ième Partie

 

Ge :  Bon passons aux choses sérieux, tu es toujours prête ?

 Maman, j’ai peur !

 

Ge : Combien de livre lis-tu par semaine, par mois, par ans ?

 J’avoue ! J’ai un gros défaut : je lis lentement. J’ai donc le temps de déguster un bouquin. Je n’oublie jamais qu’un auteur met en moyenne une année — parfois plus ! — pour écrire un roman. Jamais je ne lis un livre à toute allure ou en diagonale. Je lis lentement, parfois revenant sur une phrase, un chapitre ou plusieurs pages pour en approfondir le style. Je ne lis qu’un livre par semaine en moyenne. Parfois plus s’il fait moins de 200 pages mais c’est rare. Et tous les cinq ou six ans, je prends le temps de relire des livres qui m’ont particulièrement touchée.

 

Ge : Tiens-tu décompte précis de tes lectures ?

 Non. Tout est dans ma tête. Je choisis mes lectures à l’intuition.

 

Ge : As-tu une PAL ?

 Comme tout le monde, je pense.

 

Ge : Combien de livre dans ta PAL ?

 En ce moment, j’ai une quarantaine de livres papier en attente et trois fois plus dans ma Kindle. Photo d’une petite portion de ma PAL :

 

Ge : Pour toi c’est quoi ta PAL, quelles relations entretiens-tu avec elle ? Comment la vis-tu ?

 Au fur et à mesure qu’un livre m’interpelle suite à une chronique qui me fait baver d’envie, je commande sur l’heure et je le pose sur une de mes piles, au petit bonheur. Ou alors je l’ajoute à ma Kindle. Il y a aussi des auteurs qui m’envoient leur livre. Et surtout des amis et amies qui m’offrent un livre qu’ils ou elles ont particulièrement aimé. Et quand je décide d’en tirer un de la pile, c’est suivant mon envie moment : un thriller ? Un roman d’amour ? Un roman historique ? Policier ?… Et non par ordre de réception. Je m’écoute, je me fais plaisir.

 

Ge : Alors…. Et le polar dans tout ça ? Pourquoi tu en lis ? as-tu un rapport particulier avec le genre. (J’entends par polar tout ce qui a attrait aux littératures policières, du roman de procédure, au roman noir en passant par tous les types de thrillers…)

 Quand j’en lis, c’est pour le plaisir d’être embarquée dès la première page pour être tenue en haleine jusqu’à la dernière page. Et aussi pour en connaître davantage sur les rouages d’une enquête policière et la psychologie autant des enquêteurs que des criminels. Pouvoir se mettre dans la peau des uns et des autres est pour moi la meilleure façon de vivre ces vies que je ne vivrai jamais dans ma propre peau.

 

Ge : dis-nous, quels sont tes auteurs favoris ?

 Mes deux grands amours sont Thomas Harris et Stephen King. J’en suis une inconditionnelle. Je les lis, les relis et les relis encore. J’aime aussi Chattam et Douglas Kennedy. Et aussi Jussi Adler Olsen.

Mais comme mes goûts sont très éclectiques et que je passe aisément d’un genre à l’autre, je peux également citer Colleen McCullough dont j’ai lu tous les romans. J’ai même donné dans les Levy et Musso mais ça m’a finalement lassée ! Et j’ai une vraie passion pour les grands auteurs de SF comme Frank Herbert, A.E. Van Vogt  ou Philip José Farmer. Ainsi que les romans historiques que j’adore.

 

Ge : Peux-tu nous parler de 5 livres qui t’auraient marqué ces dernières années

Assurément, la série Millénium de Stieg Larsson m’a beaucoup marquée. Je l’ai commencée après avoir vu son adaptation ciné — je suis aussi fan de cinéma. J’ai lu les trois premiers tomes, les ai relus puis ai décroché. Oui, Millénium m’a beaucoup marquée.

La Vérité sur l’affaire Harry Quebert de Joël Dicker. J’ai été époustouflée par ce pavé ce pavé de presque mille pages qui m’a tenue éveillée deux nuits durant et fini en trois jours ! Et malgré le nombre d’évènements qui s’y passent et la complexité de l’enquête, je me souviens de tous les détails de l’histoire.

L’homme qui voulait vivre sa vie, de Douglas Kennedy. On commence, on déguste, on ne lâche plus et on veut lire un autre Kennedy.

La servante écarlate de Margaret Atwood. Ce livre m’avait impressionnée il y a trente ans et je l’ai redécouvert à l’occasion de la sortie de son adaptation ciné. Oui, le thème m’a profondément marquée.

Hannibal Lecter, Les Origines du Mal. Après avoir lu la suite du Silence des Agneaux, je me suis plongée dans ce roman qui raconte le pourquoi du comment Hannibal est devenu ce monstre. C’est terriblement touchant.

 

Ge : Fréquentes-tu les festivals et autres salons…Si oui depuis quand ?

 Comme je l’ai dit plus haut, j’en rêve mais ne peux pas aller dans les salons ou autres manifestations littéraires. Peut-être un jour, quand j’aurai réglé mes problèmes personnels.

 

Ge : Que t’apportent ces salons, ces rencontres ?

 Merci Facebook et les groupes de me permettre de garder le contact avec auteurs et lecteurs et me tenir informée des sorties. Et merci pour toutes les photos postées par les amis qui ont la chance d’assister à ces salons et séances de dédicaces.

 

 

3ème Partie

 

 

 

Ge : Nous voilà dans le dur, on va sans doute enfin comment pourquoi, et comment on en vient à créer un groupe facebook.

 Yes !

 

Ge : Alors dis-moi qu’est ce qui t’a poussée à créer un groupe FB

 Amoureuse de lecture et toujours en quête de nouvelles infos sur les sorties, j’ai commencé à m’inscrire, il y a cinq ans, dans quelques groupes de lecture sur FB. Mais je n’arrivais pas à y trouver mon bonheur. La plupart étaient spécialisés alors que mes goûts sont très éclectiques. Et d’un autre côté, les admins annonçaient souvent des règles où beaucoup de choses étaient contrôlées, interdites : obligation de ceci, de cela, interdictions diverses, etc. C’était, à mon ressenti, très réducteur. Et je me disais que les auteurs, souvent, manquaient de visibilité, de promotion…

C’est sur un coup de tête, après m’être fait éjecter de deux groupe pour avoir « enfreint les règles », que j’ai décidé de créer Nos Plus Belles Lectures avec une ligne de conduite de totale liberté : liberté d’expression, liberté de publication des liens commerciaux, tous genres de lecture confondus, respect total de tous les goûts de lecture et surtout mise en avant et respect du travail des auteurs qui bossent dans la solitude pendant des mois et des mois pour nous offrir à nous, lecteurs, quelques jours de bonheur. Et assurance que toutes les publications seraient lues et commentées.

 

Ge : Comment ont choisi le nom de ce groupe ?

 Je voulais que le nom évoque le bonheur et la beauté dans la diversité de nos lectures.

 

Ge : Quel est le but de votre, de ton groupe ?

 J’avais pour rêve de rassembler lecteurs et auteurs dans une fructueuse collaboration : nous, lecteurs, devions remercier le travail des auteurs qui nous donnent tant de plaisir, en partageant nos coups de cœur de manière à les pousser en avant, les faire connaître — surtout les autoédités ! — sans oublier d’illustrer toutes ces publications avec la couverture du livre et un lien commercial pour les aider, librairies ou stores en ligne.

Ge : Comment fonctionne « votre groupe » ?

 Ceux qui le souhaitent publient leurs retours de lecture et les auteurs parlent de leur livre et proposent parfois des extraits ou des liens vers leur propre page Facebook ou autres sites de vente. Et à chaque publication, je fais en sorte qu’une majorité commente en toute complicité, humour, surtout en encourageant les membres à partager les publications.

C’est dans cette optique de rassemblement que j’ai commencé à souhaiter chaque jour les anniversaires des membres du groupe afin de créer un esprit « petite famille » pour resserrer les liens et favoriser l’entraide.

 

Ge : Quelles en sont les règles ?

 Totale liberté de publication, de commentaires, d’échanges avec encouragement à se montrer amical, tolérant, ouvert, généreux… Sympa, quoi ! Il y a d’ailleurs de très belles amitiés qui se sont formées dans ce groupe, des personnes qui se sont rencontrées avec bonheur. Moi, j’ai adoré être le ciment de toutes ces relations.

 

Ge : Il y- t-il souvent des concours ou des jeux proposés aux membres. Pourquoi ? Est-ce obligatoire ? Comment on les organise ?

 Honnêtement, je ne suis pas trop concours car ils finissent par envahir l’espace tellement il y en a. J’y suis sensible quand on m’y invite mais je ne participe pas. Toutefois, vu l’espace de liberté que j’ai créé, il n’y a aucune interdiction à ce niveau. Mais je ne les encourage pas non plus.

 

Ge :  A ton avis : Quel est l’avenir pour les groupes dans l’avenir du livre ?

 Il y a de plus en plus de groupes dans Facebook. Mais tous n’offrent pas le suivi, la gestion administrative, l’entretien, les encouragements qu’il faudrait. Souvent, un groupe est créé sans que l’admin s’y implique avec sérieux et passion : on laisse faire, on accueille toute personne qui en fait la demande sans même vérifier si elle aime la lecture, on fait ce que j’appelle « du chiffre » comme si on voulait battre le record de celui qui comptera le plus de membres, ce qui fait que les publications sont de moins en moins lues, et donc, le groupe finit par s’asphyxier, ne plus vivre vraiment. Si on veut qu’un groupe vive, il faut lui insuffler sa propre énergie, être un vrai guide.

 

Ge : Combien de temps consacres-tu au Groupe par jour ?

 Houlà ! Plus qu’on ne pourrait le penser. J’y suis chaque jour entre 6 heures du matin et neuf heures, et souvent l’après-midi et le soir. En fait, j’ai calculé que j’y consacre en moyenne 6 heures par jour entre la gestion administrative, la lecture des publications, mes propres publications, les réponses aux commentaires et l’étude des nouvelles candidatures. Oui, c’est beaucoup, mais c’est indispensable à mon sens pour que tout soit bien fait, que tout le monde soit heureux. Je sais, je suis limite maniaque… Bien sûr, ça me prend sur mon temps de lecture !

 

Ge : Que t’a-t-il apporté depuis sa création ?

 Whouaou ! Plein de bonheur. Le bonheur de partager, le bonheur de découvrir, de donner. Et plein de nouveaux amis. Plein de joie. Créer un groupe, quand c’est fait avec le cœur, c’est du pur plaisir : autant tu donnes, autant tu reçois. Mais il ne faut pas s’économiser ! La gentillesse, la générosité, la tolérance, ça paie mille fois en retour.

 

Ge : Peux-tu partager une anecdote avec nous, un truc rien qu’à toi !

 Hum. Au tout début, j’avais nommé, pour m’aider, un ami comme admin. Après une semaine, il a voulu imposer des lois très strictes, obligation de publier pour tous les sinon il virait les muets, entre autres… Ce qui était en totale contradiction avec la liberté que je prônais. Il m’a fichu une de ces pagaïes dans le groupe !… De nombreux membres m’écrivaient en privé pour se plaindre, et lui qui continuait sa dictature… Il m’a menacée : c’était ma liberté ou lui. Je l’ai laissé partir mais il m’en a tellement voulu qu’il a commencé à me descendre dans les réseaux sociaux en mettant en garde contre moi, assurant que j’étais « un faux profil », etc… J’en ai ri sur le moment. Mais ri jaune… Bien choisir un admin, les amis. Et dans le doute, rester seul pour garder sa propre ligne quand on a créé un groupe !

 

Ge :  Dirais-tu que tes habitudes de lecture ont changé depuis que tu tiens ?

 Oh que oui ! Je lis bien davantage, et encore plus de genres qu’au tout début. Et ma pile de lecture a augmenté drastiquement !

 

Ge : Tu gères tout cela seule,  à deux ou à plusieurs, quels sont vos liens ? Pourquoi vous ?

 Pour mon ancien groupe, j’avais nommé une admin pour m’aider. Elle a d’ailleurs gardé le groupe quand j’ai déclaré forfait. Et pour mon nouveau groupe « Nos si belles lectures », je suis seule pour le moment. L’avenir nous en dira plus.

 

Ge : Dis-moi Adonia quand on gère un groupe, on est beaucoup sollicitées ? On a beaucoup de propositions ? D’ailleurs quel genre de propositions ? Et les SP, comment on les gère ?

On reçoit effectivement beaucoup de messages privés auxquels on se fait un principe de répondre. On reçoit aussi de la part d’auteurs des livres dans l’espoir que nous en feront la chronique. Il m’est aussi arrivé plusieurs fois qu’on me demande une première lecture et une correction, ce que j’ai fait bien volontiers. Personnellement, j’ai depuis longtemps renoncé à poster des retours de lecture ou des commentaires sur des sites comme Amazon, car je refuse la complaisance vis-à-vis des auteurs quand je n’ai pas aimé leur écriture, ce qui m’a valu parfois de me faire clouer au pilori. Il m’est même arrivé que des auteurs me demandent d’enlever telle ou telle phrase de mes retours de lecture qui ne leur plaisait pas. Ou de me réclamer deux étoiles de plus sur mes commentaires sur Amazon. De guerre lasse, j’ai renoncé à chroniquer les livres et l’ai souvent répété dans le groupe. À moins d’un gros, très gros coup de cœur. Il y a suffisamment de bons chroniqueurs pour parler des livres qu’ils ont lu.

 

Ge : Pour terminer, y a-t-il d’autres questions que tu aurais aimé que je te pose sur le groupe ?

Et si oui, lesquelles, et peux-tu y répondre du coup !

 En fait, je ne m’attendais pas à une interview aussi complète et précise, Geneviève. J’espère que je n’en ai pas fait des tonnes dans mes réponses, et surtout que je n’ai pas répondu à côté.

 

Ge : Sinon…rien à ajouter ?

 Si. Un petit détail. Je reviens d’une longue traversée du désert après avoir abandonné mon groupe Nos Plus Belles Lectures. Merci à toutes mes amies, tous mes amis qui me sont restés fidèles, m’encourageant à reprendre un nouveau groupe, ce que je viens de faire tout récemment. Le nouveau groupe est sur les rails avec un nom qui n’a pas beaucoup changé : Nos Si Belles Lectures. 

 

Ge : Tu es certaine que c’est ton dernier mot ?

 Je crois que j’en ai beaucoup dit, répondant parfois à des questions que tu me posais bien après. J’espère que tu vas t’y retrouver dans tous ces bavardages. C’est une super initiative d’avoir décidé cette interview qui permettra à chacun de mieux connaître le fonctionnement et les problèmes auxquels doivent faire face ceux et celles qui veulent se lancer dans la création d’un groupe de lecture.

 

Ge : Alors un petit coup de gueule. ET Un gros coup de cœur… ? (mais pas des livre, hein !)

 

Non, pas de coup de gueule. Mais un gros coup de cœur pour tous ces lecteurs, ces lectrices qui partagent leur passion, selon leur genre préféré, au travers des blogs, des chroniques, qui travaillent à la promotion des livres, des auteurs. Vraiment, une grande admiration pour le boulot que vous faites, vous les blogueurs et blogueuses. J’imagine que toi, Geneviève, tu y es presque à temps complet avec ta bande de flingueuses ?…

 

Ge : Et puisque nous sommes sur un blog parlant surtout polar…Que pense-tu de l’évolution du roman noir-policier et thrillers en ce moment ?

Comme je l’ai dit plus haut, je lis tous les genres, y compris polars et thrillers mais ce n’est pas mon genre favori à cause de la paix et la sérénité que je cherche plutôt dans mes lectures. Mais j’admire le travail d’un auteur qui se lance dans l’écriture d’un polar, d’un thriller, parce que c’est, à mon sens, très difficile de construire ce genre d’histoire avec solidité. Or, j’ai constaté que ce genre est de plus en plus privilégié, qu’il a de plus en plus de succès auprès des lecteurs. En parcourant les groupes, je trouve de plus en plus de chroniques de thrillers ou de policiers. Je me trompe, Geneviève ?

 

Ge :  Merci à toi pour ces petites confidences, et à très vite sur Collectif Polar et sur Nos Si belles Lectures

Merci à toi de m’avoir proposé de m’épancher en liberté…

 

17 réflexions sur “Restons groupé-e-s : l’ITW d’une Administratrice de groupe Facebook 4 : Adonia de Nos si belles Lectures

  1. bonsoir
    quel plaisir de lire cet interview j’ai adoré, j’aime beaucoup Adonia et la connaître mieux à travers les questions pleines de délicatesse m’a fait très plaisir ! du coup j’ai découvert un nouveau blog qui correspond tout à fait à mes goûts ! donc je vais être une lectrice fidèle et assidue !
    bonne soirée et merci encore

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  2. coucou, super ITW pour connaître Adonia. Je relirais un autre moment l’ITW entièrement et en prenant mon temps car là j’ai ma poilue qui me demande des câlins (c’est vrai elle en a jamais). Je vais lui prêter un bouquin peut-être qu’elle me laissera lire dans le jardin (tête à l’ombre bien sûr). Bisous en passant. Manoue

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