Freeman, Roy Braverman

Ce soir c’est double chronique.

En effet il y a quelques jour Dany nous proposait sa chronique jubilatoire de Freeman

Et ce soir, donc c’est Miss Aline qui nous offre son ressenti.

Voyons si nos deux Flingueuses sont du même avis !


Le livre :  Freeman de Roy Braverman  . Paru le chez 06/02/2020 Hugo et Compagnie – collection Hugo Thriller –  19.95 €. (560 pages) ; 21 x 14 cm

4ème de couverture :

Patterson, en Louisiane.

Deux millions de dollars disparaissent. Pendant un ouragan d’une rare violence. Dans la maison du boss de la mafia locale.

La traque commence. Elle va faire se croiser et s’affronter un « parrain » amateur de cocktails, un fabuleux tandem de flics que tout oppose mais dont chacun poursuit une quête personnelle, une serveuse qui aime trop l’un des deux flics, le FBI, Freeman et sa fille Louise (celle-là même qui avait été retenue prisonnière quatorze ans dans un trou perdu des Appalaches dans Hunter), un collecteur de dettes arménien, et tout ce que La Nouvelle-Orléans compte de faune interlope, d’indics et de petites frappes…

Cela pourrait être le début de beaucoup de polars. Sauf que c’est au cœur du bayou, et que c’est Roy Braverman qui est aux manettes. Et que la traque va être bercée par le rythme envoûtant de la zydeco, imprégnée des senteurs de la cuisine cajun, caressée par les parfums sensuels de la flore de Louisiane, et rendue plus haletante encore par la menace des crocs acérés des alligators…

 

L’auteur : Après Hunter et Crow, Roy Braverman nous embarque avec Freeman en Louisiane. Plus connu sous le pseudonyme de Ian Manook, il est l’auteur de la trilogie Yeruldelgger (385.000 exemplaires vendus) pour laquelle il a reçu le Prix des Lectrices de Elle, le Prix SNCF et le Prix Quai du Polar.

 

 

 

 

 

Extrait :
« Un ouragan ce  n’est pas un chaos. Ni même une violence désordonnée. C’est une composition  structurée. Un opéra violent qui suit une logique fatale. L’acte du premier mur est une progression dramatiques, celui de l’œil une rupture romantique, et le second mur explose comme une apothéose paroxystique, dans le fracas assourdissant des tambours et des cymbales, la tempête rugissante et continue des instruments à vent, et la plus stridente des cordes déchaînées. »

L’accroche de Miss Aline :

Freeman, Roy Braverman

L’ouragan Noé a décidé de faire un petit crochet par la Louisiane et plus particulièrement par Patterson. Freeman dans sa maison sur piloris observe un homme dans la maison d’en face. Qui est cet individu qui brave les éléments pour pénétrer dans la maison du plus gros mafieux du coin ?

Un autre homme fait fi des éléments : l’Arménien. Il apporte à Freeman une sacoche contenant un million sept cent quatre mille cinq cent vingt dollars. L’Arménien est toujours précis !

L’ouragan Noé a chamboulé les terres, le bayou, même les alligators volent ! Noé a aussi foutu le bordel dans pas mal de vie en commençant par celle de Sobchak. On a volé deux millions dans sa demeure. Deux millions envolés comme des feuilles sous un vent démentiel. Deux millions qu’il compte bien retrouver.

Une scène de crime… un gamin de douze ans tué par balle. Deux flics sur cette affaire : Beauregard et Howard. Duo que très rarement ensemble chacun ayant des choses à régler ! Chief Martineau a fort à faire pour maintenir à flot ce duo atypique.

L’auteur a commencé par nous planter un décor apocalyptique. Après le décor, les acteurs : des flics, le FBI, un collecteur de dettes, une ancienne victime, des petites frappes, un gros mafieux, des gros bras, des indics, des alligators … une belle brochette de personnages évoluant dans une Louisiane ballotée par l’ouragan. Les éléments extérieurs se déchaînent, à l’intérieur on prend son temps, parfois en préparant des cocktail, pour menacer, tabasser, tuer.

Comme toujours l’auteur nous surprend avec la description des lieux. On s’y croirait. On sent le vent déchaîné, on évolue sous le poids de cette moiteur constante. A la fois fascinée et effrayée de ce que l’on admire.

Les personnages sont marqués et marquants. Les caractères sont forts, les sentiments ou ressentiments sont puissants. Ne pas toujours se fier aux apparences.

L’intrigue semble des plus simple. Les bons d’un côté, les méchants de l’autre. Une course au fric qui va laisser pas mal de victime sous les eaux du bayou voir au fond de l’estomac d’alligator. Ne pas se fier aux apparences surtout sous la plume d’un auteur. Roy Braverman se fait un plaisir de nous balader au cœur de ces deux intrigues : des millions disparus et la mort d’un gosse. Dans l’une comme dans l’autre affaire la conclusion ne va pas de soi.

Crow est mort, Hunter a disparu. Que pouvait bien nous réserver Roy Braverman dans cette suite et fin tant attendue de cette trilogie ? Encore une fois, on est transporté, subjugué, étonné. En filigrane, surnage un sentiment puissant : l’amour. Celui d’un frère, d’un père, d’un mari.

Dans un peu plus de cinq cent pages, j’ai voyagé, j’ai eu peur, j’ai suspendu ma respiration, j’ai eu du mal à respirer, j’ai été surprise, j’ai été touchée. Voilà tout ce que j’attends d’un bon, très bon, livre : être suspendu à ses pages…

Merci aux Editions Hugo thriller pour cette balade guidée par Monsieur Braverman au cœur d’un ouragan.

13 réflexions sur “Freeman, Roy Braverman

    • C’est vrai que dans les premières pages on se demande où est le lien avec les opus précédent… s’accrocher un peu et la réponse arrive et on est mordus.
      Bonne journée Lord Arsenik
      Miss Aline

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