Ces dames du noir : quand Ge, notre porte flingue papote avec Aline Gorczak

Ces dames du noir : quand Ge, notre porte flingue papote avec Aline Gorczak

Vous le savez les Flingueuses sont terribles et c’est pas Miss Aline qui fait démentir l’adage car celle-ci c’est lancé le défi de nous proposer un salon du polar.

Alors vous pensez bien notre Miss Aline qui se lance, je devais être là pour recueillir ses impressions.

Aussi lui ai-je posé quelques questions auxquelles elle s’est prêtée avec gentillesse.

On la reconnait bien là !

ITW dame du noir , dame du polar

 Ge papote avec Miss Aline

 

GVL : Bonjour Miss Aline,  es-tu prête à passer sous le feu des questions ?

Miss Aline : On y va… enfin, tu me diras !

 

Si tu es suspectée aujourd’hui c’est que tu es coupable de préparer en douce un salon du polar. Aussi chez les flingueuses nous aimerions comprendre pourquoi ! Mais avant de commencer à répondre sur ce sujet, nous aimerions que tu te présentes à nos lecteurs zé nos lectrices !

Miss Aline : Ok

1e Partie : 

GVL : Alors pour démarrer tu pourrais répondre déjà ces premières questions ?

On va essayer… je t’écoute !

 

GVL : Peux-tu décliner ton identité, ton âge, ta profession, tes études….tes antécédents, bref tout ton pedigree ?

Miss Aline, un âge certain, conseillère de vente en parfumerie, mes études se sont faites pour l’essentiel dans le milieu de la petite enfance puis en esthétique et soin du corps.

 

 GVL : Questions rituelles maintenant !  

 Quelle était la place du livre dans ton milieu familial ?

 Peu de livres à la maison hormis ceux pour l’école et des dictionnaires et encyclopédies.

 

GVL :  Comment était perçu le livre chez toi ?

 Le livre était  une perte de temps.

 

GVL : Et toi quel est ton rapport aux livres d’abord et à la lecture ensuite ?

Le livre c’est comme une boîte de Pandore… tu ouvres et tu ne sais pas forcément ce qui va en sortir. La lecture c’est l’évasion d’abord, l’apprentissage dans le sens éducation. Avec les livres tu peux percevoir/voir le monde, découvrir la nature humaine (le mauvais comme le beau), comprendre, apprendre.

 

GVL : Lis-tu du polar et que du polar ?

 Essentiellement du polar mais aussi de la Fantasy.

 

GVL :   pourquoi le polar ?

Un genre qui s’est imposé au fil des lectures. Après une longue période sur la période 39/45, je suis passée à la reine du polar Madame Agatha Christie. J’ai adoré Hercule Poirot. Pourquoi l’a-t-elle tué ? En même temps pouvait-il en être autrement ? En tout cas il part avec brio.

 

GVL : Combien de livres lis tu par an ou si tu préfères par semaine ou par mois ?

 Entre 100 et 120 livres par an. Mais ça a beaucoup baissé cette année : 84 au compteur. Parallèlement il y a eu de la bêta lecture, l’idée du salon qui a pris ses marques, l’écriture qui cherche à me prendre du temps. Je voudrais des journées de 72 heures au moins, deux cerveaux et dix bras…

GVL : Alors là je te comprends, pareil pour moi et pourtant je ne monte pas de salon… Mais dis-moi, en tant que lectrice fréquentes-tu les salons et autres festivals ?

Oui depuis un peu plus de deux ans maintenant.

 

GVL : Depuis combien de temps traînes-tu dans ce genre d’endroits ?

Oups !  J’ai déjà répondu à la question

 Ge : Oh non, tu as été plus vite que moi . Bon ben alors du coup quel a été ton premier salon ?

Polar Lens 2017.

 

GVL : Que t’apportent ces salons ?

Avant tout c’est une ambiance. C’est la rencontre avec l’auteur(e) et la possibilité de discuter avec lui/elle de son livre. C’est aussi faire de nouvelle découverte.

 

GVL : Peux-tu nous faire partager une anecdote ?

Novembre dernier au salon de Franqueville Saint Pierre. Laurent Loison était  présent. Dans maints salons précédents j’ai toujours hésité à prendre son livre. Là, je m’arrête et je lui dis : « bon, je vais vous le prendre parce qu’il m’énerve. A chaque fois que je vous croise sur un salon, j’hésite… donc là on y va ».

 

GVL : Attention, question piège…. Comment définis-tu les littératures policières ?

 Es-ce que tu veux parler de la différence entre polar/thriller ? Un enquêteur lambda, la police ou gendarmerie ? Une narration externe ou être dans la tête du méchant ?…..  ben, je ne définis pas. Je lis une histoire, plus ou moins noire certes mais ça reste une histoire.

 

 2e partie :

 

Je le disais en introduction tu organises un salon du polar qui aura lieu prochainement !

 GVL :   Un vrai premier salon. Raconte-nous cette aventure.

Oui, un vrai… parfois je n’en reviens pas moi-même.

 

Ge :  Et tu l’as appelé comment ce vrai salon ?

Miss Aline : Polar à Mort [oeil].

 

Comment t’es venue l’idée ? Comment tu as concrétisé cette idée ?

 Comme beaucoup, je pense qu’à force d’en faire en tant que lectrice on a envie à un moment d’avoir le sien. On en a une idée bien précise. L’idée finie par te ronger le cerveau. Il faut que tu te lances sinon tu vas exploser.

Un jour j’ai pris mon courage à deux mains et j’ai appelé la Mairie pour savoir à qui m’adresser pour ce genre de projet. On m’a de suite donné le nom de la responsable du Centre Culturel de la ville. J’ai appelé dans la foulée et nous convenions d’un rdv le surlendemain.

 

Quelles ont été tes soutiens ?

 Mon compagnon et des amies.

 

As-tu monté une assos ?

Oui je voulais une « structure » pour encadrer cet événement et surtout pour me protéger avec l’argent qui pourrait transiter via les demandes de subventions.

Mais monter une association c’est tout de même pas simple. Quelle prise de tête avec les statuts. Pfff

 

Dis moi Miss, comment fonctionne-t-elle

Combien de membres ?

Nous sommes trois et l’on prend les décisions ensemble. Chacun apporte des idées, un soutien moral parfois aussi.

 

Qui y fait quoi ?

On a simplifié au maximum les statuts pour  ne pas se retrouver coincé dans les fonctions. Donc chacun peut-être tour à tour secrétaire, comptable….

 

 GVL :  Pourquoi ce nom pour ton salon ? Polar à Mort [oeil].

Comment il a été choisi ?

C’est toute une histoire ce nom. On nous avait dit que l’on ne pouvait pas mettre le nom de la ville car il fallait des autorisations et tatati et tatata. Il fallait aussi faire attention si le nom n’avait pas déjà été utilisé. La localité se nomme MOREUIL… en cherchant des jeux de mots, nous avons fini par dire POLAR À MORT (œil). Quelques essais ont été réalisés pour aboutir à l’affiche finale avec toutes les mentions obligatoires.

 

GVL : Dis- moi, un salon c’est un sacré investissement en temps et en énergie, comment prépare-t-on un tel événement ?

Je ne sais même pas quoi te dire sur le sujet. Oui c’est parfois laborieux. Il faut relancer, réexpliquer, justifier… En fait, tu as ton salon en action dans ta tête et il y a tout les à côtés. Le pire c’est le budget prévisionnel pour moi. Quand je suis sortie de mon rdv à la maison des Associations pour ce sujet… je me suis dis : si on me demande là, maintenant, tout de suite si je continue… la réponse est non !

  

GVL : Parle- moi des partenariats, des sponsors.

 La ville de Moreuil est très généreuse : prêt de la salle, déjeuner, affiches, flyers, etc.

La librairie Martelle a été toute de suite partante pour participer à l’événement.

 

GVL : Comment on réunit les sous ?

L’ouverture d’une cagnotte, les subventions au niveau du département, de la région. Mais bon rien n’est gagné d’avance !

Ge : Une cagnotte, tu peux nous donner le lien vers cette cagnotte, les lectrices et lecteurs de Collectif Polar sont très généreux.

Miss Aline : Pas encore ouverte. La cagnotte.

Ge : Ah mince

Miss Aline : Ça va se faire dans les jours à venir

 

GVL :Ok je rajouterai alors ! Bon sinon… Les auteurs comment on fait pour les convaincre ?

Tu croises les doigts pour qu’ils n’aient pas un autre salon à ce moment là, pour commencer. Ensuite, tu envoies des MP, des mails et tu attends. Certaines réponses arrivent vite, d’autres sont plus laborieuses, il faut relancer et encore attendre.

  

GVL : Combien d’auteurs justement ?

Il s’agit d’une première édition et je tenais à un salon à taille humaine. Nous aurons donc une vingtaine d’invité(e)s.

 

GVL : Il a t-il un thème pour ce salon ?

Polar / thriller incontestablement.

 

GVL : Oh moi ça me va ! lol et…Quel est le programme exactement ?

Rencontre d’auteur(e)s et dédicaces

 Le salon ouvrira ses portes de 10h à 18h avec une pause entre 12h30 et 14h pour le déjeuner.

 

GVL : Et l’intendance, le logement, la restauration… ?

C’est volontairement que le salon se passe sur une journée. Trop d’investissement sinon pour un premier salon.

Le déjeuner est pris en charge et l’esprit convivial de la journée avec boissons, friandises sont assurées par la ville de Moreuil.

 

 GVL :  Bref je veux tout savoir de ce salon et sur son organisation ! Es-tu certaine de n’avoir rien oublié à m’avouer ?

Je pense avoir fait le tour et dis l’essentiel.

 GVL : Peux-tu nous faire partager une anecdote sur la préparation de ce 1e salon ?

J’en aurais surement beaucoup après le salon mais là pas.

 

GVL : Et pour finir dernières questions !

Tes livres et polars préférés du moment ?

J’attends avec impatience (comme beaucoup) le dernier opus de la Trilogie des ombres de Ghislain Gilberti.

Le prochain de Pétronille Rostagnat : Un jour tu paieras.

Les blessures invisibles d’Isabelle Villain.

 

 GVL : Un coup de coup de cœur (mais pas un bouquin) et un coup de gueule à lancer. Je t’écoute !

Là, maintenant, tout de suite, rien de me vient… ou presque !

 

 GVL : Quelque chose à rajouter ?

Non

 

GVL : Certaine ? C’est ton dernier mot ?

Oui. Dernier mot … jusqu’au prochain !

 

GVL : Je te remercie pour ces petites confidences et à très vite sur le salon

 C’est moi qui te remercie.

11 réflexions sur “Ces dames du noir : quand Ge, notre porte flingue papote avec Aline Gorczak

  1. J’admire l’initiative et le punch de la mise en route. Bravo pour la création d’une association. Et au plus simple. 😊
    Je ne puis vous souhaiter la vingtaine d’auteur(e)s attendu(e)s.
    A bientôt, je ne connais pas l’endroit cité.

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