Le top 10, 2019 des flingueuses, #9 par Ge

Le top 10, 2019 des flingueuses, #9 par Ge

Comme l’an dernier, en cette fin d’année j’ai demandé aux Flingueuses de me faire un petit classement des lectures qui les avaient marquées en 2019.

Du coup je me suis imposée aussi cet exercice.

Et pire, je vais proposer 2 top 10 – 2019

(enfin si je trouve un peu de temps)

Le premier aujourd’hui.

Il s’agit de mon top 10 des polars français.

Et voici donc ces romans policiers que j’ai adoré cette année.

 

1er ex-aequo

1
Fleuve éditions Fleuve noir 06/03/2019Et le mal viendra de Camut, Jérôme et Hug, Nathalie 

« On vous a alertés sur la valeur inestimable de l’eau, vous n’avez pas voulu voir. Alors on vous a assoiffés, et vous vous êtes entretués. Va-t-il falloir que l’on entasse six mille cadavres d’enfants devant vos portes pour que vous réagissiez enfin ? »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Alors que l’eau est devenue une ressource rare, les hommes s’entretuent pour acquérir ce précieux liquide.

Et le mal reviendra est un thriller, un roman d’aventure, un livre écrit pour nous divertir, mais c’est aussi un roman d’espionnage, de géopolitique, un thriller écologique. C’est un regard sur notre société actuelle et celle de demain. C’est un livre où se côtoient réflexions et émotions. C’est une mécanique parfaite au scénario impeccable, où le lyrisme et l’épopée fleurtent avec un style concis et une écriture au scalpel. C’est aussi l’histoire de 2 hommes que tout oppose alors qu’ils auraient dû s’entendre. C’est une merveille de construction aussi.

1
Francis Rissin  de  Martin Mongin

Paru le 21/08/2019 chez Tusitala

« Il faut laisser les créatures Imaginaires vivre leur vie de leur côté, sinon elles mêlent leurs pensées aux vôtres, elles prennent progressivement le contrôle de votre esprit. Le nom de Francis Rissin m’a poursuivi tout au long de mon existence. »

De mystérieuses affiches apparaissent dans les villes de France, seulement ornées du nom de Francis Rissin. Oui est-il ? La presse s’interroge, la police enquête, la population s’emballe. Et si Francis Rissin s’apprêtait à prendre le pouvoir, à sauver la France ?

Martin Mongin signe un premier roman vertigineux. Une enquête paranoïaque sur l’insaisissable Francis Rissin en onze récits qui lorgnent tour à tour vers le roman policier, le fantastique, le journal intime, le thriller politique. Avec une maîtrise rare, l’auteur tisse sa toile comme un piège qui se referme sur le lecteur et ses certitudes, au coeur de cette zone floue où réalité et fiction s’entremêlent.

Des affiches électorales au nom de Francis Rissin fleurissent subitement sur les murs de France. Ce candidat inconnu fascine peu à peu la population et il apparaît, pour certains, comme l’homme providentiel. Bientôt la police enquête pour démasquer l’insaisissable personnage. Ce roman entremêle onze histoires dans un jeu de piste. Premier roman.

Nous voici dans un roman inclassable, un roman à la croisée des genres. Un livre choral où chacun nous livre ses pensées. Une histoire ingénieuse. Une fable originale, une métaphore de notre monde moderne. Francis Rissin n’a rien de commun avec ce que vous avez pu lire jusqu’à présent. C’est pour moi le livre de 2019.  Un livre intelligent qui nous rend intelligent. Et dire que c’est un premier roman, à peine croyable !

2eme ex’aequo

2

Collette, Sandrine Animal

Denoël Sueurs froides 07/03/2019

Humain, animal, pour survivre ils iront au bout d’eux-mêmes.

Un roman sauvage et puissant.

Dans l’obscurité dense de la forêt népalaise, Mara découvre deux très jeunes enfants ligotés à un arbre. Elle sait qu’elle ne devrait pas s’en mêler. Pourtant, elle les délivre, et fuit avec eux vers la grande ville où ils pourront se cacher.

Vingt ans plus tard, dans une autre forêt, au milieu des volcans du Kamtchatka, débarque un groupe de chasseurs. Parmi eux, Lior, une Française. Comment cette jeune femme peut-elle être aussi exaltée par la chasse, voilà un mystère que son mari, qui l’adore, n’a jamais résolu. Quand elle chasse, le regard de Lior tourne à l’étrange, son pas devient souple. Elle semble partie prenante de la nature, douée d’un flair affûté, dangereuse. Elle a quelque chose d’animal.

Cette fois, guidés par un vieil homme à la parole rare, Lior et les autres sont lancés sur les traces d’un ours. Un ours qui les a repérés, bien sûr. Et qui va entraîner Lior bien au-delà de ses limites, la forçant à affronter enfin la vérité sur elle-même.

Dans la forêt népalaise, Mara découvre un petit garçon de 4 ans attaché à un arbre. Elle le libère et l’emmène. Le lendemain, à la même place, une petite fille se débat dans ses liens. Mara la délivre aussi et fuit avec les deux enfants vers la grande ville où ils peuvent se cacher dans les bidonvilles. Vingt ans après, dans une autre forêt, débarque un groupe de six chasseurs.

Il y a ici 282 pages de pures intensités car les superlatifs manquent pour qualifier ce magnifique roman. Sauvage, puissant, violent, captivant, déconcertant, angoissant, émouvant, brutal, intense…Animal ! Il y a d’abord l’histoire. Les histoires… Celle de Mara que l’on entraperçoit au tout début du livre. Il y a celles de Nun et Nin. Des enfants des rues. Et puis à l’autre bout de la terre il y a Lior et Raphaël, un jeune couple de français. Il y a aussi la nature. Grandiose, magnifique, luxuriante. Animal nous fait vivre une expérience intense. il nous fait franchir la frontière entre l’humanité et l’animalité. Il nous parle aussi de résilience et de quête d’identité.

2

Audic, Morgan De bonnes raisons de mourir

Albin Michel Thrillers 02/05/2019

De bonnes raisons de mourir

Un cadavre atrocement mutilé suspendu à la façade d’un bâtiment.

Une ancienne ville soviétique envoûtante et terrifiante.

Deux enquêteurs, aux motivations divergentes, face à un tueur fou qui signe ses crimes d’une hirondelle empaillée.

Et l’ombre d’un double meurtre perpétré en 1986, la nuit où la centrale de Tchernobyl a explosé…

Morgan Audic signe un thriller époustouflant dans une Ukraine disloquée où se mêlent conflits armés, effondrement économique et revendications écologiques.

 

Un cadavre mutilé est découvert à Pripiat, près de Tchernobyl. Le commandant Melnyk, un policier ukrainien animé par le sens du devoir, est chargé d’enquêter tandis qu’Alexandre Rybalko, un policier russe, a été engagé par le père de la victime pour retrouver l’assassin et le tuer. Leurs investigations se croisent et les conduisent sur la trace d’un double homicide commis la nuit du 26 avril 1986.

L’intensité de l’intrigue, le charisme des personnages, la véracité des thèmes exploités, tout est parfaitement dosé. C’est formidablement maîtrisé. L’écologie, la géopolitique, les enjeux économiques rien ne manque. Sans oublier cette guerre larvée au cœur de notre bonne vieille Europe. Bien mieux qu’un bon documentaire sur ces sujets, ce titre se lit avec un tel plaisir, une telle intensité qu’on ne peut plus le lâcher. L’écriture et le style de notre auteur en font un magnifique thriller qu’on lit d’une traite et qui s’imprime sur votre rétine et restera gravé dans votre cerveau.

 2

Régression Papillon, Fabrice

Belfond

lls sont prêts.

Ils reviennent d’un lointain passé, d’une époque glorieuse.

Ils forment ce que Socrate et Homère nommaient déjà la race d’or. Ils viennent sauver la Terre, et les hommes qui peuvent encore l’être. Pour les autres, ils n’auront aucune pitié.

L’heure du Grand Retour a sonné… et, pour le commandant Marc Brunier, celle de son ultime enquête.

 

 

 

 

 

 

 

Fin des années 2010, plusieurs crimes sont commis sur des sites préhistoriques en Espagne, puis en Angleterre. Les premières analyses de la police scientifique révèlent que l’ADN du meurtrier n’est pas totalement humain. Le commandant Marc Brunier mène alors son ultime enquête pour résoudre un mystère qui remonte à 36.000 ans avant J.-C. et menace de bouleverser le destin de l’espèce humaine.

En nous confrontant à nos Origines, Fabrice Papillon nous parle de notre monde actuel. Attention ce thriller scientifique va vous faire sortir de votre zone de confort.  Notre auteur nous offre là un récit sans complaisance. Il nous met face au défi de demain. Sous couvert d’une enquête criminelle, c’est notre société actuelle qui est disséquée. C’est de l’avenir de l’humanité mais aussi de notre planète dont il est question ici. Attention…Vous avez entre les mains une vraie bombe à retardement.

 

2

San Perdido de Zukerman, David

Calmann-Lévy

« Qu’est-ce qu’un héros, sinon un homme qui réalise un jour les rêves secrets de tout un peuple ? »

Un matin de printemps, dans la décharge à ciel ouvert de San Perdido, petite ville côtière du Panama aussi impitoyable que colorée, apparaît un enfant noir aux yeux bleus. Un orphelin muet qui n’a pour seul talent apparent qu’une force singulière dans les mains.

Il va pourtant survivre et devenir une légende. Venu de nulle part, cet enfant mystérieux au regard magnétique endossera le rôle de justicier silencieux au service des femmes et des opprimés et deviendra le héros d’une population jusque-là oubliée de Dieu.

 

 

Yerbo, orphelin muet, apparaît un jour de juin 1946 dans la décharge publique de San Perdido, petite ville côtière du Panama. Cet enfant noir aux yeux bleus possède une force singulière dans les mains. Il devient en grandissant le héros de la favela, défenseur des femmes et des opprimés. Premier roman.

Voici un premier roman parfait, tellement abouti et tellement bienveillant. Ce livre fait du bien. Une écriture qui vous emporte. Tel un conteur David Zukerman crée un monde et lui donne vie devant vos yeux. Il nous raconte une histoire noire, il peint des destins tragiques mais il a une telle palette de couleur qu’il y met de la lumière. Il donne vie à de tels personnage, que longtemps ils vont vous accompagner. Une de mes plus belle lecture 2019. Un livre lumineux. Quelle découverte.

3éme ex-aequo

3

Köping, Mattias Le manufacturier

Ring noir 25/10/2018

Le 19 novembre 1991, une poignée de paramilitaires serbes massacrent une famille à Erdut, un village de Croatie. Laissé pour mort, un garçonnet échappe aux griffes des tortionnaires, les Lions de Serbie. Un quart-de-siècle plus tard, l’avocate Irena Ilic tente de remonter la piste jusqu’à la tête du commando, le sinistre Dragoljub.

Le 1er avril 2017, les cadavres d’une femme et de son bébé sont retrouvés dans la banlieue du Havre, atrocement mutilés. Niché dans le dark Web, un inconnu sous pseudonyme revendique le double meurtre et propose les vidéos de ses crimes à la vente sur son site Internet… Depuis quand sévit-il ? Prêt à transgresser la loi, le capitaine de police Vladimir Radiche s’empare de l’affaire qui sème la panique sur le pays, au risque de voir l’inimaginable s’en échapper.

Les deux investigations vont se percuter avec une violence inouïe. L’avocate et le flic ont des intérêts divergents et se livreront une guerre sans merci. Emportés dans l’abîme du terrifiant conflit yougoslave, les enquêteurs évoluent dans un vertige noir, gangrené par la violence et la corruption, où les plus pourris ne sont peut-être pas ceux que l’on croit. Crimes contre l’humanité, meurtres en série, fanatismes religieux, trafics entre mafias sans scrupules, l’étau se resserre au fil des chapitres. Les égouts de l’Histoire finiront par déborder et vomir des monstres, trop vite oubliés.

N’ayez pas peur.

Oui, il y a tout cela dans Le Manufacturier. Non, il n’y a pas d’autre issue.

Novembre 1991, en Croatie. Des paramilitaires serbes massacrent une famille. Des années plus tard, une avocate tente de faire condamner le chef du groupe, Dragoljub. Au même moment, au Havre, une femme et son enfant sont mutilés et tués. Les vidéos de ces meurtres sont en vente sur Internet. Le capitaine Vladimir Radiche est en charge de l’affaire, qui aurait des ramifications en ex-Yougoslavie.

Dans ce roman où le conflit serbo-croate résonne furieusement l’auteur distille une ambiance glauque. Il nous livre une intrigue passionnante où foisonnent de nombreux retournements brillamment amenés. Avec le manufacturier l’auteur ne nous épargne en rien. Ici toute l’inhumanité transparait. Mattias Köping a trempé sa plume dans les racines du mal, à n’en pas douter. Un polar implacable, une écriture intense et rare. En deux livre, Mattias Kôping se hisse dans les grands du polar français. Du polar tout court.

3
Loubry, Jérôme
Les refuges

Calmann-Lévy

Installée en Normandie depuis peu, Sandrine est priée d’aller vider la maison de sa grand-mère, une originale qui vivait seule sur une île minuscule, pas très loin de la côte.

Lorsqu’elle débarque sur cette île grise et froide, Sandrine découvre une poignée d’habitants âgés organisés en quasi autarcie. Tous décrivent sa grand-mère comme une personne charmante, loin de l’image que Sandrine en a.

Pourtant, l’atmosphère est étrange ici. En quelques heures, Sandrine se rend compte que les habitants cachent un secret. Quelque chose ou quelqu’un les terrifie. Mais alors pourquoi aucun d’entre eux ne quitte-t-il jamais l’île ?

Qu’est-il arrivé aux enfants du camp de vacances précipitamment fermé en 1949 ?

Qui était vraiment sa grand-mère ?

Sandrine sera retrouvée quelques jours plus tard, errant sur une plage du continent, ses vêtements couverts d’un sang qui n’est pas le sien…

Sandrine, journaliste, découvre que sa grand-mère maternelle, Suzanne, est décédée. Ne l’ayant jamais connu, la jeune femme se rend sur l’île où la vieille femme vivait et qu’elle n’avait jamais quittée depuis 1946. Quelques jours plus tard, Sandrine, couverte de sang, erre sur une plage. Le lieutenant Damien Bouchard mène l’enquête. Prix Cognac du meilleur roman francophone 2019.

Que voilà un polar brillamment mené. L’auteur nous trimbale du début à la fin. Nous découvrons l’histoire à travers différents protagonistes et différentes parties qui nous dévoilent peu à peu le sens que prends le récit. Enfin c’est ce que nous laisse croire l’auteur. Car en fait il nous manipule de bout en bout. Et ni Sandrine, ni Valérie, ni Suzanne ne détiennent la vérité. La vérité, elle éclate en tout fin du roman et elle nous prend de plein fouet. Elle est amenée avec un tel brio que j’en suis restée coi, sous l’effet de la crainte, de la surprise et de l’émotion. C’est déroutant, machiavélique et redoutablement efficace. Quelle maestria, bravo monsieur Loubry

4ème ex-aequo

4

Piacentini, Eléna Vaste comme la nuit

Fleuve éditions Fleuve noir 22/08/2019

« Des habitants qui ont avalé leur langue. Une forêt où rôde un étrangleur de bêtes. Trois maisons isolées en lisière de forêt et l’Eaulne pour frontière… »

La capitaine Mathilde Sénéchal n’aurait jamais imaginé retourner sur les lieux de son enfance, un petit village non loin de Dieppe. Mais quand. Lazaret, son ancien chef de groupe, lui fait parvenir une lettre sibylline, elle comprend qu’elle va devoir rouvrir une enquête vieille de trente ans. Qu’elle le veuille ou non, le passé ne meurt jamais. Il a même des odeurs, ces odeurs qu’elle sait identifier comme personne et qui sont aussi son talon d’Achille. Il est temps pour elle de sonder sa mémoire défaillante et d’affronter la vérité.

« Pas besoin d’aller chercher plus loin qu’un fait divers quand le talent tient la barre. »

Après avoir reçu une étrange lettre de son ancien chef de groupe, Lazaret, la capitaine Mathilde Sénéchal retourne sur les lieux de son enfance, un petit village près de Dieppe, où l’attend une enquête non résolue, vieille de trente ans. Entre des habitants mutiques et sa propre mémoire défaillante, elle doit affronter la vérité du passé.

Elena Piacentini a une place à part dans la littérature policière française. Elle est unique. Elle est une magicienne des mots.  Elle orchestre avec psychologie une humanité malmenée, souvent victime de ses choix entre l’ombre et la lumière. Elle plonge le lecteur dans une ambiance fiévreuse et mystérieuse. C’est certain, Elena est une extraordinaire conteuse, elle l’est dans l’âme pour faire ainsi si bien résonner ses mots avec nos émotions !

4
Manhattan chaos de
Mention, Michaël

10-18. Grands détectives, n° 5411 07/03/2019

Manhattan Chaos

New York, 13 juillet 1977.

L’été de tous les extrêmes : alors que la ville est en faillite, une canicule sans précédent sévit et le tueur Fils de Sam rôde dans les rues. Tandis que le soleil se couche sur Manhattan, une coupure de courant survient. Huit millions d’habitants sont plongés dans l’obscurité : c’est le black-out et la panique s’empare de la ville.

Cloîtré chez lui, rongé par la drogue, le célèbre musicien Miles Davis a mis un terme à sa carrière et s’enlise dans la dépression. En manque d’héroïne, il se résout à sortir en quête d’un dealer lorsque des émeutes se déclenchent. Débute une nuit de terreur, où il va se heurter aux pillards et aux fantômes de Manhattan. Traqué d’un siècle à l’autre, la star déchue fera tout pour survivre, alors qu’un mal mystérieux le ronge de l’intérieur.

En 1977, à New York, alors que la ville est en faillite, une canicule sans précédent frappe la région. Parallèlement, le tueur en série Son of Sam rôde dans les rues. Le 13 juillet, une coupure de courant géante se produit. Forcé de sortir de chez lui, le musicien de jazz Miles Davis, rongé par la drogue et la dépression, erre dans les rues au milieu des habitants en proie à la panique.

Ici Michaël Mention confronte le présent au passé, il nous montre que tout est relié, que les événements passés forgent les mentalités d’aujourd’hui. Et puis il y a l’écriture scandée de Michaël, syncopée, cadencée. Un rythme qui s’accélère, un tempo qui souffle sur ces lignes, sur la ville et qui emballe le cœur fragile de Miles Davis. En 200 pages il nous fait vivre à 100 à l’heure. 200 pages pour un énorme bouquin. Un livre comme vous n’en aurez jamais lu. Une expérience unique. Une improvisation extraordinaire, un jam hors du commun. Encore un sacré tour de force de notre auteur. 

4

Son autre mort de Elsa  Marpeau, 

Gallimard

Charles Berrier, le célèbre écrivain, débarque incognito dans la chambre d’hôtes que tiennent Alex et Antoine Marsan dans la campagne nantaise, pour écrire son prochain roman. L’homme, charmeur et fascinant, prend vite beaucoup de place dans cette famille discrète.
Une nuit, alors que les derniers convives venus fêter les 40 ans d’Alex sont partis, Charles tente de violer la jeune femme. Qui se défend et le tue. Paniquée, craignant que la police ne fouille dans sa vie et détruise sa famille, Alex décide de dissimuler le corps : puisque personne ne sait que Berrier était chez eux, elle n’a qu’à le faire exister ailleurs, lui construire une vie alternative et trouver, dans son entourage, un coupable possible pour une autre mort..

 

Nantes. Le célèbre écrivain Charles Berrier vient écrire son roman dans la chambre d’hôtes que tiennent Alex et Antoine Marsan. Charmeur, il s’intéresse au couple. Une nuit, après l’anniversaire d’Alex, il tente de violer la jeune femme. Elle se défend et le tue. Personne n’était au courant de la présence de Berrier dans leur établissement, alors Alex lui invente une autre fin.

Elsa Marpeau met en place tranquillement tous les ingrédients de son histoire. Elle nous révèle par petites touches les personnalités de ses protagonistes. Elle tisse les liens qui les relient les uns aux autres. Peu à peu, on sent monter la tension et on attend avidement le drame. Avec son écriture clinique, elle nous tient à distance, juste ce qu’il faut pour mieux nous plonger ensuite dans le tourmente. Et en plus de nous servir une intrigue menée avec brio, Elsa Marpeau nous propose des pistes de réflexions sur la création littéraire, sur le statut d’écrivain. Elle nous parle aussi des réseaux sociaux, des dérives qui en découlent, des faux-semblants, des hypocrisies, de la violence qu’ils peuvent engendrer. Elle nous parle des femmes et du monde qui les entoure. Elle nous offre un parfait suspense psychologique.

5

Surtout le pire de Lou Vernet

Editions du Loir

Ce que l’aube promet au jour n’est souvent qu’un leurre. Anne Carrière le vérifie à chaque découverte macabre. Cette fois-ci, il s’agit d’une jeune femme, Sandra Link, 24 ans, retrouvée morte dans sa baignoire. Un banal suicide, à première vue, comme il en existe toutes les quarante secondes dans le monde. Une histoire vite retracée. Fugueuse depuis ses dix-huit ans, la jeune femme venait d’accoucher deux jours plus tôt dans un hôpital parisien d’où elle s’était enfuie aussitôt en abandonnant son enfant. Bien trop jeune et seule pour porter un si lourd fardeau. Ce n’est pas la première ni la dernière fois et pourtant la légiste ne s’y fait pas. Surtout que c’est le second cas en moins d’un mois. À croire que toutes les guerres et les catastrophes ne suffisent plus à la misère humaine. Il faut encore que soient ajoutés au nombre des victimes des nourrissons. Comme un besoin d’éradiquer tout espoir, toute rédemption.

Anne Carrière est amenée à enquêter sur une sombre affaire, suite à la découverte du corps de Sandra Link, 24 ans, retrouvée morte dans sa baignoire. Cette dernière, fugueuse depuis ses 18 ans, venait d’accoucher dans un hôpital parisien deux jours plus tôt. L’abandon de son enfant laisserait penser à un suicide, s’il ne s’agissait pas du deuxième cas similaire en moins d’un mois.

Lou Vernet aime les mots et elle les manipule avec brio. Elle nous manipule avec génie. Avec ses mots elle donne du caractère à ses personnages, elle les façonne de tel façon que nous nous y attachions, même les pires. Elle dissèque les âmes de ceux-ci, elle nous les donne à voir tels qu’ils sont. Et on va faire avec eux un voyage intime qui ne peut que nous bouleverser. Nous ne sommes pas dans un simple thriller, un simple polar, un roman noir non, il y a toujours un petit plus, et ce plus c’est la littérature. Oui les mots de Lou ne sont qu’émotions. Mais que c’est bon de ressentir et plus simplement de sortir de cette lecture encore plus vivant(e).

6

Elle le gibier de Vix, Elisa

Rouergue

Qui était Chrystal ? Quels étaient les secrets de cette jeune femme ravissante, titulaire d’un master en neurosciences et qui aurait dû faire une chercheuse comblée ? Tour à tour, ceux qui l’ont connue répondent aux questions d’un mystérieux enquêteur. Un ancien amant mais surtout les collègues qui l’ont côtoyée à Medecines, le leader international de l’information médicale, une entreprise recrutant des jeunes gens brillants et surdiplômés ne parvenant pas à trouver leur place sur le marché de l’emploi. Et chacun est confronté à sa propre part de responsabilité dans ce qui s’est passé.

D’une plume trempée dans le vitriol, Élisa Vix sonde la noirceur du monde de l’entreprise et retrace l’implacable genèse d’un fait divers.

 

Un mystérieux enquêteur interroge toutes les personnes qui ont connu Chrystal, une jeune femme ravissante, titulaire d’un master en neurosciences et chercheuse. Que ce soit son ancien amant ou ses collègues au sein de la firme Medicines, leader international de l’information médicale, chacun est interpellé quant à sa propre responsabilité dans ce qui s’est produit.

Elisa Vix nous propose un court roman, mais en 140 pages tout est dit, pas la peine d’en rajouter. Car le style épuré, c’est bien le point fort de notre auteur. Une écriture concise qui va droit à l’essentiel. Elle aborde le monde impitoyable de l’entreprise, le problème du harcèlement au travail, elle dénonce les méthodes managériales de pressurisation Dans ce roman choral, sous forme de témoignage, en croise une galerie de personnage tous plus crédibles les uns que les autres Un roman noir, social âpre et sans concession.

 

7

Dans la brume écarlate de Lebel, Nicolas

Paru chez Marabout

Dans la Brume écarlate

« Il n’y eut pas un bruit dans la rue désolée, dans la ville morte, et pourtant elle sut que quelqu’un, quelque chose était là, qui l’épiait, vorace et concupiscent, avide, alors son coeur détona et elle se mit à courir, son haleine se mêlant à la brume épaisse qui accrochait son corps, ses vêtements, ses cheveux, qui collait à sa vie, la freinait, l’empêchait de fuir ce cauchemar éveillé. Elle hurla dans sa course impossible car quelqu’un, quelque chose était là qui la talonnait, s’enivrait de sa terreur, en voulait à sa vie. »

Paris, XIIe arrondissement. Une étudiante disparaît. À travers la ville engluée dans une brume épaisse, le capitaine Mehrlicht et son équipe mènent une course contre la montre pour retrouver celui qui sème derrière lui des cadavres exsangues.

 

Sa fille, Lucie, une étudiante, n’étant pas rentrée de la nuit, une femme sollicite le capitaine Mehrlicht au commissariat du XIIe arrondissement de Paris. Dans le même temps, son équipe est appelée au cimetière du Père-Lachaise, où les gardiens ont découvert une mare de sang, mais pas de corps. Un peu plus tard, le cadavre exsangue d’une femme est retrouvé dans la Seine.

Avec ce 5e opus des aventures de Merlich, Nicolas Lebel a décidé de rendre hommage au roman gothique. Dans la brume écarlate en utilise tous les codes, un lieu inquiétant, des éléments naturels appropriés, la présence de l’au-delà et une atmosphère d’angoisse et de mystère. Notre auteur joue à merveille avec ces codes. Il distille tout au long de cette enquête classique des petites touches de surnaturel. Il soigne ses décors, il s’attache même à ceux-ci, les eaux trouble de la seine, les histoires mystérieuses du cimetière du Père-Lachaise … Mais il n’en oublie pas pour autant la réalité sociale de notre époque. Et il n’oublie pas non plus de nous gratifier de son humour ravageur. Dans la brume écarlate est un roman brillant, intense, flamboyant un grand roman Dans la brume écarlate est de ces titres qui vous mettent du baume au cœur et qui vous redonne goût à la lecture. Merci pour cela aussi Nicolas.

 

 

_8éme ex’aequo

8

Sale temps pour les grenouilles : attention, burn-out ! de Bourdial, Isabelle

Paru aux Editions du Loir

Je m’appelle Hadrien Lapousterle et je dirige le département Histoire et Civilisations aux éditions Galvani. De l’avis général, je suis un type posé et pacifique. Pourtant il n’a fallu que 4 mois pour faire de moi un tueur.
Ma cible, c’est mon chef, Grégoire Delahousse. Il vient d’être nommé à la tête du pole Arts et Savoirs. un harceleur, un costkiller, un Pomme K … vous savez, le raccurci clavier qui supprime les blocs de texte sur les Mac.

Une comédie noire contre le harcèlement au travail et le burn out, un hommage aux séries télévisées et à la culture populaire.

 

 

 

 

Hadrien Lapousterle travaille aux éditions Galvani. Grégoire Delahousse, le patron, est le portrait craché du docteur House et rend la vie impossible à ses employés. Hadrien, sur le point de craquer, décide de l’éliminer.

Avec ce titre, Isabelle Bourdial dissèque ce fléau qu’est le harcèlement au travail. Et le coup de force de notre auteure c’est que pour dénoncer ces pratiques, et les combattre sans relâche, elle a pris le parti de traiter le sujet sous la forme d’une comédie noire, pour y injecter un peu de légèreté et prendre de la distance par rapport à une situation qui sent  le vécu. Et quoi de mieux que l’écriture de cette comédie jouissive et hilarante pour évacuer les séquelles que provoquent ce genre de harcèlement moral voire physique même et encore plusieurs années après. Quand je vous dit que l’écriture mais aussi la lecture à quelque chose de thérapeutique et de cathartique. Surtout quand c’est Isabelle Bourdial qui est à la manœuvre et qu’elle nous offre un roman réjouissant, drolatique et facétieux.

8

Les voix meurtries de Pellault, Cécile Pellault

Paru aux Editions du Loir

Quand LiNa, star de la pop américaine, qui a perdu sa voix, rencontre Nicolas, un Français expatrié en Floride et papa d’un petit Jay, cela aurait pu être le Happy End de leur histoire.

Pourtant, ce sera seulement le début d’une course contre la montre avec les ennuis : la réapparition de la femme de Nicolas, Cassandra et de son amant violent, les ambitions insatiables du producteur de LiNa qui ne souffrent aucune réponse négative de la star.

La disparition de Jay, la violence du milieu de LiNa ne feront que les faire sombrer un peu plus. Auront-ils la force de tout surmonter, de puiser la force dans leur relation ou les blessures, la prison, l’alcool, l’enlèvement du petit garçon seront-ils fatales à l’image d’une plage de Floride à laquelle ils tentent de s’accrocher?

Dans cette histoire haletante, nous suivons le destin contrarié d’une voix qui ne veut plus chanter, d’un père qui a peur de ne pas en être un, d’un enfant confronté à la cruauté et à l’inconstance du monde des adultes, et, celui de tout leur entourage qui va leur tendre la main comme leur enfoncer la tête dans un océan de douleur.

LiNa est une star de la pop américaine mais sa carrière est en péril depuis qu’elle a perdu sa voix. Elle pense trouver le bonheur avec Nicolas, un Français expatrié en Floride. Mais les ennuis les poursuivent, que ce soient la femme de Nicolas et son amant violent, les ambitions du producteur de LiNa ou encore l’enlèvement de Jay, le fils de Nicolas.

Une nouvelle fois Cécile Pellault est repartie sur les routes américaines. Et une nouvelle fois la famille est au centre de son écriture. Mais les Etats-Unis et la famille vont si bien à notre auteure. Dans ce nouveau thriller nous suivons le destin contrarié d’une jeune chanteuse en plein doute.  Celui d’un père qui perd tout ce qu’il a de plus cher du jour au lendemain. Nous allons rencontrer un enfant perdu dans des conflits qui le dépassent. Nous sommes ici dans un drame romantique, un thriller psychologique. Et la plume sensible de Cécile sied à merveille à ce genre de roman psychologique. Notre auteure est douée pour démêler les écheveaux complexes de l’âme humaine. Elle excelle dans la mise en place de ces imbroglios, dans cette confusion des attachements, dans ces désordres sentimentaux. Elle n’a pas son pareil pour titiller là où ça fait mal.

 

8

A la ligne : feuillets d’usine de Ponthus, Joseph

Paru à La Table ronde

À la ligne est le premier roman de Joseph Ponthus. C’est l’histoire d’un ouvrier intérimaire qui embauche dans les conserveries de poissons et les abattoirs bretons. Jour après jour, il inventorie avec une infinie précision les gestes du travail à la ligne, le bruit, la fatigue, les rêves confisqués dans la répétition de rituels épuisants, la souffrance du corps. Ce qui le sauve, c’est qu’il a eu une autre vie. Il connaît les auteurs latins, il a vibré avec Dumas, il sait les poèmes d’Apollinaire et les chansons de Trenet C’est sa victoire provisoire contre tout ce qui fait mal, tout ce qui aliène. Et, en allant à la ligne, on trouvera dans les blancs du texte la femme aimée, le bonheur dominical, le chien Pok Pok, l’odeur de la mer.

Par la magie d’une écriture tour à tour distanciée, coléreuse, drôle, fraternelle, la vie ouvrière devient une odyssée où Ulysse combat des carcasses de boeufs et des tonnes de bulots comme autant de cyclopes.

Le narrateur, homme lettré, devient ouvrier intérimaire dans les usines de poissons et les abattoirs de Bretagne. Dans ce récit proche de l’épopée, il décrit le quotidien de la condition ouvrière, ses gestes, ses bruits, la fatigue et les rêves confisqués tout en se souvenant de sa vie d’avant, baignée de culture et d’imagination. Grand prix RTL-Lire 2019, prix Régine Deforges 2019. Premier roman.

Un livre qui secoue, aucune ponctuation, des retours à la ligne comme dans une poésie, des vers libres sans rime, un livre qui s’écoute comme un slam. Ce genre de procédé peut vite tourner à vide sauf que là, il scrute le quotidien à l’usine d’un intérimaire, un récit hommage à tous les précaires, les invisibles, les sans grades. Rien n’est inventé ni exagéré, les cadences à tenir, les conditions de travail déplorables. Et pourtant même si le capitalisme a gagné A la ligne est un livre de fraternité empli de poésie. Un livre que je vous recommande chaudement.

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Ecouter le noir sous la direction d’Yvan Fauth

Paru chez Belfond

Les grands noms du thriller mettent nos sens en éveil.

Treize auteurs prestigieux de noir sont ici réunis et, si chacun a son mode opératoire, le mot d’ordre est le même pour tous : nous faire tendre l’oreille en nous proposant des récits qui jouent avec les différentes définitions de l’audition.

Dans ces nouvelles, ils ont donné libre cours à leur noire imagination pour créer une atmosphère, des personnages inoubliables et une tension qui vous happeront dès les premiers mots… et jusqu’à la chute. Éclectique et surprenant, ce recueil renferme onze expériences exceptionnelles de lecture.

Laissez-vous chuchoter à l’oreille, venez Écouter le noir.

 

 

 

Recueil de nouvelles signées par quelques-uns des représentants français de la littérature de suspense. Les textes jouent avec le thème imposé de l’audition.

La nouvelle est vraiment un art subtil L’auteur n’a que quelques pages pour exprimer tout son talent. Il doit nous convaincre et nous emporter avec peu de mots.  Et dans ce recueil, quelques-uns des représentants français de la littérature de suspense jouent le jeu de cet art bien particulier qu’est la nouvelle.  Les textes jouent eux aussi avec le thème imposé de l’audition. Et en lisant la préface de mon ami Yvan , vous comprendrez mieux pourquoi ce thème de l’audition a été choisi par notre directeur de projet. Et si Yvan a laissé carte blanche à ses auteurs pour décortiquer ce thème, les auteurs ont su s’en emparer et faire leur ce drôle de sujet.

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Une enquête de Lilith Tereia : Le bûcher de Moorea de Guirao, Patrice

Paru chez Robert Laffont

Derrière chaque paradis, il y a un enfer. Bienvenue en Polynésie !

Dans le lagon de Moorea, les eaux calmes et bleues bercent quelques voiliers tranquilles. Les cocotiers dansent au vent. Les tiarés exhalent leur parfum. Pourtant, à l’abri de la forêt, des flammes se fraient un chemin vers le ciel. Lilith Tereia, jeune photographe, tourne son appareil vers le bûcher. Devant son objectif, des bras, des jambes, des troncs se consument. Et quatre têtes.

Pour quels dieux peut-on faire aujourd’hui de tels sacrifices ? Avec Maema, journaliste au quotidien de Tahiti, Lilith est happée dans le tourbillon de l’enquête. Les deux vahinés croiseront le chemin d’un homme venu de France chercher une autre vie. Un homme qui tutoie la mort.

 

 

Lilith, une jeune photographe, et Maema, journaliste, travaillent toutes deux pour le quotidien de Tahiti. Un jour, dans la forêt, l’objectif de Lilith saisit un spectacle terrifiant : un bûcher enflammé avec, entremêlés aux morceaux de troncs, des bras et des jambes surmontés de quatre têtes coupées. Les deux collègues mènent alors leur enquête sur cette horrible scène de sacrifice.

Patrice Guirao nous entraîne avec lui dans une quête de rédemption. Il y distille une ambiance moite, pressante, oppressante servi par une écriture au cordeau, ciselée à merveille avec juste ce qu’il faut d’onirisme. Il nous embarque dans une aventure littéraire sensorielle de laquelle nous sortant sonnés mais tellement plus vivant. Un roman noir azur nous dit l’auteur, un roman policier qui n’est pas seulement une histoire qui se passe sous des cieux tropicaux, mais qui est l’expression d’une réalité de la vie sous ces cieux tropicaux. Bref une sacrée belle découverte.

20 réflexions sur “Le top 10, 2019 des flingueuses, #9 par Ge

  1. Joli tour de force ! Bon, on savait que les maths et les mots ne faisaient pas toujours bon ménage…mais en torturant un peu les chiffres on s’aperçoit que finalement c’est une idée reçue que de penser que dans une bouteille d’un litre d’eau il ne rentre qu’un litre d’eau !! Et je ne vais pas m’en plaindre !!! lol Merci Geneviève. Cette fois encore la preuve est faite que les flingueuses aiment autant les livres que leurs auteurs …et c’est un bonheur. Joyeuse fêtes de fin d’années à toute l’équipe de Collectif Polar. Merci pour votre implication et votre soutien. Patrice.

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    • Oh merci Patrice pour ces jolis compliments.
      Ta Lilith ne pouvait pas ne pas figurer dans mon Top de l’année. Car non seulement, son histoire m’a totalement embarquée. Et j’ai aimé me retrouver au antipode avec tes héroïnes. Mais aussi parce que après la belle lecture que fut » Le bûcher de Mooréa », j’ai fait une des plus belles rencontres de cette année 2019. Cela a été un pur instant de partage que de dialoguer avec toi cher Patrice. Oui 2019 a été pour moi marquée par ton livre et nos échanges.
      Et vivement la suite et prochaine aventure de Lilith 😉 🙂

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