Le top 10, 2019 des flingueuses, #1 par Cécile

Le top 10, 2019 des flingueuses,

#1 par Cécile

Comme l’an dernier, en cette fin d’année j’ai demandé aux Flingueuses de me faire un petit classement des lectures qui les avaient marquées en 2019.

Et voici leur résultat.

La première a débuter ce top 10 est Cécile voici donc

Le top 10, 2019 des flingueuses,

#1 par Cécile


TOP 10 DES MES ÉMOTIONS 2019

 

1-Beijing Coma de Ma Jian :

 

4ème couverture : 

4 juin 1989. Des milliers d’étudiants occupent depuis un mois la place Tian’anmen, et parmi eux, Dai Wei. Une blessure par balle le plonge dans un coma profond, son corps devient sa prison, mais son âme se souvient : son père dissident qui revient des camps, ses premières amours contrariées, l’éveil de sa conscience politique… Au-delà d’une critique sans équivalent de la dictature chinoise, Beijing coma ramène chacun à ses angoisses et désirs les plus intimes, et révèle les conséquences personnelles d’une lutte pour la liberté.

 

Mes émotions :

 Le plus, la puissance, de Beijing Coma réside dans la force de la fiction et l’empathie pour les personnages auxquelles je crois avec force pour faire comprendre, connaître ou défendre des idées et des valeurs auxquelles on croit. Et c’est la leçon de ses 900 pages ou le destin de Dai Wei blessé et plongé dans le coma suite à la répression du 4 juin 1989.

Une oeuvre magistrale et je ne suis pas la seule à le dire même le prix Nobel de la littérature Gai Xingjian qui qualifie Ma Jian « une de voix les plus courageuses et les plus importantes de la littérature chinoise ». Et je vous invite avec insistance à aller l’écouter aujourd’hui où l’on tremble en autres pour les jeunes de Hong Kong dont les combats ont une forte résonance avec ceux de la Place Tiananmen !

 

2-Les Planificateurs de KIM Un-Su :

 

4ème de couverture : 

Derrière tous les assassinats qui ont marqué l’Histoire, il y a toujours eu des planificateurs. Adopté par le directeur d’une organisation criminelle sud-coréenne, Laesaeng, jeune tueur à gages indolent, grandit au milieu des planificateurs, des exécuteurs, et des assassins. Son unique principe : n’en avoir aucun. Hanja, le frère adoptif de Laesaeng, flaire le business lucratif et monte sa propre société. Mais sur le marché de l’assassinat, il ne peut y avoir qu’un seul leader. L’affrontement entre les deux entités commence…

 

Mes émotions : 

La première fois que je suis allée en Corée… bon, au centre culturel coréen à Paris ! C’était pour découvrir Kim Un-Su et son recueil de nouvelles, Jab où il m’avait conquise avec sa galerie de loosers de la société coréenne. Je suis tombée par hasard sur son premier thriller« Les planificateurs » ou l’éducation d’un tueur à gages au milieu de livres et d’une bibliothèque ! J’ai adoré voir sur-adoré !! Une écriture fluide et intelligente, des planifications de meurtres, des luttes de pouvoirs, des gueules de personnages, des bouquins et une Bibliothécaire qui louche! Que demander de plus?!! La Corée m’avait encore eue 😉

 

3- Filles de la mer de Mary Lynn Bracht :

 

4ème de couverture : Corée, 1943. Hana a vécu toute sa vie sous l’occupation japonaise. En tant que haenyeo, femme plongeuse en mer, elle jouit sur l’île de Jeju d’une indépendance que peu d’autres Coréennes peuvent encore revendiquer. Jusqu’au jour où Hana sauve sa sœur cadette, Emi, d’un soldat japonais et se laisse enlever à sa place. Elle devient alors, comme des milliers d’autres Coréennes, une femme de réconfort en Mandchourie. Emi passera sa vie à chercher Hana et à essayer d’oublier le sacrifice que sa sœur a fait. Mais les haenyeo sont des femmes de pouvoir et de force…
Plus de soixante ans plus tard, Emi saura-t-elle affronter le passé et les horreurs de la guerre pour retrouver enfin la paix ?

 

Mes émotions : 

L’écriture et le style sont fluides, sans fioritures excessives et se marient avec justesse à l’histoire de ces deux soeurs. Je l’ai dévoré pour connaître le destin d’Emi et Hana mais aussi pour en finir avec l’image des violences qu’elles ont subies. Ce n’est pas un thriller à proprement parler mais pour moi, un livre noir qui regroupe beaucoup de nos peurs à toutes mais aussi à tous! L’humanité doit toujours apprendre de son passé que ce soit à nos portes ou un peu plus loin, mais les maux sont toujours les mêmes; la violence sans un regard pour ses victimes, un sentiment de supériorité ethnique, sexuelle ou nationaliste, et un refus d’assumer ses erreurs et ses responsabilités dans les souffrances de l’autre.

Un roman qui marque !

 

4 – Une affaire de famille de Hirokazu Kore-eda

 

4ème de couverture : Au retour d’une expédition de vol à l’étalage avec son fils, Osamu recueille dans la rue une petite fille qui semble livrée à elle-même et qui lutte pour survivre dans le froid glacial. D’abord réticente à l’idée d’abriter l’enfant, la femme d’Osamu accepte de s’occuper d’elle lorsqu’elle comprend que ses parents la maltraitent.
Malgré leur pauvreté, les membres de cette famille semblent vivre heureux, jusqu’à ce qu’un événement inattendu ne révèle leurs secrets les plus terribles…

 

 

 

 

 

 

Mes émotions :

Petite larme littéraire… que j’aime ces âmes cabossées, les lire comme les écrire, ses familles qu’on choisit, ou qu’on se crée.

Leurs destins, leurs passés comme leurs avenirs ne font pas de cadeaux à cette famille de bric et de broc mais c’est aussi doux que dur à la fois. Le Japon comme la Corée ont gâté mes émotions et mes lectures cette année !

 

5 – les Délices de Tokyo de Durian Sukegawa

 

4ème de couverture : «  Écouter la voix des haricots  »  : tel est le secret de Tokue, une vieille dame aux doigts mystérieusement déformés, pour réussir le an, la pâte de haricots rouges qui accompagne les dorayaki, des pâtisseries japonaises. Sentarô, qui a accepté d’embaucher Tokue dans son échoppe, voit sa clientèle doubler du jour au lendemain, conquise par ses talents de pâtissière. Mais la vieille dame cache un secret moins avouable et disparaît comme elle était apparue, laissant Sentarô interpréter à sa façon la leçon qu’elle lui a fait partager.
Magnifiquement adapté à l’écran par la cinéaste Naomi Kawase, primée à Cannes, le roman de Durian Sukegawa est une ode à la cuisine et à la vie. Poignant, poétique, sensuel : un régal.

 

 

 

Mes émotions :

Les Délices de Tokyo de Durian Sukewaga m’ont faite vivre au rythme des Dorayaki. Ce livre m’a fait pousser les portes de la pâtisserie Tomo à Paris pour la même raison, un livre. J’en ai goûté un pour la première fois avec le même délice et une pointe de ricotta au Uzu. Mais c’est beaucoup plus qu’un traité sur l’art culinaire nippon, c’est aussi amère comme le destin de ces trois personnages principaux, le gérant de l’échoppe de Dorayaki, l’adolescente esseulée, et cette vieille dame experte en pâtisserie mais une paria de la société. Une belle histoire douce-amère !

 

6- L’étoile du chien qui attend son repas de Hwang Sok-yong :

 

4ème de couverture : Rêveur et rebelle, Chun refuse toute autorité. Il veut s’affranchir des règles et vivre autrement. Il quitte le lycée et rompt avec sa famille et ses amis. Avec eux, c’est sa jeunesse qu’il abandonne. Entre illusions et regrets, la route de ce jeune Coréen croise celles de l’amour, de l’amitié et de la liberté. Celle-ci l’emmènera jusqu’au Viêt Nam, où il s’engagera dans une guerre qui n’est pas la sienne.
Hwang Sok-yong, né en 1943 en Mandchourie, traverse l’histoire contemporaine de la Corée. Sa lutte contre la dictature le conduit jusqu’en prison. Il est l’auteur de L’Invité, Shim Chong, fille vendue et Princesse Bari, traduits en de nombreuses langues et adaptés au cinéma.

 

 

 

Mes émotions :

Ce livre c’est un titre qui claque mais aussi une phrase à graver dans le marbre « C’est bien d’écrire des livres, mais c’est jeter tout son karma en pâture aux autres »

Que rajouter de plus… Peut-être que dans cette jeunesse coréenne au début des années 60, il y a de la beat generation, et de la difficulté à vivre dans une société ultra-codifiée, mais arrosée de Soju plus que de Marie-Jeanne. Un très joli road book avec ces jeunes jetés en pâture dans une société qu’ils ne veulent pas et vers une guerre celle du Vietnam qu’ils veulent encore moins.

 

7- Nanofictions de Patrick Baud :

 

4ème de couverture : « Il avait un sablier à la place du coeur, qui égrenait doucement le temps qu’il lui restait. À la fin de sa vie, il commença à marcher sur les mains pour inverser le processus. Et il put tout recommencer, la tête en bas. » Avec les Nanofictions, Patrick Baud s’est lancé dans un étonnant défi littéraire : raconter des histoires complètes en quelques phrases. Teintées de fantastique, d’onirisme, de poésie et d’humour, ces micronouvelles invitent les lecteurs à plonger dans un imaginaire riche et foisonnant.

 

 

 

 

 

 

 

Mes émotions :

J’adore comme un petit bonbon littéraire! C’est parfois drôle, parfois poétique, parfois doux-amer, parfois rêveur ou encore tout à la fois !! Et comme je suis hyper sympa, je vous mets une de mes préférées avec une très jolie illustration de Yohan Sacré.

 

 

ET MON TOP DES MES CAMARADES DE SALON :

 

Toute première chose, ce n’est pas parce que ce sont des collègues qu’ils ont moins de talent !  Et pourquoi un top à part ? Pour les mettre en lumière tout d’abord, et pour ne pas à avoir à les classer quelque part… Un, je ne veux pas me faire frapper, je suis un chouille couarde 😉 ! Mais surtout, j’en serais incapable. Ils m’ont marquée tous les trois en plus des personnes qui se cachent derrière les histoires !

 

Sale temps pour les grenouilles d’Isabelle Bourdial :

4ème de couverture : Je m appelle Hadrien Lapousterle et je travaille aux Éditions Galvani. De l’avis général, je suis un type posé et pacifique. Pourtant, il n’a fallu que quatre mois pour faire de moi un tueur. Ma cible, c est mon chef, Grégoire Delahousse. Il vient d être nommé à la tête du pôle Arts et Savoirs. Un harceleur, un costkiller… Cerise sur le gâteau, c est le parfait sosie du Dr House, et il est aussi toxique pour son entourage que son modèle cathodique. Au bout de quelques mois, le service entier est en burn-out. Pas le choix ! Je dois me débarrasser de ce boss machiavélique. Souhaitez-lui bonne chance… Une comédie noire contre le harcèlement au travail et le burn-out, un hommage aux séries télévisées et à la culture populaire.

 

 

Mes émotions :

J’avais hâte de lire la comédie noire d’Isabelle après avoir pas mal partagé sur sa naissance pendant notre dissection du cadavre exquis du Collectif ! Et je n’ai pas été déçue. La lecture a confirmé notre promiscuité dans nos obsessions comme les séries, l’absurdité et la cruauté du monde de l’entreprise et la vengeance par le meurtre et par la comédie. Et, cette comédie noire m’a faite pouffer de jubilation aux coups de scalpel de ma collègue légiste dans un Ouigo, donc rien que pour ça, il a toute sa place dans ce top ! Je vous encourage à aller vous marrer même si parfois on grince des dents de colère face à Grégoire Delahousse et consorts.

 

L’ombre de Nola de Sacha Erbel :

 

4ème de couverture : « Jamais je n’aurais soupçonné une telle tempête à l’intérieur de moi. Mon autre nature était enfermée comme dans une prison de haute sécurité avec ses écrous et ses barreaux. Ne laissant apparaître que naïveté et apparente légèreté. Mais le monstre a libéré un autre monstre. Et ce que toi tu m’as fait, je vais te le rendre. Je vais te le renvoyer tel un miroir et il ne manquera rien, tu peux me croire. Douleur, colère, terreur, vengeance, tout y sera. Et ce miroir reflétera toutes tes imperfections. Tel le portrait de Dorian Gray, ces imperfections deviendront pustules, pourriture de ce que tu es à l’intérieur de toi… » Depuis son retour en France, Talia a changé. Le don qu’elle a acquis à la Nouvelle-Orléans n’y est peut-être pas étranger. En ce début janvier, une nouvelle vision la perturbe. Un homme pendu. Talia sait que cela annonce un meurtre. Cependant personne ne la prend au sérieux. Etant donné ce qu’elle apprend, Charlie, sa meilleure amie depuis toujours, craint qu’elle ne souffre d’un important stress post-traumatique. Alors que les meurtres par pendaison se poursuivent, Talia décide de repartir à la Nouvelle-Orléans. Elle doit retourner sur les traces des esprits vaudou. Sur les traces de Baron Samedi. La porte s’ouvre à nouveau entre deux mondes. Tout n’a pas encore été révélé. Entrez, si vous l’osez…

 

Mes émotions :

Je n’avais pas été violentée comme ça par la Nouvelle Orléans et le Vaudou depuis Angel heart avec Al Pacino, Mikey Rourke et Lisa Bonet. Je me souviens encore des années après de mes terreurs nocturnes. Alors si vous voulez être maltraité, fouetté, retourné par une plume acérée, allez-y les yeux fermés !! Enfin pas trop, je ne pourrais pas garantir votre sécurité mentale 😉

 

Un Kimono pour linceul de Jean-Michel Leboulanger :

 

4ème de couverture : Un coup de poing n’aurait pas été plus violent ni brutal. Les jambes molles, Gutxi s’adossa contre un mur, le souffle coupé. Ce n’était pas tant le portrait souriant de Tamae qui le troublait, que l’enfant de quelques mois assis sur ses genoux. Gutxi venait de se découvrir un fils. . . » Après vingt ans d’exil, Gutxi, un ancien terroriste basque, revient au pays des extrêmes, un Japon violent sous ses dehors polis. Condamné par les médecins, il souhaite finir ses jours dans ce lieu où il a laissé ses souvenirs et sa vie, de rares instants de bonheur pourtant liés à l’univers trouble des Yakuza. Il n’aspire plus qu’à la paix. Mais certains ne l’ont pas oublié. . .

 

 

 

 

Mes émotions :

 Ce roman est un regard sur le passé de chacun et sur ce qui nous mène à nos choix, notre conscience, ce qui nous lie les peuples, les membres d’une même famille, d’un même clan.

Mais c’est avant tout un thriller dur aux multiples rebondissements avec certaines scènes à la limite du supportable. Et aussi sensuel comme un Kimono qui s’entrouvre. Je vous invite donc avec insistance à suivre le guide pas franchement touristique du Japon et du peuple Aïnou de Jean-Michel Leboulanger !

 

 

48 réflexions sur “Le top 10, 2019 des flingueuses, #1 par Cécile

  1. Salut Gégé, voici mon Top10 improvisé.
    Né d’aucune femme de Frank Bouysse (Manufacture de livres)
    Prémices de la chute de Frédéric Paulin (Agullo)
    Elle le gibier d’Elisa Vix (Rouergue)
    Et tout sera silence de Michel Moatti (HC éditions)
    Après les chiens de Michèle Pedinielli (Editions de l’aube)
    Zippo de Valentine Imhof (Rouergue)
    Il était une fois dans l’Est de Arpas Soltesz (Agullo)
    Je ne suis pas un monstre de Carme Chaparro (Agullo)
    La frontière de Don Winslow (Harper & Collins)
    La crête des damnés de Joe Meno (Agullo)
    Je m’aperçois de l’omniprésence de Agullo. Bonne fêtes de fin d’année. BIZ

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