Le rêve d’un fou de Nadine Monfils

Le jour décalé

Aujourd’hui on parle littérature blanche

Le livre :  Le rêve d’un fou de Nadine Monfils – Paru le 26 septembre 2019 chez Fleuve éditions et 12/21 – collection Roman contemporain Gf – 14.90 €  – epub  10.99 € ; (128Pages) ; format 13 x 20 cm

 4ème de couverture : 

Le hasard sème parfois un peu de poudre d’étoiles pour aller au bout de nos rêves.

Quand le destin s’est acharné sur lui, le Facteur Cheval aurait pu sombrer dans la douleur et le désespoir. Il a plutôt choisi de se lancer dans un pari insensé : construire de ses propres mains son Palais Idéal. Mais une étrange rencontre lors de ses tournées va donner un tout autre sens à son rêve.
Parce que la passion est la seule chose qui peut nous sauver.

En s’inspirant librement de la vie du Facteur Cheval, Nadine Monfils nous offre un roman émouvant comme un hymne à la liberté, la poésie, l’art, et la foi en ce qui nous dépasse.

 

L’auteur : Nadine Monfils est Belge, et vit entre Montmartre et Dives-sur-mer en Normandie. Elle est l’auteur d’une septantaine d’ouvrages dont plusieurs recueils de nouvelles et de polars à succès  parus chez Gallimard dans la «Série noire». Elle publie actuellement chez Fleuve et Pocket. Cinéaste, elle a réalisé  Madame Edouard,(long métrage) avec un fabuleux casting dont Michel Blanc dans le rôle du commissaire Léon, Balasko, Lavanant Annie Cordy, Didier Bourdon, Andrea Ferreol, Rufus, Bouli Lanners…et musique originale de Benabar. Elle a également écrit des pièces de théâtre qui  ont été jouées en Belgique et en France. Son thriller Babylone Dream paru chez Belfond, a obtenu le Prix Polar de Cognac en 2007, « Coco givrée », un thriller autour de Magritte, le prix de la ville de Limoges et « Nickel Blues », le prix des lycéens de Bourgogne. Elle a reçu le Prix St Maur en poche ( Gérard Collard) pour l’ensemble de son œuvre. Son écriture explore des univers étranges qu’elle décline également dans  les arts plastiques ( photos). Gros succès de librairie avec « Les vacances d’un serial killer » vendu à plus de 250.000 ex à ce jour, où est né le personnage récurrent de mémé Cornemuse, une vieille bique fan d’Annie Cordy et amoureuse de JCVD… Elle a créé un nouveau personnage «  Elvis Cadillac » (le sosie pourri d’Elvis Presley, un belge de Charleroi) aux éditions du Fleuve Noir. Sorti en mars 2016. Unanimement encensé par la presse belge et française. Suivi de « Ice cream et châtiments » et du « Rocker en pantoufles » dont l’action est située dans le village d’art de Guillaume le Conquérant, à Dives-sur-mer, où elle va ouvrir une galerie d’art avec son mari.

 

Extraits :
« Et je me suis souvent demandé comment faisaient ces femmes qui avaient perdu leurs enfants à la guerre, pour continuer à prier. Ma rage s’est adoucie grâce à cette fusion que je ressentais avec la nature. Tous les jours, je marchais à travers ce livre ouvert que nous avait offert le divin. Et même s’il lui arrivait d’arracher des pages, c’était quand même un beau cadeau que de voir pousser des fleurs, d’entendre chanter les oiseaux, ou murmurer l’eau des ruisseaux. Mais était-ce bien lui qui écrivait notre histoire ? »
« Trop longtemps que mon vieux cœur jouait à saute-mouton au-dessus de mes illusions. De toute façon, maintenant, à part toi, plus personne ne vient me voir. Tout le monde m’a oublié et c’est très bien ainsi. Comme ça, on m’emmerde pas. Je reste avec ma meilleure copine… 
Il la prit par le goulot et vida son contenu dans son verre qu’il avala d’une traite. 
— Un bon coup de rouge vaut mieux qu’une vieille chipie ! 
Et il concéda que si Dieu existait, ce qui, rappela-t-il relevait du délire, le pinard serait bien la seule chose intéressante qu’il avait inventée sur cette foutue planète de dingos. » 

 

La chronique jubilatoire de Dany

Le rêve d’un fou de Nadine Monfils

Avec son imagination débridée et bienveillante, Nadine Monfils aurait pu créer le personnage de cet architecte « fêlé » mais, Ferdinand Cheval est bien réel. Ce personnage hors norme a inspiré une fiction à notre auteure. Une fiction certes, mais aussi une fable avec sa morale humaniste et sa réflexion sur l’art, les enjeux de la vie, les mensonges et deuils insurmontables.

128 pages seulement ! 128 pages pour accompagner le rêve de Ferdinand, lui le rural taiseux qui devrait tous nous inspirer : une certaine idée de la plénitude et du respect.

Je m’attendais d’avantage à une nouvelle biographie de Ferdinand Cheval, remaniée à la sauce Monfils et j’ai découvert une certaine vision de la quête de la vérité, toute en pudeur et retenue. Pas très métaphysique quoique quelques réflexions existentielles émaillent le récit, mais bien ce que peut être la quête du bonheur quand le malheur a frappé.

Une nouvelle facette de cette auteure, la plus Belge de nos Normandes, le sourire personnifié, qui avec son Nestor Burma est bien présente dans notre actualité littéraire du second semestre 2019, sans hésiter à sortir de sa zone de confort. Beau moment de lecture.

Je remercie les éditions 12/21 pour leur confiance.

Lu en version numérique.

Autres extraits
« Quand on veut faire ce qu’on aime, on trouve toujours du temps. Les gens qui disent qu’ils n’ont pas le temps ont de mauvaises excuses. C’est tout simplement qu’ils n’ont ni l’envie ni la volonté. Parce que pour ça, c’est sûr qu’il en faut une sacrée dose ! Ou alors c’est parce qu’ils ont peur. La peur peut être un moteur si on arrive à en rire. Pas l’angoisse qui est un frein à la création. »
« Mon Palais, je le voyais comme un livre ouvert. Y pénétrer, c’était s’offrir la possibilité de tous les voyages. Des rêves de Chine, des senteurs de l’Inde, des flocons de neige venus de la Suisse… Et puis des pays imaginaires, de ceux dans lesquels on aime se perdre parce que l’herbe y est rose, les arbres remplis d’oiseaux aux ailes de verre, les fleurs en sucre et le diable habillé en mariée, avec un bouquet de coquelicots. Qu’y a-t-il de plus fort que les rêves pour nous porter au-delà de nos limites ? » 

 

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