La prisonnière du diable de Mireille Calmel

Le livre : La prisonnière du diable de Mireille Calmel. Paru le 23 mai 2019 aux éditions Xo . 19.90 €. (404 pages) ; 15 x 24  cm

 

 

4ème de couverture :

Mai 1494, en Égypte.
Une roue de pierre tourne, gardée par un ordre secret.
Lorsqu’elle s’arrête, le nom de celui qui doit mourir apparaît sur la tranche.
Celui dont le diable s’est emparé et qui sera exécuté par l’Ordre.
La volonté de Dieu…

Juin 1494, à Utelle, sur les hauteurs de Nice.
Hersande règne sur le sanctuaire de Notre-Dame.
Elle reçoit enfin le billet délivré par la roue.
Mais lorsqu’elle lit le message, elle vacille.
Jamais ce nom n’aurait dû apparaître…

Un thriller médiéval vertigineux…
… dans les flammes de l’enfer

 

 

L’auteur : Mireille Calmel est née en 1964 sous le nom de Mireille Claire Rouchon à Martigues. Sa mère, divorça de son époux Louis Rouchon lorsque Mireille avait 3 mois et se remaria peu de temps après avec Émile Calmel.
Son père biologique s’écarta de son enfance, Il ne donna signe de vie que lorsque Mireille atteignit ses 18 ans, lorsqu’il lut un article dans un journal local vantant ses talents d’écrivain. Son père, lui manifestant très peu d’intérêt dans les années qui suivirent, l’auteure le considéra plus comme un géniteur faisant plus partie de sa genèse que de sa vie. Monsieur Calmel, légalement son beau-père, devint donc, dès le plus jeune âge de Mireille, « son seul et unique papa ».
Son grand-père, Jean Calmel, contribua lui aussi avec tendresse à son apprentissage. Il s’éteindra d’un cancer en 1981, au moment où Mireille obtiendra son premier contrat d’édition, dans une maison à compte d’auteur, pour publier « Angéline ». Son grand-père lui demandera alors de le signer du nom de Calmel, car il la considère comme sa petite-fille et en est très fier. Le nom de Calmel devient donc son nom d’auteure et son héritage.
A l’âge de huit ans, elle tombe gravement malade. Elle profite de ses moments à l’hôpital pour écrire des chansons, des pièces de théâtre et chante dans les bals. C’est durant cette période qu’elle écrivit Angéline, elle avait alors 15 ans. 
Vers 1989, elle écrivit diverses pièces de théâtre pour les enfants. Malheureusement, son travail ne sera pas reconnu au sein du théâtre, cela ira même jusqu’au placardage d’affiches sans mentionner son nom. Mireille décida alors d’accepter la proposition du Maire de Saint Martin et fonda sa propre association de théâtre : »Les Tréteaux de l’Enfance », qui accueillit des enfants de 6 à 18 ans. 
En 1995, elle commence la rédaction de son roman Le Lit d’Aliénor, en vivant grâce au RMI. Cinq ans plus tard, elle envoie son manuscrit aux Éditions XO : Bernard Fixot est conquis. Le livre est vendu à plus d’un million d’exemplaires et traduit dans dix pays.
Sa carrière d’écrivain est désormais lancée : en 2003 paraît avec le même succès Le Bal des louves (Éditions XO) puis, en 2005,Lady Pirate (Éditions XO).
Elle vit aujourd’hui en Aquitaine avec son mari et ses deux enfants.
Le prix Cœur de France 2015 a été attribué à Mireille Calmel lors du salon du livre de Limoges, en avril 2015 pour le roman La Marquise de Sade : chroniques libertines

 

Extraits :
« Elle était restée mariée huit ans à l’être le plus doux et prévenant qu’elle ait pu connaître. Il n’était pas un millimètre de sa peau dont la sienne ne se souvenait, un geste, un rire, une étincelle dans son regard d’encre qu’elle n’aurait pu reproduire en pensée. Droit, fier et noble dans ses actes, amoureux de son métier, talentueux, voici comment le prieur Grimaldi l’avait dépeint à son enterrement. Le vide qu’il laissait en elle était immense. Benoît ne lui apprendrait rien qu’elle ne savait déjà. Parler de lui me fera du bien, reconnut-elle. À moins que ce ne soit qu’une excuse pour m’aborder… Dans ce cas, il en sera pour ses frais. »« Il s’immobilisa au milieu de la place, bousculé par ceux qui étaient sortis des maisons à la hâte, cerné par leurs hurlements, par leur effroi tandis que se disloquaient les murs, tandis qu’il peinait à rester droit. Il vit s’effondrer sur lui-même ce clocher à peine terminé, le bourdon émettre un dernier branle assourdissant avant de chapeauter un amas de moellons et se faire recouvrir par des pans de l’église. Des pierres s’abattirent à quelques pas de lui, dispersant les uns, en blessant d’autres.La terre semblait ne jamais vouloir cesser de trembler, désorganisant toute tentative de fuit, ensevelissant ceux qui cherchaient un abri. Des rats par centaines déferlaient de la rue du château, complètement obstruée pourtant par les décombres »

 

La chronique jubilatoire de Dany

La prisonnière du diable de Mireille Calmel

 

On connaissait de cette auteure ses écrits sur Aliénor d’Aquitaine, la femme emblématique du XXII  ème siècle et c’est cette fois dans l’arrière pays niçois, à l’époque charnière entre le moyen-âge et la renaissance que se situe l’action, une période où les esprits sont restés fortement marqués par la religion toute empreinte de sorcellerie. C’est ce qui va guider les protagonistes de ce thriller historique. Parce qu’il s’agit bien d’un thriller que nous offre Mireille Calmel.

Le châtelain de la petite communauté d’Utelle, Raphaël veut conjurer un sort et faire disparaître l’enfant à naître de Myriam. De son côté un mystérieux commanditaire envoie un message à Hersande, la religieuse qui veille sur le sanctuaire de Notre-Dame d’Utelle, qu’elle doit transmettre à un tueur en vue d’éliminer un habitant de la cité.  Elle semble connaître la victime désignée mais son devoir l’emportera-t-il  sur ses sentiments ?

400 pages de thriller médiéval, très documenté qui nous rappelle ou fait découvrir la langue, les usages de l’époque au niveau culinaire, la vie quotidienne, les remèdes par les simples et surtout les relations humaines et inhumaines, la domination des nantis sur la piétaille, dans une région soumise aux aléas sismiques. Certes le fond historique fait référence à des faits et certains personnages réels et induit que l’action ne pourrait pas se dérouler aujourd’hui, mais les comportements et rapports de force ont-ils vraiment évolué positivement avec les téléphones portables et internet ? Les enjeux sont-ils transposables de nos jours ou sommes-nous plus vertueux ? Pas sûr … Une histoire passionnante en tous cas !

 

 

 

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