Sale temps pour les grenouilles de Isabelle Bourdial.

La double chronique

Aujourd’hui on vous offre deux avis pour le prix d’un

Ce matin c’est Ge notre porte flingue qui vous donné son avis sur le dernier livre d’Isabelle Bourdial

Ce soir c’est Jean Paul notre mister Flingueuse qui nous offre son ressenti.

Quand une flingueuse …


Le livre : Sale temps pour les grenouilles de Isabelle Bourdial. Paru le 25 mars 2019 aux Editions du Loir. 16€90 ; (264 p.) ; 21 x 14 cm

4e de couv : 

Je m’ appelle Hadrien Lapousterle et je travaille aux Éditions Galvani. De l’avis général, je suis un type posé et pacifique. Pourtant, il n’a fallu que quatre mois pour faire de moi un tueur. Ma cible, c est mon chef, Grégoire Delahousse. Il vient d être nommé à la tête du pôle Arts et Savoirs. Un harceleur, un costkiller… Cerise sur le gâteau, c est le parfait sosie du Dr House, et il est aussi toxique pour son entourage que son modèle cathodique. Au bout de quelques mois, le service entier est en burn-out. Pas le choix ! Je dois me débarrasser de ce boss machiavélique. Souhaitez-lui bonne chance…

Une comédie noire contre le harcèlement au travail et le burn-out, un hommage aux séries télévisées et à la culture populaire.

 

L’auteur : Isabelle Bourdial est journaliste et auteure. Chef des informations au magazine Science & Vie, puis rédactrice en chef des Cahiers de Science & Vie jusqu en 2017, elle a publié une vingtaine de documentaires (éditions Nathan, Atlas, Gallimard, Flammarion, Larousse…). En 2016, elle signe Chasseurs d’esprit, roman policier paru aux Éditions Lajouanie et pré-sélectionné en 2017 pour le prix du Goëlan Masqué. En 2018, avec la MéMO, elle crée Polar’Osny, le festival de la littérature policière de la ville d’Osny (Val-d Oise). Elle poursuit en parallèle ses activités de journaliste en free-lance et anime des ateliers d’écriture. Sale temps pour les grenouilles est son second roman. Ce que ne dis pas la biographie officielle c’est qu’ Isabelle est aussi une de mes Légistes Flingueuses chez Collectif Polar. Et que c’est en parti grâce à Isabelle que notre cadavre exquis, A Fleur de cadavre, à vu le jour.

 

Extrait :
«Dans la lumière blafarde de l’ascenseur, je pris peur en captant mon reflet dans la glace. Je portais un masque grotesque, comme si un démon avait arraché mon visage, l’avait longuement mâché avant de me le recracher à la face. Mes traits brouillés m’apparaissaient qu’en filigranes sous des plis d’amertume, des crispations de douleur, des torsions de colère. Et mes yeux… Mes yeux étaient deux chevaux pris dans un incendie, dépossédés de leur âme, rendus fous par la panique. Mes épaules s’affaissaient en une piètre tentative de parer d’autres coups à venir. Ma trachée avait été sculptée à la lame de rasoir. Qu’étais-je devenu ? Que restait-il d’Hadrien Lapousterle dans ce spectre à peine humain ? Esclave d’un destin violent sans espoir de rédemption, redeviendrais-je un jour cet homme insouciant qui adorait son métier, son chat, sa petite vie tranquille ? »

 

 

Le ressenti de Jean-Paul

Bonjour à toutes et à tous…

 

Bienvenu dans l’univers impitoyable des Agences !

 

Tout est calculé, les horaires, le nombre de “groupes de travail”, les mètres carrés dont ils disposeront, les “open space”, la pose café, la pose cigarette, les déjeuners réunions, enfin, notre quotidien quoi !

À force d’y être immergé on ne se rend plus compte de rien. On avance, on exécute et surtout on ne réfléchi plus !

Le pouvoir de la pression psychologique…

 Grégoire Delahousse, redoutable manipulateur, clone du dr. House fait vivre un véritable enfer à ses équipes dans son univers de travail, les divisant, les stressant, les apeurant, les surmenant… les humiliant.

“Sale temps pour les grenouilles”, raconte la vie dans une agence d’Édition avec un humour satirique rafraîchissant. Qui n’a jamais voulu tuer un jour son patron ?

Hadrien a décidé de passer à l’acte. Mais lorsque l’on ne se nomme pas “Dexter” tout n’est pas aussi simple qu’il n’y parait… Puis c’est le burn out qui vous saute à la gorge, mais là, c’est une autre histoire.

 Isabelle Bourdial a vécu cette situation, je l’ai vécu aussi, comme beaucoup d’entre nous, et cela transpire entre chaque ligne de son roman sous forme de règlement de compte un brin décalé.

Les effets du stress chronique sur la santé mentale résulteraient en bonne partie des transformations rapides opérées dans le monde du travail : globalisation des marchés, compétitivité, développement des technologies de l’information, précarité d’emploi.

Que faire docteur ???

L’histoire de passe dans une agence éditoriale, mais elle pourrait se dérouler aujourd’hui de la même façon dans n’importe quel lieu de travail.

 J’ai trouvé l’écriture d’Isabelle drôle, incisive et jouissive et j’ai éclaté de rire à plusieurs reprises.

Un peu d’air frais, qui pourrait vous permettre de remettre certains problèmes à leurs justes places et de relativiser… Peut-être ! Au moins de passer un bon moment de lecture…

 A lire absolument !!!

 Un immense merci à Isabelle et aux éditions du Loir, pour la confiance qu’ils m’ont accordée en faisant appel à moi pour la réalisation de la couverture de ce roman atypique.

 

 

6 réflexions sur “Sale temps pour les grenouilles de Isabelle Bourdial.

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