Les auteur à Saint Maur en Poche 2019
Le livre : L’Été circulaire de Marion Brunet. Paru le 31 janvier 2018 aux éditions Albin Michel dans la collection Roman Français. 18€. (265 p.) ; 21 x 14 cm.
Réédité en poche le 3 avril 2019 chez Le Livre de poche Policier. 7€40. (247 p.) ; 18 x 11 cm.
4e de couv :
L’été circulaire
Fuir leur petite ville du Midi, ses lotissements, son quotidien morne : Jo et Céline, deux soeurs de quinze et seize ans, errent entre fêtes foraines, centres commerciaux et descentes nocturnes dans les piscines des villas cossues de la région. Trop jeunes pour renoncer à leurs rêves et suivre le chemin des parents qui triment pour payer les traites de leur pavillon.
Mais, le temps d’un été, Céline se retrouve au coeur d’un drame qui fait voler en éclats la famille et libère la rage sourde d’un père impatient d’en découdre avec le premier venu, surtout s’il n’est pas « comme eux ».
L’auteur : Née en 1976, Marion Brunet grandit dans le Vaucluse. Très rapidement accro aux bouquins, aux bandes dessinées et à diverses formes de littérature, elle se met à écrire. Une nouvelle, « Olga », paraît au Dessert, une revue littéraire, en 1998.
Après des études de Lettres et quelques tentatives d’exil – Madagascar, Budapest –, Marion Brunet décide d’être éducatrice spécialisée et travaille actuellement en psychiatrie, dans un hôpital de jour pour adolescents.
Marion Brunet est lectrice pour diverses maisons d’édition Elle anime en parallèle des ateliers d’écriture au sein d’une compagnie théâtrale, pour les comédiens et divers groupes d’écoliers et de collégiens et anime des rencontres littéraires auprès des scolaires. La plupart de ses romans sont été publiés aux Éditions Sarbacane. L’Été circulaire (Albin Michel, 2018) a reçu le Grand Prix de littérature policière.
Extrait :
Manuel lève la tête et tend son regard vers les murs. Endetté jusqu’au cou mais propriétaire de sa maison en carton-pâte, de sa maison au crépi rose dans le lotissement social construit par une mairie vaguement socialiste, dans les années 80. Seulement il doit encore tellement de fric à son beau-père que c’est pas vraiment comme si elle était à lui. C’est plutôt comme si elle était à sa femme, la maison. Quant il y pense un peu trop, il a l’impression qu’on lui a coupé les couilles à la faucille. Et maintenant sa fille [enceinte à 16 ans], comme s’il était incapable de la surveiller. Au grand jeu de la vie, lui non plus n’a pas écrit les règles. Le problème, c’est qu’il pensait le contraire
Le post it de Ge
L’Été circulaire de Marion Brunet
Dans un quartier pavillonnaire d’une petite ville du Luberon, Céline et Jo, deux soeurs adolescentes, essaient de tromper l’ennui entre un père alcoolique et une mère cantinière qui ne leur prête pas attention.
Lorsque Céline tombe enceinte c’est le cataclysme, la famille éclate. Comme elle refuse de livrer le nom de son amant, la rage du père se libère, sourde et violente. Et sa mère assiste, impuissante, au délitement de sa famille. Jusqu’à l’irréparable.
Seule Jo essaie de s’extraire de son carcan familial et social. Trop jeunes encore pour renoncer à leurs rêves et suivre le chemin des parents qui triment pour payer les traites de leur pavillon
Ce premier roman adulte de Marion Brunet est une pure réussite. J’étais pourtant passé totalement à coté lors de sa sortie chez Albin Michel qui ne l’avait pas présenté comme un polar. Et pourtant, c’est bien le Grand Prix de littérature policière que décroche L’Été circulaire quelques mois plus tard après sa sortie.
Avec L’Été circulaire, Marion Brunet nous entraîné dans un roman rural très noir. Une histoire qui laisse peut de place à la lumière.
Et pourtant on va suivre le parcours de deux jeune adolescentes, Cécile la solaire, celle que l’on repaire au premier regard et Jo sa soeur. Plus jeune d’un an. Plus discrète aussi. Jo plus garçon manqué alors que Cécile joue les lolitas. Toute deux perdues dans leur petite ville provincial où quand on est ado, on s’ennuie profondément.
Rien à faire, rien à voir, juste à traîner.
« Ils étaient nombreux, les parents du coin, à laisser pousser leurs gosses en broussaille, sans horaires et tard devant la télé. »
A reblogué ceci sur Le Bien-Etre au bout des Doigts.
J'aimeAimé par 1 personne
Oh merci Françoise pour ce partage
J'aimeJ'aime