Que Dieu me Pardonne de Philippe Hauret

Le livre : Que Dieu me Pardonne de Philippe Hauret. Paru le 18 Mai 2017 aux Editions Jigal. Collection : Polar. 18.00 euros. 208 pages. 21 x 14 cm.

Paru en poche 15 Février 2019 aux Editions Jigal. Collection : Polar. 9€s. 240 pages. 17 x 11 cm

4ème de couverture :
Ici, une banlieue tranquille, un quartier résidentiel et ses somptueuses maisons dans lesquelles le gratin de la ville coule des jours paisibles… A quelques encablures, une petite cité, grise et crasseuse. Avec sa cohorte de jeunes désœuvrés qui végètent du matin au soir. Deux univers qui se frôlent sans jamais se toucher. D’un côté, il y a Kader, le roi de la glande et des petits trafics, Mélissa, la belle plante qui rêve d’une vie meilleure… De l’autre, Rayan, le bourgeois fortuné mais un peu détraqué… Et au milieu, Mattis, le flic ténébreux, toujours en quête de rédemption. Une cohorte d’âmes perdues qui n’auraient jamais dû se croiser… Des destins qui s’emmêlent, des illusions perdues, des espoirs envolés… Et puis, cette petite mécanique qui se met en place comme une marche funèbre… implacable !

L’auteur : Philippe Hauret est né en 1963 à Chamalières. Il passe son enfance sur la Côte d’Azur, entre Nice et Saint-Tropez avant de venir s’installer sur Paris.
Il travaille aujourd’hui pour la bibliothèque d’une université.

 

 

 

 

Extraits :
 « Les gens ne se rendaient pas compte… Il fallait posséder un sacré mental pour passer une vie entière à buller ! L’argent n’évitait pas l’ennui, on pouvait même dire qu’il le favorisait. Que restait-il une fois que vous aviez effectué le tour du monde 5 fois d’affilée, parcouru les greens les plus réputés, que vous vous étiez empiffré des mets les plus raffinés, aviez bu les crus les plus onéreux et aviez sauté toute une colonie de mannequins rachitiques ? En général, un sentiment de grande lassitude commençait à poindre, jusqu’au moment où il gangrenait votre cerveau, vous plongeant dans un état de catatonie absolu dont il était difficile de sortir autrement que par la drogue ou l’abus de boisson. »

Les Lectures de Maud :

Version lue : Broché

Que Dieu me Pardonne de Philippe Hauret

 

Dans cette enquête, deux mondes s’opposent, les riches-les pauvres. Que ce soit leur lieu de résidence ou leur façon de vivre. Globalement tout les oppose !! D’un côté les délinquants chez les pauvres, de l’autre les gentils gens. Que va-t-il se passer lorsque ces deux réalités vont se rencontrer ?

Des personnages, diverses et variés, vont se rencontrer et là, ça va être de la dynamite. Serait-ce forcément les riches les gentils ? C’est ce que l’on va découvrir au travers différents cambriolages et meurtres. Malgré leurs différences sociales, quelque chose à l’air de les réunir, un mal être global, ne pas savoir quoi faire de sa vie, ni comment remplir ses journées, même lot pour les addictions. Ils sont hantés par les mêmes questions, même si suivant de quelle côté on se trouve de la barrière les solutions ou conséquences sont différentes. Et encore, pas si sûre.

Kader et Mélissa ont en commun, outre le fait d’habiter dans la même citée et de ne pas avoir d’emploi : l’appât du gain, le manque d’argent va les amener à faire des choses qu’ils regretteront peut-être plus tard. Leur moral est là.

Rayan, personnage antipathique et détestable au possible qui se permet de prendre tout le monde de haut et de ne se sentir concernée que par sa petite personne, sa position  et son confort uniquement. Pour lui l’argent arrange tous les problèmes, seul Dieu a le pouvoir de le punir.

Mattis va se retrouver à gérer un enquête qui va l’emmener au-delà du pensable, mais aussi il va être confronté à la responsabilité de ses choix. De plus, il n’est pas très en phase avec l’attitude d’un des enquêteurs. Une vie personnelle quelque peu chahutée. Suivant son intuition, il va habilement faire le tri entre le vrai et le faux. Ne va-t-il pas se brûler les ailes ?

L’auteur signe ici un polar magistral, au-delà de l’enquête il souligne les fameux clichés. Il bouscule les idées reçues, par exemple : les délinquants sont pauvres, habitent en cité et sont issus de l’immigration. Il soulève également la notion de moyen qui fait parfois pencher la balance d’un côté ou de l’autre de la justice, meilleure défense car avocat plus onéreux. La différence de prise en compte de la parole est aussi très savamment soulignée. Croirait-on plus un riche, qu’un pauvre ? Sur la pointe des pieds et tout en finesse, il est aussi question de la violence et du racisme dans la police. J’ai dévoré ce livre, happée par le thème, l’écriture, le rythme et les différentes composantes de cette histoire. Je vous recommande très vivement cette lecture !!!

Je remercie Geneviève de m’avoir permis de découvrir ce livre !!

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