Le livre : L’ombre de Nola de Sacha Erbel – Paru le 29 mars 2019 aux éditions Eaux troubles – 21 € ; (364 pages) ; 14.5 x 21cm
4ème de couverture :
Jamais je n’aurais soupçonné une telle tempête à l’intérieur de moi. Mon autre nature était enfermée comme dans une prison de haute sécurité avec ses écrous et ses barreaux. Ne laissant apparaître que naïveté et apparente légèreté. Mais le monstre a libéré un autre monstre. Et ce que toi tu m’as fait, je vais te le rendre. Je vais te le renvoyer tel un miroir et il ne manquera rien, tu peux me croire.
Douleur, colère, terreur, vengeance, tout y sera. Et ce miroir reflétera toutes tes imperfections. Tel le portrait de Dorian Gray, ces imperfections deviendront pustules, pourriture de ce que tu es à l’intérieur de toi… » Depuis son retour en France, Talia a changé. Le don qu’elle a acquis à la Nouvelle-Orléans n’y est peut-être pas étranger. En ce début janvier, une nouvelle vision la perturbe.
Un homme pendu. Talia sait que cela annonce un meurtre. Cependant personne ne la prend au sérieux. Etant donné ce qu’elle apprend, Charlie, sa meilleure amie depuis toujours, craint qu’elle ne souffre d’un important stress post-traumatique. Alors que les meurtres par pendaison se poursuivent, Talia décide de repartir à la Nouvelle-Orléans. Elle doit retourner sur les traces des esprits vaudou. Sur les traces de Baron Samedi.
La porte s’ouvre à nouveau entre deux mondes. Tout n’a pas encore été révélé. Entrez, si vous l’osez…
L’auteur : Diplômée en Criminologie appliquée à l’expertise mentale, Sacha Erbel (un nom de plume) est fonctionnaire de police depuis plus de 20 ans.
Elle travaille au Service de la protection (SDLP) où elle est en charge de la protection rapprochée de différentes personnalités politiques ou civiles.
Elle est auteur d’un premier roman, « L’emprise des sens », publié en 2016.
Extrait :
« Pour Max, prendre le recul nécessaire passe par l’ingurgitation de sandwichs grecs dégoulinants en plein milieu d’une scène de crime.
Comme lorsque Jonah travaillait en commissariat, dans le car PS (Police Secours), la première fois qu’il avait transporté un cadavre à l’IML. Pendant les premiers instants qui suivent la mort, on continue de dire « personne décédée », parce qu’on voit encore l’être humain, et heureusement. C’est ce qui permet de garder la flamme, l’étincelle d’humanité dans un boulot où l’on ne croise par moments que souffrance et misère. »
La chronique jubilatoire de Dany
L’ombre de Nola de Sacha Erbel
L’action se passe simultanément à Paris et à la Nouvelle-Orléans. Les lecteurs retrouvent Talia, héroïne de l’emprise des sens, paru en 2016.
La prêtresse vaudou, Azaïa, fille de Marie Laveau, n’a de cesse qu’elle revienne à la Nouvelle-Orléans, persuadée que son apprentissage doit encore franchir des étapes initiatiques afin d’être pleinement opérationnelle et en capacité de lui succéder.
Alors que Talia renoue à Paris avec d’anciennes connaissances, dont un duo de flics et sa meilleure amie, une série de meurtres avec un mode opérationnel identique fait qu’elle en devient le principal suspect. Il est temps pour elle de prendre le large.
Les aventures de Talia et de Charlie nous offrent en prime, l’exotisme du carnaval de La Nouvelle-Orléans
J’ai trouvé ce volet (un peu) moins inquiétant que le premier … sans doute est-ce que l’on s’habitue à tout, même à l’occultisme et à l’ésotérisme. C’est un roman cependant bien noir et l’atmosphère y est pesante et moite.
A saluer tout particulièrement la grande expertise de l’auteure en matière de criminologie. Elle remet quelques pendules à l’heure pour le lecteur parfois englué entre les différents qualificatifs donnés aux crimes répétitifs.
Très bon moment de lecture, à ne pas bouder !
Je remercie Sacha Erbel et les éditions Eaux troubles de m’avoir permis d’accompagner Talia à la Nouvelle-Orléans.
Lu en version numérique.
Extrait 2 et 3
« C’est quand même con de se dire qu’aux portes de la mort qu’on a invitée, on aime autant la vie ! Ou alors, il faut être super lourd et mourir sur le coup ! Sinon, on doit passer par plusieurs phases vachement réjouissantes !
— Il y a effectivement trois phases. La première, on l’appelle
« période initiale de la pendaison ». C’est le moment précis où le poids du corps s’abandonne sur le lien qui enserre le cou. Le visage du sujet cyanose, il a une sensation de chaleur. Ses oreilles sifflent, il a des étoiles, des scintillements dans les yeux, des éblouissements. Ses jambes deviennent très lourdes. Sans parler de la suffocation à cause de l’œdème du larynx. C’est ce qui s’est passé pour nos victimes. On est face à une strangulation, et pas une rupture cervicale.
— Charmant ! dit Jonah.
— La deuxième période est dite « convulsive ». Le sujet y entre une fois qu’il a complètement perdu conscience. Et comme son nom l’indique, le sujet convulse. Ce qui peut parfois entraîner des ecchymoses traumatiques. Pour enfin entrer dans la troisième période qu’on appelle « période terminale ». C’est la mort apparente. En premier, le sujet cesse de respirer, et quelques minutes plus tard, le cœur s’arrête.
— OK ! Je me demande bien pourquoi j’ai abordé le sujet ! »
«…La psychose est la maladie mentale. Les maladies mentales se décomposent en trois grandes psychoses : la schizophrénie, la paranoïa et la psychose maniaco-dépressive. La psychopathie, contrairement à ce que la plupart des gens croient, n’est pas une maladie mentale. C’est un trouble de la personnalité.
L’absence d’empathie, de remords, la manipulation la caractérisent. On ne la soigne pas. Le système de pensée est toujours présent. La personnalité psychopathique connaît la différence entre le bien et le mal. Il y a une pensée cohérente derrière la psychopathie. Ce qui veut dire qu’il n’y a pas de maladie mentale. C’est bien pour cela que nombre de tueurs psychopathes sont incarcérés, et non en établissement psychiatrique.
— Oui, ça y est ! Le fait de cacher ou, a contrario, d’exposer ses victimes selon une mise en scène particulière ? ! ajoute Charlie. Elle sent ses connaissances refaire surface.
— Exactement ! Et aussi le fait de choisir des victimes de même type physique, comme Ted Bundy le faisait, et de passer à l’acte selon des rituels précis démontre une pensée. Ce ne sont pas des meurtres d’opportunité. Il est toujours difficile de
faire comprendre à quelqu’un qu’un homme comme Ted Bundy n’était pas fou, au vu de ce qu’il faisait endurer à ses victimes ! »
Très chouette retour Danièle 🤩
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A reblogué ceci sur Le Bien-Etre au bout des Doigts.
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Merci
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