Le livre : Population : 48 d’Adam Adam Sternbergh. Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Charles Bonnot. Paru le 11 octobre chez Super 8 Editions, 22 € ; (418 p.) ; 20 x 14 cm
4ème de couverture :
Caesura Texas – une minuscule bourgade clôturée, au fin fond du désert. Population ? 48 habitants. Des criminels, a priori. Ou des témoins. Comment savoir ? Tous ces gens ont changé d’identité, et leur mémoire a été effacée. Pour leur bien. Dans l’optique d’un nouveau départ.
En échange de l’amnistie, les résidents doivent accepter trois règles simples : aucun contact avec l’extérieur, aucun visiteur, et aucun retour possible en cas de départ. Une expérience unique, menée par un mystérieux institut. Pendant huit ans, tout ce petit monde est resté à peu près en place. Jusqu’à aujourd’hui. Errol Colfax, en effet, s’est suicidé… avec une arme qu’il n’aurait jamais dû posséder. Puis Hubert Humphrey Gable est assassiné. Calvin Cooper, le shérif local, est contraint de mener l’enquête. Ce faisant, il risque de déterrer des secrets que l’essentiel des habitants – y compris lui-même – auraient préféré voir rester enfouis. Trop tard pour faire marche arrière. Bientôt, un irrépressible déferlement de violence va s’abattre sur les rues poussiéreuses de Caesura…
Férocement drôle, comiquement féroce, Population : 48 – le troisième roman d’Adam Sternbergh – est aussi un redoutable page-turner où, quelque part entre Tarantino et La Quatrième Dimension, aucun personnage n’est vraiment ce qu’il paraît être.
L’auteur : Adam Sternbergh est un journaliste américain, il fut entre autres responsable des pages culture du New York Times.. Population : 48 est son second roman, après le fossoyeur, publié en 2014.
Extrait :
“Je ne veux pas un nom négroïde”, dit La Tige-Tatouée d’une voix calme en regardant Robinson dans les yeux.
Il n’y a plus qu’eux deux dans la pièce. Robinson ne se souvient que trop bien de ce genre de défi, du temps où il était flic à Baltimore. Il plante son regard dans celui de La Tige pour lui faire comprendre qu’il a relevé sa provocation de petit branleur mais qu’il ne la commentera pas et ne se laissera pas troubler par celle-ci.
“Jefferson, Johnson, Thompson. Je ne veux pas d’un nom négroïde, répète La Tige.
– C’était vos noms avant d’être les nôtres”, remarque Robinson.
– La Tige cède le premier. Il jette un coup d’oeil à la liste et revient à Robinson. “Tous les bons noms sont pris. Je ne peux pas avoir Wayne ?
– Non.
– Et Dean ?
– Déjà pris.
– Bah merde.
– Quarante-quatre personnes sont arrivées ici avant toi, il y a moins de choix. Mais tu n’es pas obligé de prendre un nom d’homme, tu sais. Tu peux choisir chez les femmes.”
La Tige regarde cette liste et s’arrête sur Marlène Dietrich
“Et Dietrich ?
– Il est disponible. Mais il te faut aussi un prénom. De la liste des vice-présidents.”
La Tige regarde la deuxième liste. “C’est bizarre, non ? D’arriver aussi haut au cours de ta vie et d’être ensuite complètement oublié ? C’est vrai, qui se souvient de Schuyler Colfax ? Ou de John C. Breckinridge ?
– Les livres d’histoire.
– Croyez-en mon expérience, les bouquins d’histoire sont le dernier endroit où il faut aller chercher la vérité.” La Tige consulte de nouveau la liste. Pendant qu’il lit, Robinson observe les tatouages qui recouvrent ses bras et son cou, jusqu’à son menton comme un col de uré. Des visages entourés de halos ou de roses, des hommages visiblement. Des femmes, des hommes et même quelques jeunes enfants. Tous arborent un sourire béat.
“Tu connais tous ces gens ? demande Robinson.
– Oui. Enfin je les ai connus.
– Et ils sont tous morts?
– Oui monsieur.
– Ça en fait de la douleur sur les bras”, remarque Robinson, qui commence à reconsidérer son absence de compassion pour l’homme assis en face de lui.
La Tige tend les bras et remonte les amples manches de sa chemise en lin pour observer ses tatouages comme un homme inspectant un costume coûteux. “oui , monsieur, c’est la pure vérité.” puis il pose le doigt sur un nom en bas de la liste des vice-présidents. “Et dick ?
– Dick. Il est à toi.
– Dick Dietrich, sourit La Tige. Ça sonne bien, vous trouvez pas ?
– En tous cas ce n’est pas un nom négroïde, fait remarquer Robinson en l’inscrivant dans le registre.
– Dick Dietrich.” La Tige hoche la tête, satisfait de son choix. “Voilà, ça c’est un nom que l’Histoire va retenir.”
Il dort depuis 1 moment dans ma pal. Il serait temps de le sortir 🤗 merci Florence 🤗
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A reblogué ceci sur Le Bien-Etre au bout des Doigts.
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Je me suis bien éclaté avec ce bouquin.
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Mets nous le lien de ta chrno ici Fred !
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https://amnezik666.wordpress.com/2018/10/24/bouquins-adam-sternbergh-population-48/
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merci
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Moi aussi !
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cool tout ça, les 2 déjantés de la blogosphère qui s’éclate ! ptdr 🙂
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Oui, on est des déjantés de la blogo !! Allez, on continue de s’éclater !
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changer rien surtout
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Bien maître ! 😀
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voilà comme cela c’est parfait !
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Merci Françoise
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