Délire de Noël des Flingueuses ou les commandements de Noël épisode 2

Délire de Noël des Flingueuses ou les commandements de Noël

Hello mes polardeux,

Pour cette journée  du 25 décembre, sous l’impulsion de Fanny, les flingueuses ont décidé de vous offrir des petits contes de Noël.

Écris tout exprès pour cette occasion chacun c’est amusé à détourner la magie de Noël pour vous faire partager son univers un peu décalé.

Alors joyeux Noël à vous tous et bonne lecture.


Les contes de Noël des Flingueuses

2éme partie

Le commandement de Noël selon….  ou quand les flingueuses détourne un objet de Noël.

 

Le commandement de Noël selon….Marc

Sapin en livre

Un joli Noël pour les membres de ma famille ce n’est pas toujours facile. Quelques-uns de mes cousins ont été choisis pour leur titre de gloire, par défaut, car on ne savait pas trop quoi offrir. Et c’est le pire. Souvent ils finissent dans une brocante, avec tant d’autres. Alignés comme des enfants dans un orphelinat du milieu du 19e siècle, le jour des adoptions, en espérant qu’une famille aimante vienne les choisir.

Là je suis dans le noir, emballé et posé sous le sapin. Je crois que j’ai de la chance, car avant qu’on me mette dans ce joli papier cadeau qui m’habille ce soir, j’ai vu une belle bibliothèque avec de nombreux congénères qui semblaient heureux d’être dans ce foyer. Je crois que je vais voir des sourires quand on va déchirer le papier qui m’entoure. Et quand mes pages s’ouvriront je verrais des visages s’illuminer sous les émotions que je sais si bien transmettre. Avec de la chance je vais passer entre les mains de tous les membres de la famille, peut-être même qu’ils vont me prendre avec eux en vacances pour me lire sur une belle plage ensoleillée l’été prochain.

Juste avant l’obscurité, j’ai vu des Mojito posé sur la table basse du salon, je dois être dans une famille de flingueuse. Oui je sens que je vais être aimé et très heureux ici. Voilà un superbe Noël qui s’annonce pour moi.

Bonnes fêtes à tous

Le commandement de Noël selon…. la coucou suisse de Danièle

Moi je suis la coucou, oui pas de raison qu’il n’y ait que des mecs à faire les cons en sortant de leur cahute toutes les heures … d’accord ? C’est un taf plus astreignant que celui de la canassonne  verte parce que celle là ne devait pas coucouter nuit et jour ! Et ce soir ils vont même tous attendre béatement ma douzaine de coucoutages … Fêter Noël, n’importe quoi ! Rester debout pour m’entendre alors que je rêve d’une vraie nuit de douze heures de calme et de silence … Donc moi, mon commandement de Noël c’est de faire comme chez les modernes, supprimer ces p… de notifications inutiles. Du coup je me verrais bien ne plus coucouter la nuit et seulement deux ou trois fois le jour … le matin pour emmener les gamins, le midi pour la bouffe, vers 16 heures pour éjecter le facteur qui se paye du bon temps avec la Josette dans le canapé avant qu’elle n’aille chercher ses lardons à l’école.

Je connais bien toute cette famille qui m’héberge depuis que la tante Georgette m’a ramenée d’une brocante en Suisse, même si je traîne un peu dans mes modulations pour préserver mon helvétisme, j’en ai marre de cette sinécure. J’aimerai tant me consacrer à l’éducation du petit Tom, une graine de sérial killer celui-là et avec ce que j’ai appris chez mes anciens patrons, j’ai de quoi faire progresser sa vocation !

Commandement de Noël donc  : silence les notifs et place aux choses vraiment importantes comme la transmission et le partage d’expériences, le reste on s’en balance et on le balance aussi !

 

Le commandement de Noël selon…. Jean Paul

Oh Noël ! soit qui mal y pense

J’aurai du écouter mes parents…

Ce n’est pas faute de me l’avoir répété maintes et maintes fois.
– Ne fais pas de bruit.
– Fais-toi discret…
– Si tu continues, tu vas finir par les attirer !

Je ne les avais pas écouté. J’avais juste envie de me sentir libre, de respirer à pleins poumons. Mais, maintenant c’était trop tard, je ne retrouverai plus jamais les miens…

Tous les ans à la même période c’était pareil. Ils venaient par plusieurs groupes, souvent le matin, dès le levé du soleil. Ils n’avaient peur de rien, de personnes. Trop nombreux pour que nous puissions faire quoi que ce soit. Bruyant, avec leurs gros véhicules équipés de moteurs pétaradants et ça les faisaient rire en plus, alors que nous, tétanisés par la peur, ne savions plus quoi faire, ne savions plus où nous cacher, et à chaque fois c’était la même chose. Plusieurs d’entre nous étaient enlevés et ne revenaient jamais… Le pire dans tout ça c’est que personne ne faisait rien pour nous aider.

J’avais présumé de mes forces, présumé de mes capacités, aujourd’hui j’étais là, allongé dans un 4×4. Je ne voyais rien. Je ne pouvais plus bouger. J’avais du mal à respirer, je sentais à mes pieds, contre mon dos, tout autour de moi, les autres qui comme moi venaient de se faire enlevés. Qu’allait-il nous arriver ? Qu’allaient-ils faire de nous ?
Nous nous posions sûrement tous la même question. Mais personne n’avait de réponses.

La loi du plus fort continuerait donc ainsi tous les ans, et il me semblait bien que c’était à chaque fois de pire en pire…

………

Quatre semaines après notre enlèvement, ballotés de lieux en lieux, changeant à chaque fois de véhicules ou de directions, j’ai pu enfin communiquer avec l’un des miens. Comme moi, il était bâillonné et attaché dans l’impossibilité de faire un quelconque mouvement, mais lors d’un brusque virage, il a glissé tout contre moi. Plus âgé, il essaya de me rassurer, mais en vain. Je le sentais bien. Au fond de lui, il nous savait tous perdus. Un moment je comptais les virages en me disant que peut-être j’arriverai à nous sauver, à me sauver ? Je n’en ai jamais eut la possibilité.

Finalement, nous avons fini par arriver dans un grand local, où nous fûmes jetés, pêle-mêle les uns sur les autres, sans aucun respect. Je les ai un instant entraperçu. Ils étaient tous vêtus de la même façon, très différentes des premiers qui nous avaient enlevé. Plus nous avancions dans le temps, pire étaient nos contraintes de vie. Ils se comportaient comme si nous n’étions pas là, échangeant entre eux des blagues de mauvais goût, sur leurs femmes, sur leurs intentions et de la façon dont ils allaient se servir de nous. Le froid de plus en plus intense en cette période qui annonçait Noël, les incitaient à se réchauffer, grâce à diverses boissons alcoolisées. Pendant ce temps, nous étions tous, transit de froid et de peur… Je ne supportais plus d’être attaché, ligoté, sans voir la lumière depuis maintenant plusieurs jours.

Puis vint le jour “J”.

Il est venu me chercher. Il m’a choisi parmi tous les autres. J’étais celui qu’il voulait. Après avoir posé ses mains calleuses sur moi, fouillant partout, tirant par-ci, pinçant par là. Il me jeta violement sur ses épaules comme si je ne pesais rien.

– Allez ! Merci les gars et à l’année prochaine…

– C’est ça !!! Amuses-toi bien ! Ah ! ah ! ah ! Au fait, quand tu n’en voudras plus, passe un coup de fil, nous viendrons le récupérer. Ne fait plus comme l’année dernière. Tu l’as laisser plusieurs jours derrière chez toi. Je ne tiens pas à avoir des ennuis.

– Ok ! Ça marche je vous appellerai…

Il me jette dans son coffre, et le claque aussitôt. Au bout d’une bonne demi-heure et quelques centaines de virages, son véhicule stoppe. Il ouvre le coffre et me récupère de nouveau sur ses épaules. Je n’en peu plus, je sent ma fin.

Il me pose finalement au sol. Me détache et retire les baillons qui m’entravaient depuis plusieurs jours. La lumière agresse mes yeux, J’ai du mal à conserver mon équilibre et il est obligé de me retenir afin que je ne tombe pas à ses pieds. Nous ne sommes que tout les deux. Il me regarde de bas en haut. Il respire fort. J’entends derrière moi le tic-tac d’une pendule. Je suis dans une grande pièce. La cheminée allumée produit une chaleur agréable. Mais j’ai de nouveau des vertiges, la tête me tourne et je finis par tomber avant qu’il n’arrive à me rattraper.

…………………

Quelle heure est-il ?

Combien de temps suis-je resté inconscient ?

Il doit être tard. Il fait nuit, seule la cheminée produit une clarté douce qui me permet de voir que je suis seul dans la pièce. J’essaie de bouger. Impossible. Je suis de nouveau ligoté de partout. Je ne comprends rien à ce qui m’arrive. J’ai quelque chose d’assez lourd sur la tête, des pointes enfoncées sur tout mon corps. La peur revient à toute vitesse. Je sens que je vais craquer. Il m’a vêtu avec je ne sais quoi. On dirait un déguisement de toutes les couleurs. Soudain, j’entends des voix, plusieurs voix… Que vont-ils me faire ?

– Restez dans le couloir, je fini de le préparer…

– Que vont-ils encore me faire ?

– Laisse-nous regarder !

– Pas question. On avait dit que c’était une surprise !

– Bon d’accord, mais dépêches-toi. Nous sommes impatient de le voir !

Il entre et referme la porte derrière lui. Allume la lumière.
Qu’est-ce qu’il ma fait ?
J’en ai partout ! Sur le corps, sur la tête. Je suis de nouveau ligoté de partout, entièrement à sa merci.

Il vient vers moi avec un sourire qui dévoile toutes ses dents. Il tient à la main quelque chose… Ouf ! Juste une télécommande…

Il appuie.

Une musique doucereuse sort d’une enceinte qui se trouve à mes pieds. Il vient vers moi et me caresse lentement. Tire sur l’un les liens et le replace, sûrement pour voir si je suis bien attaché ? Je suis complètement soumis à lui et me trouve ainsi obligé d’accepter tout ce qu’il voudra m’imposer. Son visage s’approche doucement de moi, maintenant il me hume profondément, recule et de nouveau éteint la lumière…

Se retourne vers la porte et l’ouvre… J’ai peur !

– Venez, vous pouvez entrer…

– Mais, on n’y voit rien ici !

À ce moment là, un flash lumineux explosa littéralement en rythme avec la musique, m’aveuglant en parti. Ça brille de tous les côtés. Tout autour de moi, sur moi !
Du rouge, du jaune, du bleu !!!

– Joyeux Noël les enfants !!!

– Waouh, papa ! Il est vraiment superbe cette année ton sapin…

 

Le commandement de Noël selon….

 la dinde de Noël d’Isabelle

« Cuicui-Couic-cuit-cuit ».

 

Le commandement de Noël selon….  Maud

L’Amitié, à la Vie à la Mort

 

25 Décembre 2018, dans une maison quelque part

Je m’appelle Journal, Maud m’a créé pendant ses vacances d’Octobre pour échanger sur ses journées, ses lectures en attendant de pouvoir publier ses retours sur Les Lectures de Maud. Aujourd’hui posé sur un canapé j’ai envie de me confier. Depuis notre retour, je me sens parfois abandonné, délaissé, Maud me parle de temps en temps de ses rencontres, me confie quel livre elle lit ; mais j’aimerais qu’on papote plus souvent. Parfois lors de nos échanges, je lui fais part mon désarroi. Je sais qu’elle travaille et qu’elle a moins de temps à me consacrer ; peut-être arriverons nous à trouver un rythme régulier d’échanges dès l’année prochaine. Je fais quant même très attention quand je harpie Maud car depuis le Salon du Fantastique, nous avons un nouveau compagnon qui me terrifie. Il y a une différence entre partager ses ressentis de lecture et vivre au quotidien aux côtés d’un Carnet diabolique. Vous écrivez un nom dessus et la personne meurt dans les 30 secondes, je veux parler de Death Note, bien sûre. Après les livres, Maud a également ce précieux Carnet et je peux vous assurer que j’essaie de me tenir à carreaux comme disent les Humains. J’ai essayé à plusieurs reprises d’échanger avec lui afin de troubler mon ennui. Mais malheureusement mes tentatives sont restées jusqu’à présent infructueuses, j’aurais aimé qu’on devienne amis.

Il est posé là pas loin de moi, dans un sens nous avons de la chance Maud nous emmène partout. Nous avons pu assister à l’ouverture des cadeaux, rituel de Noël, de nouveaux livres j’ai hâte qu’elle m’en parle, pardon qu’elle nous en parle. Je suis sorti de mes pensées par Vincent, son frère, qui rassemble et froisse tous les Papiers Cadeaux et qui se dirige vers la cheminée. Mon cœur se serre, je pense à mes cousins qui sont en train d’être malmenés. Puis, c’est au tour des revues, divers magazines et presse. Non, non pas le feu, je ne veux pas finir comme ça !!! Je vois défiler sous mes yeux les différentes lignes de ma courte vie. Mes pages se raidissent presque à se corner, ma tranche se ramollit et ma couverture devient moite. C’est incontrôlable : j’ai peur qu’il vienne me prendre aussi. Je surveille ses faits et gestes, je tremble de mille feuilles. Un coup d’œil vers Death Note, il est serein et ne semble pas du tout préoccupé par ce qui est en train de se passer sous nos yeux. Nos amis, nos frères, nos cousins, nos semblables, je suis triste pour eux : l’encre de mes dernières lignes devient humide, serais-je en train de pleureur ?

Vincent gratte l’allumette et le feu jaillit : le plus grand ennemi du Papier a encore frappé. Il se retourne rapidement, un courant d’air fait tomber une page de Death Note. J’y lis :

Je les ai sacrifiés pour nous sauver. Ne serait-ce pas ça la magie de Noël : Montrer à ses amis qu’on les aime. Journal, je t’apprécie même si parfois tu écris trop !!

Je profite du courant d’air pour faire virevolter quelques pages afin de montrer ma reconnaissance à mon nouvel Ami.

 

Le commandement de Noël selon….  Cécile

La beauté de verre

Des jours que tu m’observes, des jours que tu t’approches de moi malgré l’interdiction qui t’en est faite, des jours que l’angoisse de tes mains sur moi me hante… Tu sembles inexorablement attiré par le chatoiement de mes couleurs, la courbe luisante de mon corps.

On t’a pourtant interdit de m’approcher, de me toucher, et même me regarder avec convoitise t’est formellement défendu. Tout le monde pressent la fin inéluctable si tu venais à me murmurer ton désir à moins de deux mètres de mon visage. Ton haleine chargée glisse pourtant sur moi comme une menace, comme la promesse d’un dénouement fatal. Je suis pour toi ce qu’il y a de plus proche du péché originel. J’en ai les mêmes atours. Je revêts la même tentation.

Tu sens pourtant que tu ne pourras plus te retenir longtemps, tu veux me posséder me toucher au risque de me briser. Tu n’arrives plus à te contenir, toutes les menaces si tu te laisses aller à tes plus bas instincts n’ont plus d’effet sur toi. Tu ne crains plus rien et encore moins ma fin. Me tenir au moins une fois entre tes mains, même un bref instant, envahit ta raison, devient un besoin impérieux que rien ne pourrait arrêter.

Tu t’approches à pas lents pour n’éveiller aucune attention. Tu me regardes en dardant un regard de passion pour mon éclat. Ton pouls s’accélère à mesure que tu imagines me toucher, me caresser. Le feu envahit tes joues jusqu’au tréfonds de ton envie.

Me voilà gisant sur le sol en mille morceaux scintillants, mes plus beaux atours se sont transformés en mille morceaux éparpillés par tes mains. Elles n’ont pas pu épargner la douce fragilité de mon cristal. Elles ont étouffé la moindre parcelle étincelante  de ma courte vie. J’ai vécu dans du papier de soie mais rien aujourd’hui n’a pu me protéger de tes doigts.  Je gis sur le sol, victime de ta convoitise. Tu n’as pas réussi à résister à mon chant de sirène miroitant. Je suis la première victime de ton massacre de Noël.

Amis des décorations de verre à mille couleurs chatoyantes, sachez que rien ne pourra jamais éviter l’inéluctable destin de la boule de Noël s’écrasant sur le sol, victime de sa propre beauté !

 

 

Le commandement de Noël selon…. Sylvie

L’ATTENTE DE NOEL

Il se sentait bien seul, ses potes étaient déjà partis. Ca bougeait partout en plus il pleuvait sans discontinuer même pas de neige pour Noël ! Il se rappelait quand ses parents étaient partis, il neigeait de gros flocons, ils étaient tout blancs avec des stalactites transparentes collées par le froid. Lui petit avait continué de grandir seul mais avec tout ses copains qui comme lui avaient poussé comme de la mauvaise herbe. Aujourd’hui, il était adulte grand et fort il attendait que vienne le temps pour lui de partir il était impatient mais aussi il attendait ….. Il faisait doux maintenant les saisons étaient bizarres, il entendit du bruit ; ça parlait haut et fort. Les hommes avec leurs grosses bottes cherchaient et l’un deux le regardait; il dit aux autres « mais regardez moi celui-là pas mal du tout pas trop grand ni trop petit, il est comme ils le veulent ! » l’autre dit « ouais » en me regardant « allez les gars embarquez le ». Enfin mon tour, je les laissais m’emmener vers une nouvelle famille. Je me retrouvais dans la maison près de la fenêtre les enfants venaient me voir, j’étais bien habillé pour l’occasion j’étais trop fier ! Je comprenais la joie de Noël même le chat venait jouer avec moi mais il se faisait enguirlander normal à Noël …..

Après les fêtes on me déshabilla, fin de fête, j’avais froid et me sentais nu, je me retrouvais sans ménagement dans la cabane du jardin mais la petite fille insista pour me garder. Depuis tous les ans on me décore, je revêts mes habit de lumière et au fond du jardin à côté des cyprès moi mes pommes de pin et mes aiguilles toutes vertes avec le bonhomme de neige et de jolis rennes lumineux on éclaire de mille feux pour fêter noël.

 

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