Tout le monde aime Bruce Willis – Dominique Maisons

Le livre : Tout le monde aime Bruce Willis de Dominique Maisons.  Paru le 5 avril 2018 chez La Martinière dans la collection Fiction. 20€90 ; (390 p.) ; 23 x 15 cm

4e de couv :

Tout pour être heureuse… vraiment ?

Dans les coulisses poisseuses du rêve américain, il ne fait pas bon être une actrice prometteuse.
Rose Century a vingt ans et pèse déjà des millions de dollars au box-office.
Beaucoup tueraient pour prendre sa place.
Au-delà de ces apparences, la vie de Rose n’a pourtant rien d’enviable. Un agent qui la manipule comme une enfant ; des réalisateurs qui se comportent en prédateurs sexuels ; des amis d’enfance qui sombrent dans la drogue ; une mère qui lui fait porter ses ambitions manquées ; un père milliar daire qui la méprise.
Et une soeur, morte dans des circonstances troubles.

Rose n’en peut plus, elle veut fuir ce cauchemar doré. Mais Los Angeles ne peut pas la laisser disparaître. On a besoin d’elle pour servir la machine à rêve, et les ambitions électo rales de son père.
Alors, si Rose pose problème… Il va falloir trouver très vite la solution.

anodominique-maisonsL’auteur : Dominique Maison est né  Paris , le 06 août 1971. Il a été éditeur de presse, traducteur de bande-dessinée, a travaillé 10 ans dans la musique, a coproduit un long métrage des DVD. Bref un vrai touche à tout ! Auteur déjà couronné des prix VSD du Polar 2011 et Prix Griffe noire du meilleur roman historique 2016, digne héritier d’Hervé Le Corre ou Dennis Lehane, Dominique Maisons confirme son talent protéiforme en nous offrant son premier grand  » roman américain « , au suspense vertigineux.
Citation :
Je ne blague pas, je n’accepte pas qu’on détourne mon image ! Dites que c’est un montage ou je quitte le plateau tout de suite !

Le post-it de Ge

Rose a connu la célébrité très jeune, elle cartonne au box office, on pense à elle pour une série exceptionnelle qui devrait détrôner Games of Trône. Rose est riche à million mais n’est pas heureuse pour autant. Non trop de failles font de cette jeune actrice une femme fragile. Pour autant nous sommes à LA, mieux à Hollywood ou encore à Berverly-Hills, alors il faut faire bonne figure. Alors Rose abuse de stupéfiant pour tenir le coup. Drogues et alcool sont son quotidien ! Le crédo de Rose disparaître et pourtant…

A travers le prisme d’Hollywood Dominique Maisons égratigne le rêve américain. Bien sur le star système, et tous les cotés clinquants de la chose. Mais l’auteur écorne ses dérives et elle sont aussi ici critiquées ouvertement .  En effet, ce polar écrit avant l’affaire Weinstein, Dominique Maison y dénonce déjà les conditions de travail des actrices, les avances des réalisateurs, les abus des producteurs. Dans une industrie qui produits des profits énormes mais où les femmes sont toujours moins bien payées que les hommes. Où elles sont des produits de consommations, où il leur est interdit de vieillir !

Mais… C’est toute la société américaine qu’il écorne au passage. La politique de Trump, forcément ! La bienpensance aussi est égratigné. Et sous des dessous acidulés, l’auteur nous fait passer d’un sentiment contradictoire à un autre. Il nous bouscule, nous fait rire on pourrait presque passer du rire aux larmes juste en tournant une page de ce roman grinçant à souhaite.

Et oui je l’affirme, ce roman noir est féministe et c’est un avis plus que personnel mais qui a été présent tout au long de la lecture de celui-ci. Et non être féministe aujourd’hui c’est plus ringard et le féminisme tel qu’il est pratiqué ici est assez jouissif en fait !

Merci monsieur Maisons d’avoir osé cela dans ce roman et d’autre chose savoureuses encore.

24 réflexions sur “Tout le monde aime Bruce Willis – Dominique Maisons

  1. Lorsque je lis le titre « tout le monde aime… » je me marre intérieurement parce que je repense à un homme politique de chez nous, Michel Daerden, qui au terme d’une soirée électorale était bourré à mort et nous avait sorti, devant caméras, un magnifique « tout le monde aime papa » avec sa voix si reconnaissable. Son surnom était « papa ». 😆 Donc, rien que la couverture me fait déjà rire !

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