Mato Grosso – Ian Manook

Et hop une nouvelle chroniqueuse en la personne de Sylvie Kowalski.

Trop heureuse je suis de vous présenter sa première chronique sur Collectif Polar

Le livre : Mato-Grosso de Ian Manook. Paru le 4 Octobre 2017 chez Albin Michel.  20.90 € ; (313 p.) ; 23 x 16 cm.

4e de couv :

Mato Grosso. Une odeur sauvage de terre trop riche et d’humus brun. La beauté vénéneuse de la jungle dans laquelle on s’enfonce jusqu’à s’y noyer. La violence du ciel et la moiteur des nuits. L’amour qui rend fou et la mort… incontournable.
Est-ce pour faire la paix avec lui-même que Haret, écrivain bourlingueur, est revenu après un exil de trente ans ? Est-ce parce qu’il a le sentiment que c’est la dernière fois ?

Dans un Brésil luxuriant jusqu’à l’étouffement, peuplé d’aventuriers, de trafiquants et de flics corrompus, le nouveau roman de l’auteur de Yeruldegger nous ensorcelle et nous prend à la gorge.

L’auteur : Journaliste, patron d’une agence de communication… On ne compte plus les métiers exercés par Ian Manook. Pas plus que les nombreux prix (Polar SNCF, Grand prix des lectrices de Elle polar, prix Quais du Polar, prix polar des lecteurs du Livre de poche…) qui ont couronné sa trilogie de « thrillers mongols », traduite dans près de 10 langues : Yeruldelgger, Les temps sauvages et La mort nomade.
Extrait :
– Pourquoi avoir écrit cette histoire si longtemps après, dites-moi ? Pourquoi avoir attendu trente longues années et soudain vous être autorisé à franchir le pas ? Pensiez-vous que tous les protagonistes avaient disparu ? Ou ne vous êtes-vous même pas inquiété de leur sort, absorbé que vous étiez à leur substituer vos personnages ? Regardez comme vous écrivez, caché sous ce nom de plume à écailles ! Quand on tue quelqu’un et qu’on veut avoir le courage de l’écrire, on ne s’abrite pas derrière un nom d’emprunt. Vous avez décidément toujours le même talent pour salir les autres de votre fange. À votre pseudonyme vos confidences, à vos lecteurs vos tourments d’assassin nombriliste, et à vos personnages les destins que vous avez brisés ! Quand vous avez quitté le Brésil, je me souviens encore que c’était avec la conviction que j’avais armé par ruse votre main innocente, vous octroyant déjà l’absolution du meurtre de ce pauvre Coelho.

 

Le billet de Sylvie K

Le dernier Ian Manook  MATO GROSSO fini les steppes glacées place à une chaleur écrasante, une végétation luxuriante, des villes inattendues dont une qui ressemble à une petite Bavière sous les tropiques. Une histoire où l’on sait dès le départ que celui qui revient au Brésil trente ans après son premier voyage ne reviendra pas. Il sera confronté à son passé par un flic haineux, manipulateur mais intelligent. Dans cette histoire on apprends la vie brésilienne, l’histoire des indiens, celle de Stéphen Zweig, des jacarés, des fleurs, des fruits on a des odeurs, des images pleins les yeux  » le visage d’un enfant aux yeux d’ébonite ». On sent dans ce livre le voyageur, le journaliste, on devine que rien n’est inventé peut être du vécu? Ses mots nous font nous immerger dans la moiteur tropicale. J’avoue avoir eu du mal car j’ai tant aimé Yerruldelgger mais c’est une autre histoire, un autre univers et c’est une histoire d’amour polar. A découvrir.

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