Le vieux Saltimbanque de Jim Harrison

Couverture Le vieux Saltimbanque de Jim HarrisonLe livre : Le vieux Saltimbanque de Jim Harrison. Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Brice Matthieussent. Paru le 7 septembre 2016 chez Flammarion dans la collection Littérature étrangère. 15€ ; (147 p.) ; 21 x 14 cm
 4ème de couv.
 
Dans ces mémoires à la troisième personne, l’écrivain au crépuscule de sa vie livre ses souvenirs : enfance, mariage, création littéraire, amours et amitiés, célébrations des plaisir de la table, alcools et paradis artificiels…Jim Harrison revient sur des épisodes tantôt fondateurs tantôt anecdotiques de son existence, un exubérant pied de nez à la mort qui se profile.
 
Véritable testament littéraire, ces humbles et ultimes confessions en marge de toues les conventions sont à l’image de Big Jim : plus libre, plus touchant et plus provocateur que jamais.
 
 
Bio de l’auteur :
 
Portrait Jim HarrisonJim Harrison est né en 1937 dans le Michigan. Il a écrit plus de vingt-cinq ouvrages, dont les célèbres Légendes d’automne et Dalva. Il est mort le 26 mars 2016 dans sa maison de Patagonia, en Arizona. Ses dernières nouvelles, inédites en France, paraîtront aux Editions Flammarion en 2018.
 
 
Extrait :
 
Il était ce qu’on appelait « un poète couronné de prix », du moins selon ce que son éditeur faisait imprimer sur la jaquette de ses livres, alors qu’il n’avait jamais entendu parler d’aucun de ces prix avant de les recevoir. Voilà pour le caractère prétendument immortel de la poésie. Dans la salle d’attente chez le médecin, il avait consulté la liste des lauréats du prix Pulitzer dans le World Almanach et constaté avec stupéfaction le nombre faramineux d’écrivains du vingtième siècle dont le nom ne disait rien à personne.
 
 

Les Emotions lecture de Cécile :

Le vieux saltimbanque de Jim Harrison mis en scène
LE VIEUX SALTIMBANQUE de Jim Harrison
 
Traduit par Brice Mathieussent
Flammarion  (Septembre 2016)
J’ai lu (Juillet 2017)
158 pages
 

Je vous refais le coup de l’auteure qui vous parle d’écrivain. Oui, j’ose et il est question de Jim Harrison, donc de Sexe, d’Alcool, de Nature et autres désordres créatifs et c’est très jubilatoire…

 Légendes d’automne de Jim Harrison est responsable de mon premier émoi littéraire et cinématographique simultané. La plume de l’écrivain et la crinière sauvage de l’acteur, Brad Pitt, le combo fut parfait.  J’ai donc jeté mon dévolu avec gourmandise sur Le vieux saltimbanque,  son autobiographie à la manière d’un roman et à la troisième personne.

 Et, il nous prévient dès le prologue :

« A cette date tardive, je voulais échapper à l’illusion de réalité propre à l’autobiographie »

 Effectivement, on tourne les pages comme l’un de ses meilleurs romans et toutes ses « obsessions » sont là :

 « Mais lui avait tendance à boire avec excès, qu’il soit sur la paille ou qu’il ait beaucoup d’argent. Un bon prétexte à ces beuveries, c’est que l’abus d’alcool garantissait la fidélité conjugale. Il ne l’avait jamais dit à sa femme car il ne voulait pas être observé de trop près durant ses périodes de sobriété mais c’est un fait connu des poivrots que trop d’alcool nuit à l’érection. »

 « Comme il se contrefichait de la race humaine dans son ensemble, il observait avec ravissement la profusion des oiseaux et l’ours qui venait assez souvent dans la cour vider leur mangeoire. »

 « Garder son souffle dans une course de fond est aussi difficile que de faire durer un mariage. Les élans passionnés de l’amour naissant battent de l’aile et s’affadissent trop vite. »

 Réalité ou fiction, ou les deux à la fois, peu importe c’est le dernier privilège du romancier-narrateur et autobiographe. Un vrai régal !

LE VIEUX SALTIMBANQUE de Jim Harrison
 
Mots clés :
Autobiographie, poète, écrivain, Michigan, Arizona, infidélité, université, Hollywood, truie, alcool, ours, Littérature américaine.

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