Les petites fées de New York de Martin Millar

9782916355368,0-503129Le livre : Les petites fées de New York de Martin Millar. Traduit de l’anglais (Ecosse) par Marianne Groves. Paru le 8 avril 2009 aux Editions Intervalles

9782070465095,0-2999055Réédité en poche en 2016 chez Gallimard dans la collection folio SF 8€20 ; (353 p.) ; 18 x 11 cm. Préface de Neil Gaiman.

 4e de couv :

Les petites fées de New-York

Morag MacPherson et Heather MacKintosh, deux petites fées écossaises ayant quitté précipitamment leur terre natale, et fraîchement débarquées à New York, découvrent un monde qu’elles n’auraient jamais pu imaginer : un monde où les sans-abri meurent dans l’indifférence générale, un monde où les gens ont à peine de quoi payer leur logement, un monde qui n’a, tout de même, pas l’air de tourner bien rond. Mais plus elles vont vouloir changer les choses et aider Dinnie et Kerry, deux humains qu’elles ont rencontrés à leur arrivée, plus ce sera… pire !

Roman aussi drôle qu’érudit, Les petites fées de New York convoque le folklore féerique et celui de l’underground new-yorkais pour décrire, en filigrane, notre société.

« Ce livre est fait pour les gens de toute taille et de toute forme qui aiment lire de bons livres. »Neil Gaiman

martin-millarL’auteur : Martin Millar est né le 14 octobre 1956 à Glasgow, en Écosse, et vit actuellement à Londres. Il est l’auteur d’un peu plus de dix romans. Sous le pseudonyme de Martin Scott, il est  aussi l’auteur de la série de science-fiction Thraxas, qui a remporté en 2000 le World Fantasy Award dans la catégorie « roman ». Neil Gaiman, qui compte parmi ses plus grands admirateurs, l’a comparé à « un Kurt Vonnegut qui aurait eu les pires fréquentations du monde ».

 Extrait :

« Morag sirota son verre.

» Ca m’a fait plaisir de revoir Heather en tout cas. Jusqu’à ce qu’on s’engeule.

– « Tullochgorum », encore ? »

Morag secoua la tête.

« Pas au début. Elle m’a accusée de lui mettre exprès mes pieds dans la figure, dans le sac de la clocharde. Quelle crétine. J’essayais
juste de m’installer confortablement. Ensuite elle a dit que ce n’était pas étonnant que les MacPherson ne parviennent pas à jouer correctement un sthraspey s’ils devaient s’occuper de leurs
pieds si grands. N’importe quoi. Après, on s’est engueulées au sujet de « Tullochgorum ». Ensuite, il y a eu l’incident du pavot et j’ai menacé de la tuer pour avoir perdu ta fleur. Non vraiment,
quelle journée pourrie. »

Le post-it de Ge

Après avoir consommé trop d’alcool, sept petites fées écossaises se retrouvent par erreur dans Central Park. Deux d’entre elles, Heather et Mortag, perturbent le quotidien de Dinnie, un violoniste obèse, solitaire et sans talent.

  Un livre préfacé par Neil Gaiman ne peux pas être un mauvais livre. Surtout quand dans sa préface, il nous le vend ainsi :

«Le récit des Petites fées de New York démarre avec Morag et Heather, deux petites fées hautes de cinquante centimètres, portant épée, kilt vert et cheveux mal teints, qui volettent par la fenêtre du pire violoniste de New York, un type antisocial et obèse nommé Dinnie, et vomissent sur sa moquette. Qui sont-elles et comment sont-elles arrivées à New York, et en quoi tout cela concerne-t-il l’adorable Kerry, qui vit dans l’immeuble d’en face, est atteinte de la maladie de Crohn et confectionne un alphabet des fleurs, et en quoi tout cela concerne-t-il les autres fées (de toutes nationalités) de New York, sans oublier les pauvres fées opprimées de Grande-Bretagne, voilà le sujet du livre. Il contient une guerre, ainsi qu’une mise en scène fort inhabituelle du Songe d’une Nuit d’Été de Shakespeare, et des solos de guitare de Johnny Thunders des New York Dolls. Que peut-on demander de plus à un livre ?»

Neil Gaiman nous met l’eau à la bouche alors on ouvre ce roman et on lit les premières pages. Et là c’est Martin Millar qui nous met les larmes au yeux. Non ! le livre n’est pas nul à pleurer mais il est drôle à mourir de rire. Et on a l’air vraiment bête dans son métro alors qu’à chaque fois que l’on tourne une page, no est plier par un fou rire.

L’auteur va nous entraîner dans une histoire loufoque, une histoire un brin endiablée. Il nous fait découvrir un monde enchanté désenchanté ou des centaines de fées de toutes nationalités sont sur le pied de guerre, une guerre des gangs comme on n’en connais à New York. Quelque part dans cette histoire il semble que plane le fantôme de Terry Pratchett tellement les actions se succèdent et s’entrecroisent à un rythme très soutenu. C’est un vrai tourbillon dans lequel nous jette l’auteur. On en sort un peu saoul, un peu groggy mais en aura passé un sacré bon moment de lecture. Et en prime, on aura la tête vider.

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