— Oui, nous avons tous eu de la chance. Ce Lukic n’était pas un enfant de chœur. Vous pouvez poursuivre votre campagne plus sereinement. Bientôt, tout ça ne sera qu’un mauvais souvenir. Non, en effet, on ne sait pas avec certitude quel candidat est derrière tout ça, monsieur… Je comprends. Soyez assurés avec votre épouse que nous allons le trouver et le traduire en justice. Au moment où je vous parle, des OPJ suivent de près chacun de vos concurrents et le procureur n’attend qu’un nom pour nous signer le mandat d’arrêt… Oui, je sais. L’un d’eux est en effet le suspect idéal. Ou tout au moins, celui à qui tout ceci profite le plus.
Soudain, le corps de Lukic sembla tressauter légèrement, sous la poche de poitrine de sa chemise. Les sourcils froncés, Luc s’en approcha pour palper le tissu et découvrir un portable qui vibrait.
— Monsieur ? Je dois vous laisser. Une urgence.
Il raccrocha, appela Éric et regarda l’écran du téléphone qu’il venait de trouver : numéro inconnu. Il décrocha et écouta, sans mot dire.
— Lukic, entendit-il, vous avez des nouvelles du père ? L’ultimatum est dépassé depuis une heure maintenant.
Luc écarquilla les yeux de stupeur. Même si les soupçons étaient fondés, il n’aurait jamais cru que l’homme soit assez inconscient pour contacter lui-même le ravisseur. Il prit un carnet et un stylo. Quand il eut fini d’écrire le nom de son interlocuteur, Éric haussa lui aussi les sourcils et articula « sûr ? » sur ses lèvres. Luc acquiesça d’un mouvement de tête. Il n’en fallut pas plus pour que ses collègues agissent et donnent l’info par radio. Encore quelques secondes et ils toucheraient au but. L’autre s’impatientait au bout du fil.
— Allo ? Vous m’entendez ?
— Oui, vous avez toute mon attention.
Doyel réprima une bouffée de panique. La voix qui lui répondit enfin n’avait rien à voir avec celle du mercenaire, teintée d’un fort accent serbe.
— Qui êtes-vous ? Où est Lukic ?
— Il est mort, monsieur Doyel. Je suis le Commandant Zernac, en tête du groupe qui a sauvé la petite Maëlis Girard.
Les flics. Doyel suffoquait. Cette fois, il était fichu. Il chercha une issue dans cette salle bondée de journalistes. Peut-être pourrait-il s’échapper avec Stéphanie et refaire sa vie en Argentine ou au Mexique.
— Monsieur Doyel, intervint Luc Zernac, comme s’il devinait ses pensées. Je vous conseille de vous rendre afin de vous expliquer sur cet enlèvement.
Tenté de lui dire d’aller se faire voir avant de filer, il remarqua trois hommes qui fendaient la foule pour se diriger vers lui. L’un d’eux glissait déjà la main sous son blouson pour attraper son arme. Trop tard pour fuir. Ses gardes du corps n’intervenaient pas, à coup sûr briefés par ce type qui le désignait du doigt.
— Monsieur Pierre Doyel, lui dit le premier, Police Judiciaire. Veuillez nous accompagner. À compter de ce moment, nous vous plaçons en garde à vue pour des faits de séquestration de mineure de moins de quinze ans, chantage, crime en bande organisée, pour commencer.
Sentant de l’agitation derrière eux, les journalistes s’étaient retournés et commençaient à comprendre ce qui se jouait. Les premiers flashs crépitèrent alors que l’on passait les menottes au candidat le plus prometteur de cette élection. Sa femme protestait avec la plus vive énergie, telle une tigresse, mais on la ceintura et l’emmena sans tarder. L’un des flics récupéra le téléphone à terre et fit le point avec Zernac. Ce dernier lui demanda d’approcher l’appareil de leur suspect et de brancher le haut-parleur.
— Monsieur Doyel, je tenais à ajouter une dernière chose. Celle que je me suis dite, juste avant l’opération de sauvetage. Vous savez, pour gagner une course de fond, il ne s’agit pas de caracoler en tête sur les trois quarts du parcours. Seule compte l’arrivée, où l’on doit tout faire pour être le premier à la franchir. Sauf peut-être à employer les moyens les plus abjects, comme enlever une gosse pour forcer son père à abandonner.
La réponse de Doyel se perdit dans le flot de questions qui coulait sur lui. Prélude au tsunami que ce scoop allait provoquer dans les rédactions du monde entier.
Une fois de plus, elle est super, comme toutes les autres et je me suis faite baiser d’une formidable manière !!! 😆
Attention, il manque des « enter » entre certains dialogues et ça rend la lecture plus complexe durant quelques §.
« sa cote d’impopularité battait des records sans précédent » = un air de déjà vu 🙄
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Précise ? Ces quoi cette air de déjà vu ?
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La cote de popularité en berne, au plus bas du plus bas, ça ne te fais pas penser à ton préz du moment ?? 😆
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Ah oui, tu as raison !
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Tu l’avais oublié, le Flamby ?? 😆
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Ben, oui !
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Tu avais eu bien raison, il reviendra plus et le nain non plus !
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Pour autant le ou la suivante ne me plait pas non plus !
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On n’aura jamais ce qu’on veut…
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Vive l’anarchie !
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