Comment je me convertie à la BD grâce à La Religion : Rencontre à la Griffe Noire

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A la librairie ils ont, régulièrement, la saugrenue idée de proposer des rencontres et des dédicaces le samedi. Mais, moi je bosse le samedi ! Et en plus c’est la plus grosse journée le samedi en bibliothèque.

Aussi depuis quelques semaines, ma bibliothèque est en travaux, alors c’est plus facile pour moi de poser un jour de congé un samedi. J’en profite un max, je me rattrape de toutes ses années où je n’ai pas pu me rendre en librairie, sur un salon ou à une rencontre parce que j’avais une obligation de service public.

Finalement quand j’y pense, c’est bien une bibliothèque sans lecteur ! Mais non je plaisante, sans lecteur point de bibliothécaire, alors ! Forcément !!!

Bon bref, ce samedi j’ai pris ma journée et je suis allez à la Griffe Noire.

A la Griffe Noire, encore, je vous alliez dire. Ben oui, quoi c’est ma libraire !

Et à la Griffe Noire, ils ont eu la merveilleuse idée de faire venir Tim Willocks.

Qui ça, Tim Willocks ? Mais si vous savez, l’auteur de La Religion, le  fabuleux roman historique . Bon ok, je vais vous rafraîchir la mémoire.

 

       La religion de Tim twWillocks. Traduit de l’anglais par Benjamin Legrand. Paru le 26 mars 2009 chez Sonatine,  23€,  (852 p.) ; 22 x 14 cm

Mai 1565. Malte. Le conflit entre islam et chrétienté bat son plein. Soliman le Magnifique, sultan des Ottomans, a déclaré la guerre sainte à ses ennemis jurés, les chevaliers de l’ordre de Malte. Militaires aguerris, proches des Templiers, ceux-ci désignent leur communauté sous le vocable de «la Religion». Alors qu’un inquisiteur arrive à Malte afin de restaurer le contrôle papal sur l’ordre, l’armada ottomane s’approche de l’archipel. C’est le début d’un des sièges les plus spectaculaires et les plus durs de toute l’histoire militaire.

Dans ce contexte mouvementé, Matthias Tanhauser, mercenaire et marchand d’armes, d’épices et d’opium, accepte d’aider une comtesse française, Carla La Penautier, dans une quête périlleuse. Pour la mener à bien, ils devront affronter les intégrismes de tous bords, dénouer des intrigues politiques et religieuses, et percer des secrets bien gardés.

Sur fond de conflits et de mystères religieux, cet ouvrage follement romanesque et d’une érudition sans faille témoigne d’un sens de l’intrigue remarquable. En explorant la mystérieuse histoire des chevaliers de l’ordre de Malte, Tim Willocks, porté par une langue aussi intense que réaliste, évoque autant Alexandre Dumas qu’Umberto Eco. Un classique immédiat.

twrVous voyez ce Tim Willocks là.  Et comme ils font les choses bien, ils ont invité aussi son traducteur Benjamin Legrand mais aussi Luc Jacamon. Ben oui, parce que La Religion vient d’être adaptée en bande dessinée.

 

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twDonc me voilà à la Griffe Noire, il est 15 heure et la séance de dédicace doit débuter.  Mais comme je m’approche du fonds de la librairie je m’aperçois que je ne suis pas la seule à m’être déplacer car une file d’attente c’est former devant les tables des auteurs. Il y a du monde, et c’est tant mieux. Je m’insère dans la file et j’entame la discussion avec les personnes présentes.
– Bonjour !
twzEt vous vous êtes là pour qui, pour quoi ? Vous avez lu le bouquin ? Vous connaissez l’histoire ? Et l’auteur ? Non, que l’illustrateur ! Ah bon !!!
Et oui il y a dans la file très peu de fans de Tim Willocks, mais des fans de Luc Jacamon et des fous de BD. Serais-je la seule exception.

Bon j’abandonne ma place dans la file, il sera temps que j’y revienne un peu plus tard.

bpSurtout que j’ai aperçu dans la librairie un petit homme que je commence à bien connaître. Alexis Soumachedchi alias Bernard Prou, venu en voisin et ami faire son petit tour lui aussi. Il a eu une excellente idée de passer par là, j’ai quelques bouquins à lui faire dédicacer. Aller Bernard, si on allait prendre un café.  Et prépare ton stylo, tu vas en avoir besoin. Et puis avec Bernard, c’est toujours un agréable moment de partage que l’on passe. Et hop, un gros plus à ce bel après midi qui s’annonce.

 

De retour à la Griffe Noire, je m’avance doucement vers nos auteurs et notre illustrateur. En bout de file j’observe Benjamin Legrand, la tête de ce monsieur ne m’est pas inconnu. mais où ai-je bien pu déjà le rencontrer ?

Jean Edgard Casel qui passe par là, m’explique qu’en plus d’être le scénariste c’est aussi le traducteur de Tim Willocks. – « Il est très connu dans le milieu, me dit-il ! »

Mais oui c’est bien sur ! Il a traduit aussi  Tom Wolfe, Paul Cleave, Robert Ludlum, Kent Haruf, Nelson DeMille, Megan Abbott et  John Grisham aussi. Mais surtout c’est un auteur de polar et de roman d’anticipation. J’ai lu il y a quelques année Le Cul des anges et bien avant ça La Mécanique des ombres mais aussi Lovely Rita et La Face perdue de la lune.  Bien sur que sa tête ne m’est pas inconnue ?

Aussi arrive mon tour, et  si jusque là les lecteurs étaient plutôt mutiques, cette fois, ils vont l’un et l’autre  devoir répondre à quelques questions. Vous me connaissez, je suis curieuse de nature. Après avoir expliquer que j’étais là avant tout pour le bouquin de Tim Willocks que j’ai adoré, (Ma petite chronique de La Religion Ici si vous voulez tout savoir.) je demande  :

-Qui a bien pu avoir l’idée saugrenue d’adapté un tel pavé en bande dessinée ? 
-C’est une commande de l’éditeur « Casterman », me répond Benjamin Legrand. Ils ont acheté les droits d’adaptation et je me suis proposé comme scénariste. Je connais bien maintenant l’univers de Tim. Luc a lu le roman et il a été captivé aussi il a voulu et n’a laissé le soin à personne d’autre que lui pour illustré mon scénario.
-ça n’a pas pu être simple de transposer ce roman tellement il est foisonnant
-Effectivement, je voulais faire ressentir toute l’intensité de ce texte. Je ne voulais pas trahir les propos de Tim, mais il m’a fallu faire des coupes, c’est si dense. J’ai essayé de garder cette force d’évocation qu’à Tim dans son écriture. Il nous fallait retranscrire tout cela à travers les dessins et les dialogues. Je crois que l’on a bien réussi avec ce premier tome car Tim est très content du résultat.
-Puis-je vous demandez de dire à Tim toute l’admiration que j’ai pour lui et pour les livres qu’il nous a donnée à lire. J’en profite j’ai son traducteur comme interprète. Et aussi s’il veut bien me dédicacer Les douze enfants de Paris . (Là je sors le livre de ma sac à dos) 

 

Là Tim me remercie, me demande mon nom. Je le remercie à mon tour des émotions qu’il m’a fait vivre à travers ces différents bouquins. Benjamin lui traduit mes remerciement qu’il trouve très jolis. Nous papotons un peu autour des titres de Tim.

Jacamon a fini ces dessins à sa dédicace sur les 2 albums que je lui ai tendu. C’est à Tim et puis à Benjamin de jouer.

J’interroge donc l’illustrateur :

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-Luc; si j’ai bien compris, la lecture du livre de Tim vous a tellement plu que vous n’avez laisser le soin à personne d’autre de faire l’illustration.
-Oui j’ai trouvé que ce livre dense était tellement visuel que j’ai en le lisant commencer à entrevoir les dessins qui pourraient l’illustrer.
-Je vois que vous crayonné avant d’attaquer votre dessin alors que visiblement vous avez le trait sur, pourquoi ?
-c’est simplement pour me rassurer. C’est vrai que souvent j’en aurais surement pas besoin mais…Et puis comme vous le voyez c’est juste une esquisse au crayon, c’est avec le feutre que j’affine les traits des personnages.
-Justement les personnages comment les avez vous imaginés ?
-Dans le livre Tim nous propose des héros avec de vrais caractères. Il ne les décrit pas physiquement, non ! D’ailleurs il me disait qu’il avait une vision très floue de ses personnages en revanche il les connaissait très bien. 
-L’image que vous vous êtes fait de ceux-ci à la lecture est-elle la même que celle que vous avez dessinée ?
-Non pas tout à fait même si durant la lecture je me les imaginais très bien. Regardez Tanhausser, il est à la fois bon et cruel. Pas facile de mettre en dessin un homme aussi contrasté. Tim en voyant la couverture m’a fait remarqué que les yeux de Tanhausser reflétés bien sa double personnalité. Et en effet si vous regarder bien, il y en a un qui est terrifiant et l’autre on pourrait croire qu’il va pleurer. Cachez successivement un œil puis l’autre…
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– Ah oui ! C’est un effet voulu ? twp
-Non, mais je crois sincèrement que c’est mon inconscient de dessinateur qui a parlé à travers ma main et mon dessin. Je le voulais ainsi !
-Bravo c’est réussi, je crois que je vais aimé cette bande déssinée m^me si je ne suis pas très doué pour lire des BD !
-Merci c’est un beau compliment.

 

Pas facile de discuter avec nos auteurs, scénaristes et illustrateurs alors que les fans font la queue pour avoir un beau dessin et une belle dédicace.

Mais ce fut une super idée que de réunir c’est trois là en m^me temps. Bien joué, Jean, bien joué la Griffe Noire.

Cela restera un très bel après midi de dédicace et plus si affinité.

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5 réflexions sur “Comment je me convertie à la BD grâce à La Religion : Rencontre à la Griffe Noire

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