La griffe du chien de Don Winslow : Le chouchou du week end

    gdcLe livre : La griffe du chien de Don Winslow. Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Freddy Michalski. Paru le 24 octobre 2007 chez Fayard dans la collection Fayard Noir.  (765 p.) ; 24 x 16 cm.

gdcRéédité en poche le 13 novembre 2008 chez Points dans la collection Points Policiers. 9€70 ;  (826 p.) ; 18 x 11 cm

4e de couv :

L’agent de la DEA Art Keller, Seigneur de la frontière américano-mexicaine, a juré sur la tombe de son adjoint d’employer tous les moyens, légaux ou illégaux, pour mettre un terme au trafic qui inonde son pays. Le Seigneur de la drogue Miguel Angel Barrera, puis ses neveux Adán et Raúl répliquent dans le sang et écrasent quiconque, ami ou ennemi, leur barre le chemin.

Callan, un Irlandais né au coeur de la mafia new-yorkaise, devenu tueur, puis mercenaire presque malgré lui ; le père Juan Parada, archevêque de Guadalajara, qui lutte auprès des plus hautes autorités de l’Église pour la survie de centaines de milliers d’Indiens anéantis par la guérilla, chassés de leurs terres, empoisonnés par les produits chimiques ; son amie Nora, qui use de ses charmes tarifés et de son tempérament hors du commun pour faire et défaire alliances, marchés et compromis…

Tous jouent une partie mortelle sur un échiquier grand comme le monde. Depuis les jungles d’Amérique centrale, la Federación Barrera distille un poison qui conduit à la folie des hommes. Ni la justice ni la foi ne veulent plus rien dire. L’instinct seul s’impose : celui qui tue, celui qui sauve.

 

gdcL’auteur : Né à New York en 1953, Don Winslow a été détective privé avant de devenir un auteur majeur du thriller américain. Il a reçu le Shamus Award à deux reprises et a été plusieurs fois adapté à Hollywood.La Griffe du chien illumine une réalité atroce : la Guerre contre la Drogue, menée et perdue par les États-Unis, entre 1975 et l’an 2000.
«Le plus grand roman sur la drogue jamais écrit. Un roman effrayant et triste, une vision grandiose de l’Enfer et de toutes les folies qui le bordent.» (James Ellroy)

 

Extrait :
– Un milliard sept cent millions de dollars pour empoisonner les enfants ? demanda Art à Hobbs quand ils remontent dans la jeep.
– Nous sommes en guerre. Ce n’est pas le moment de faire la fine bouche, Arthur. C’est aussi votre guerre. Puis-je vous rappeler qu’il s’agit ici de la cocaïne qui a porté au pouvoir des hommes tels que Adán Barrera ? Que c’est l’argent de cette cocaïne qui a acheté les balles utilisées à El Sauzal ?
Je n’ai pas besoin qu’on me le rappelle, songe Art.

Le post-it de Ge

gdcAlors que vient de sortir Cartel, presque dix ans plus tard, la suite de La griffe du Chien, que j’ai entre les mais dont je n’ose pas encore ouvrir les pages, je voulais revenir rapidement sur le premier opus qui a été pour moi un grand choc et une pure révélation de ce que pouvais être un roman noir actuel.

La griffe du chien est bien plus qu’un roman policier, qu’un roman noir, qu’un thriller…C’est tout cela  et même c’est bien au-delà. La griffe du chien, est un polar culte. Ce pourrait-être Le polar absolu

 La griffe du chien c’est l’histoire Art Keller, agent de la DEA (Drug Enforcement Agency), qui est chargé de mettre un terme au trafic de drogue et d’armes par tous les moyens possibles.

Art Keller, le «seigneur de la frontière», est en guerre contre les narcotrafiquants qui gangrènent le Mexique.

Adán et Raúl Barrera, les «seigneurs des cieux», règnent sans partage sur les sicarios, des tueurs armés recrutés dans les quartiers les plus démunis. Contre une poignée de dollars et un shoot d’héroïne, ils assassinent policiers, députés et archevêques. La guerre est sans pitié.

 Mais le Seigneur de la frontière américano-mexicaine, Art Keller, l’agent de la DEA, l’a juré sur la tombe de son adjoint : il emploiera tous les moyens, légaux ou illégaux, pour mettre à terre les barons de la drogue qui menace les Etats Unis.

S’étendant de 1975 à 2004, cette gigantesque fresque inspirée de l’histoire de la DEA,  de la CIA, et des pouvoirs politiques  en place ( tant aux Etats-Unis, qu’en Bolivie,  ou encore au Guatemala) mêle habillement  fiction et réalité.

Nous allons plonger chez les trafiquants de cocaïne, chez les FARC, chez les indiens victimes de cette guérilla. Nous allons rentrer dans l’un des  conflit le plus meurtrier de la planète. Un conflit pas seulement contre les narcos trafiquants mais aussi contre les l’émergence d’une force politique communiste en Amérique centrale. Une guerre géopolitique. Des états dans l’Etat, des mafias en forme de superpuissance. 

Don Winslow a une formation d’historien, il a aussi été détective et avec la griffe du chien c’est la fiction qui rentre dans l’Histoire. Ou peut-être l’inverse !

La griffe du chien est un roman dur, âpre et d’une violence extrême qui reflète parfaitement la réalité qui souvent comme ici dépasse la fiction.

Un putain de coup de coeur

44 réflexions sur “La griffe du chien de Don Winslow : Le chouchou du week end

  1. Le Polar absolu ? Je vais vraiment devoir le lire alors ! LOL … Commencé il y a quelques années, je l’ai mis de côté (pas le bon moment ?) et puis je l’ai oublié ! Je m’aperçois que je suis passé à côté d’un Incontournable … je vais remédier à cette lacune très prochainement … 😉
    Merci de m’avoir redonné l’envie … 🙂

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  2. Bon dimanche,
    Ouvre, ouvre la suite, rapidement, c’est géant et n’aie pas peur. Tu vas être époustouflée.
    Il est meilleur que le premier tome. J’ai été fouiller dans google, pour lire les cartes géographiques, découvrir les cartels, les villes, les régions du pays. Où se trouvent les lieux cités. Les noms sont inspirés de ces endroits 🙂

    Entre mi-docu et mi-fiction, j’opte pour un véritable témoignage et une grande dénonciation pour ce premier tome de l’explosion de cette drogue née des champs d’opium qui ont été rasés pour gagner plus, toujours plus. Car l’argent est la clé de voûte de ces deux romans. Les moments trash, et bien je les ai surmontés dans le deuxième volet. Je ne pourrais pas voir cela à la télé. C’est horrible, pas d’autres mots. Immondes, et pour du fric. Heureusement l’auteur ne s’appesantit pas trop. Il dénonce ces tortures, c’est ainsi que j’ai vécu les deux romans.

    En lisant le deuxième tome, je mets en parallèle ce trafic, et nos politiciens. Comme tout le monde est corrompu, en haut de l’échelle, les banquiers aussi, bref tout le monde jusqu’au…..chut je ne dirai rien, mais je ne suis qu’à 60 % du deuxième volume, c’est sincèrement à me conforter dans la corruption dans tous les domaines.
    Bien entendu, ici il s’agit de drogue, d’une véritable organisation pyramidale qui se transforme en autre organisation et ceci en découvrant les mots. Lorsque j’ai eu fini ce livre ci, j’avais hésité.
    Pas très longtemps pour acheter le deuxième tome. J’ai pas pu résister et je n’ai aucun regret. Je lis à mon rythme. Quant à la situation politique de ce pays, je découvre et je me pose plein de questions. J’ai pas le temps de faire une étude approfondie du sujet. Qu’est ce que cela doit être passionnant, et puis s’envolent en fumée nos quelques illusions de plages ensoleillées générées par les dépliants touristiques éventuels.

    Don Winslow écrit fabuleusement bien. Et comme lu chez les critiques avec un style si abordable. Juste les noms à retenir, pour moi un peu difficile. Mais tant pis, cela n’enlève en rien, de retenir que du positif, sur le fonds, la forme, le sujet. Merci à Pierre Faverolle ou Blacnovel1 de m’avoir suggéré le premier tome. Le deuxième va tellement de soi 🙂
    C’est vrai qu’il y a du suspens. Et c’est tant mieux. La construction du livre sort un peu des sentiers battus de ce type de lecture et ce n’est que du pur bonheur. Une plongée dans ces cartels, en apnée, en ce qui me concerne.

    Je sais mes commentaires sont toujours très longs. Désolée 🙂 Je suis dans le sujet « à donf » là 🙂 Alors c’est encore bien frais. J’ai hâte de lire la suite. Je vais être triste en quittant le livre, je le sens….Pénible ce sera de passer à un autre sujet. Je sais que tu peux me comprendre.
    Amicalement.
    Geneviève

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    • Bonsoir Pierre,
      Je comprends ce que tu écris. Lorsque j’ai publié mon commentaire en ces lieux, je me suis dit : « Pfff !! c’est nul, pas exactement ce que je ressentais. »
      Il y a tellement à dire, à écrire. C’est pour cela que c’est fabuleux dans cet univers. Bon je suis à 70 %. J’ai peur d’arriver à la dernière page.
      Je pense qu’il serait nécessaire d’écrire un autre roman pour commenter ces deux tomes 🙂
      En tout cas je me régale encore….. et merci à toi pour ta chronique également et pour me l’avoir conseillé. Et puis j’ai osé y plonger. La drogue et moi, bof, de chez bof, pas trop mon truc. Et puis, et puis….. c’est incroyable ce que l’auteur accomplit. J’avoue être bon public dans ce sens. J’absorbe….non…non pas la met, ni les reste…..que d’horribles sucreries 😆
      J’ai lu que Don Winslow avait une formation d’historien et avait été détective. Je me pose la question de savoir comment il a écrit son histoire ? En allant sur place pour décrire avec autant de précisions tous les alentours des lieux. ? Cela ne m’étonne pas qu’il y ait eu dix ans entre les deux livres. Nager ainsi en eaux troubles, j’y rencontre de grands cinéastes. Car sur les mots il met également les images qui se forment dans mon cerveau. Et là bravo à lui.
      Biz. A bientôt 🙂

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