Cygnis de Vincent Gessler. Paru le 26 mars 2010 chez Atalante dans la collection La dentelle du cygne. 14€50 ; (244 p.) ; 20 x 15 cm.
Est-ce le ciel ou la forêt ? Un fourmillement frémit à la limite de son champ de conscience, sensation familière associée au danger. Il se redresse à demi et s’empare de son fusil. Ses oreilles bourdonnent. L’oeil à la lunette, il fait défiler différents modes de vision. Au-delà de l’espace délimité par l’ouverture de l’abri s’étend la forêt. Et au milieu, bien droit sous la pluie, un robot solitaire. Il n’a pas d’arme et se contente de regarder Syn dans les yeux.
C’est l’histoire de Syn, un trappeur accompagné de son loup au pelage greffé de bandes synthétiques, dans un monde de ruines technologiques. La menace est partout, une guerre se déclare mais Syn ne veut plus tuer ses semblables…
Seule la science-fiction peut nous donner ce vertige d’être des archéologues du futur. Dans une langue raffinée, Vincent Gessler réussit son pari de nous envoûter par son récit âpre et exaltant de l’éternelle recherche des origines.
L’auteur : Vincent Gessler est né le 26 novembre 1976 à Sierre. C’est un écrivain et scénariste suisse. Il vit à Genève. où il a suivi des études de Lettres (Master spécialisé en histoire médiévale). Ce « passionné d’histoire et de sciences » a, entre autres, pour centres d’intérêt l’archéologie et le jeu vidéo. Dans sa jeunesse, il affirme avoir baigné « dans la proximité des livres et de la lecture », mais il décide de se consacrer à l’écriture après « le décès d’un ami très proche » avec lequel il avait un « imaginaire commun ». Après avoir publié une poignée de nouvelles ici et là, Cygnis est son premier roman.
Citation :
Après les erreurs de vos pères, l’homme a oublié. Il n’a gardé que les impressions et les craintes, mais il reproduit ce qu’on lui a légué. Il impose ses désirs par la force: il est à la fois à la mesure et à la démesure de son héritage. L’humanité doit être élevée comme un enfant qui apprend à marcher.
Le post it de Ge la bibliothécaire
Au coeur de la forêt vivent des démons de métal. Les hommes se sont réunis en communautés tribales. La vie de Syn, un trappeur accompagné de son chien, va basculer lorsqu’une étrange machine enfouie dans la glace se réveille.
Parmi les ruines d’un monde post-apocalyptique, survivent au jour le jour des hommes qui ont oublié leur passé.
Si la trame parait classique, ce roman se distingue des autres par son style littéraire recherché, qui fait de notre lecture un véritable rêve éveillé. Cygnis est un conte fantastique et philosophique.
L’auteur sait distiller avec art les indices nous permettant de comprendre peu à peu l’histoire de cette civilisation humaine jusqu’aux dernières révélations.
Il réussit à nous faire partager les émotions des personnages à travers d’incroyables descriptions métaphoriques et oniriques, qui sont autant de petites touches de couleur qui dévoilent peu à peu l’esquisse d’une Fresque grandiose.
Cygnis est une quête initiatique
« Une antique construction s’élève entre les arbres, ancienne chaussée rehaussée de piliers en béton érodés par le temps et la guerre. Les racines ont poussé entre les supports, soulevant des sections de la ruine qui se sont affaissées. Syn s’étonne de la longévité des ouvrages d’autrefois. Ce qui est conçu pour la guerre dure plus longtemps. Si l’on se donne la peine d’escalader les montants sur une dizaine de mètres, on découvre une surface plane et rectiligne, une sorte de route artificielle suspendue recouverte de quelques centimètres d’humus où poussent les herbes, mousses, arbustes bas. Le squelette d’une épave est parfois visible, envahi de plantes grimpantes ou de nids d’animaux abandonnés.
Son adolescence et son enfance sont pleines d’images comme celle-ci. Les enfants passent leur temps à remuer les reliques du passé dans l’espoir de trouver des machines intactes. Ils parcourent les ruines au mépris du danger, s’enfoncent dans la forêt et, quand ils croisent un diasol, ils fuient ou meurent. Il n’y a pas d’alternative, mais Syn a toujours eu de la chance. »
[…] Retrouvez ICI l’avis sur Cygnis […]
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Quel magnifique roman de SF ! Malheureusement, après un second roman très différent, l’auteur a disparu de la circulation…
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Oui, malheureusement car le second est excellent aussi !
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J’avais moins aimé, mais il était pas mal
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Je crois que je l’ai dans mes notes de lecture de l’époque aussi celui là mais il me semble que j’avais beaucoup aimé aussi ! Je vais vérifier. 😉
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Le chien n’est pas blessé durant la lecture ?? Sinon, je lis pas 😀
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Moi non plus j’aime pas quand on fait du mal au animaux !Les mecs, eux ils peuvent s’entretuer, c’est leur destin après tout !
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Je suis comme toi !
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Pourquoi cela me m’étonne-t-il pas dame Belette ! hahaha 😛
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Les grands esprits se rencontrent toujours !
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Et nous sommes deux grands esprits, hihi lol
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Avec des poids plumes parce que l’esprit, ça ne pèse rien.
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Hihi, comme cela ça me change un peu ! lol
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Ça fait du bien !
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Aussi, oui !
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😉
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hihi 😉
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haha
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Héhé nous sommes presque raccord là à une voyelle près !
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Une voyelle change tout ! Hippocrate et hypocrite, par exemple (mon préféré). PTDR
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Oui mais seulement à l’oral alors !
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C’est toujours mieux oral…. je sors !
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Et voilà, notre Belette lubrique est de retour !
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Elle n’est jamais loin tu sais !!
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Elle passe m^me souvent en tête ces derniers temps, non ?
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Ah, tu as remarqué aussi ?? 😆
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Oui, on peut pas dire que tu sois en hibernation en ce début d’automne !
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J’hiberne juste quand je suis malade et dès que je redis des conneries ou des cochoncetés, tout le monde sait que je vais mieux 😉
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Alors en ce moment tu pète la forme ! PTDR
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Pas de trop, mais bon, dans ma tête, vu le nombre, il y en a toujours un en super forme !
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Ah voilà, c’est ça, du coup je ne sais plus à qui je m’adresse, pas simple !
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Bah, dans le fond, même si c’est une autre entité qui est aux commandes, le fond reste le même : pas sérieuse, déconneuse, cochonneuse…
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Cochonneuse encore un néologisme que j’aime bien ! 😉
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Moi aussi !
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héhé, et il te va si bien, mdr 😉
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On le dirait inventé pour moi, ce néologisme !
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Mais il l’est ! Crois moi 😉
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Chouette !
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ouais !
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