Bonjour à tous. Aujourd’hui nous venons vous parler du « petit livre bleu ». Et pour vous en parler, nous nous y mettons à deux. Vous aurez donc 2 avis pour le prix d’1.
Celui de Nadia et le mien.
Le livre : La compassion du diable de Fabio M. Mitchelli. Paru le 27 octobre 2014 aux Editions Fleur sauvage. 19€90 ; (373 p.) ; 20 x 13 cm
Réédité en poche le 18 mars 2016 chez Milady dans la collection Milady Thriller. 7€60 ; (373 p.) ; 18 x 11 cm
4e de couv :
1963 – Une nuit dans l’Ohio… impulsive.
Suivront des corps, dans des barils en plastique.
1981 – Deux enquêteurs, hantés par leur passé.
Le cannibale de Cleveland… et vous.
Votre compassion… celle pour le diable.
« Avec La Compassion Du Diable, Fabio M. Mitchelli nous offre son texte le plus abouti… » – Du Bruit Dans Les Oreilles
« Une plongée terrifiante dans l’esprit d’un serial killer, une lecture dont vous ne sortirez pas intact. » – Bernard Minier
L’auteur : Fabio.M.Mitchelli est né en 1973, à Vienne (Isère). Il intègre une école de jazz en 1997, à Lyon, et sera intermittent du spectacle pendant près de huit ans. Après s’être complètement détourné de la scène musicale en 2005, il se consacre aujourd’hui à l’écriture de thrillers fantastiques. Ses goûts prononcés pour le cinéma fantastique et policier, vont déterminer son orientation littéraire quant à ses choix d’écriture.
L’extrait de Nadia :
« Cela aurait pu rester une affaire banale , une infraction industrielle de plus . Tout aurait pu laisser croire qu’il s’agissait de deux caissons de déchets toxiques provenant d’une des raffineries ou usines du coin. Cela aurait pu être une de ces nombreuses affaires qui faisait rager le microcosme écologique de la ville. Cela aurait pu…Seulement , l’un des deux conteneurs avait été éventré par le godet et son couvercle métallique avait sauté.
Aussi abominable que spectaculaire , la scène dégageait une atmosphère quasi occulte , irréaliste.
Un corps avait été introduit dans le compartiment . «
L’ avis de Nadia :
Inspiré de l’histoire de Jeffrey Dahmer … Des corps sont retrouvés atrocement mutilés , enfermés dans des caissons de déchets toxiques dans un parc national.. Des corps retrouvés , dans le vide sanitaire d’une maison , eux aussi , atrocement mutilés .. une chasse à l’homme s’engage alors .
L’avertissement des premières pages de « la compassion du diable » n’est pas vain . Certains passages sont durs , il faut avoir le cœur bien accroché. Cependant , grâce aux qualités d’écriture de Fabio Mitchelli , qui réussit le bon dosage de ce type de description , le lecteur poursuit sa lecture. Le style est quelque peu journalistique et pourtant , les personnages sont attachants , « Le » personnage est attachant. La construction du récit sur des périodes différentes est habile et contribue au suspens haletant.
Personne ne sort indemne d’une lecture comme celle-ci …
L’extrait de Geneviève :
« Ces actes cruels qu’il infligeait à ses victimes lui permettaient de replonger dans ce qui avait été son enfance, son enfance solitaire et troublée.
Enfant, il aimait disséquer de petits animaux. Une fois plongé dans le monde adulte, Blake avait transposé cette passion, transféré ce désir d’examiner l’intérieur d’un corps chez l’être humain. De pulsion sexuelle, cette pulsion était devenue meurtrière.
Le plaisir de pénétrer un corps, non seulement avec le sexe mais aussi avec la vue, et ainsi jouir de cette possession ne lui avait pas suffi bien longtemps. »(…)
« Ce désir, celui de posséder un corps sur lequel il avait tant fantasmé, n’était jamais aussi fort, aussi puissant que celui qui apparaissait dans ses songes. Il voyait chaque fois ce jeune homme, à peine âgé de vingt ans, allongé près de lui dans son lit. Ce qui le faisait frémir, ce n’était pas tant le fait que le jeune homme soit entièrement nu et offert, mais plutôt le fait qu’il soit mort, immobile, à son entière merci. Ce qu’il désirait plus que tout c’était de posséder ce corps, de s’en délecter sexuellement et d’en disposer à sa guise. »
Le post-It de Ge :
En 1963, dans l’Ohio, deux corps sont retrouvés dans des barils. En 1981, deux enquêteurs sont hantés par l’affaire du cannibale de Cleveland.
« Blake fuyait la solitude, mais elle le rattrapait toujours, l’écrasait, l’étouffait. La seule façon de lutter, c’était de garder à tout jamais avec lui, en lui, les chairs de ses victimes… »
Deux flics, un tueur et des corps horriblement torturés, abandonnés au fond d’une rivière ou dans le vide sanitaire d’une maison. Démembrés, amputés, humiliés.
Une traque à bout de souffle, mêlant présent et passé, sur les traces d’un tueur « par amour ».
Dans ce thriller psychologique Fabio Mitchelli cherche à disséquer une âme diabolique. Pour cela il trouve quelques beaux stratagèmes. Quelques petits trucs bien senti. Il imagine par exemple un jumeau au criminel. Un jumeau qui va faire les frais de son double déjà diabolique et criminel dès le ventre de la mère.
Inspiré du parcours sanglant du serial killer américain Jeffrey Dahmer, La Compassion du diable est un thriller brutal, trop pour moi sans doute. Et pourtant je ne suis pas une oie blanche, loin de là ! Mais Jeffrey Dahmer est un personnage effrayant pour qui connait un peu son histoire. J’ai eu des nausées en lisant ce livre, c’est sans doute que l’auteur a réussi son coup. Mais personnellement, je trouvais ces descriptions trop réalistes. Un sentiment malsain de voyeurisme s’est emparé de moi.
Dahmer, « le cannibale de Milwaukee » est un personnage complexe. L’auteur utilise la panoplie complète des perversités de celui-ci pour faire vivre son propre protagoniste. Et il a déplacé les faits. Les transposant du Wisconsin à l’Ohio. Du lac Michigan au lac Erié. Le « cannibale de Milwaukee » devenant le « cannibale de Cleveland ».
Et ce changement de lieu m’a fait penser à un autre serial killer, plus récent celui-ci, puisque sévissant à la fin des années 2000 : Anthony Sowell, un tueur en série qui avait conservé les cadavres en décomposition de 11 femmes dans et à proximité de sa maison. D’ailleurs l’auteur ne se cachent pas de s’être inspiré de ces deux monstres.
Un avis au lecteurs nous prévient avant même l’entame du livre :
« Tous les roman prennent leur racines dans une semi-réalité plus ou moins restructurée. Certain passage de ce récit s’appuient sur des fits divers qui se sont réellement déroulés aux Etats-Unis. Certains scènes de ce roman évoquent également des articles parus antérieurement dans la presse ou sur des sites internet spécialisés.
Cet ouvrage s’inspire de la vie de Jeffrey Dahmer et de sa folie meurtrière, ainsi que de la série de meurtres perpétrée par Antony Sowell qui a frappé la ville de Cleveland dans l’état de l’Ohio, aux Etats-Unis, en 2009, mais ne relate uniquement que des faits de fiction.
L’auteur précise également que certaines narrations peuvent parfois heurter la sensibilité des plus jeunes. «
Je n’en ai entendu que du bien. Il est dans ma PAL. J’espère pouvoir le lire en vacances le mois prochain.
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Moi je suis beaucoup plus mitigé, enfin tu l’as lu. Mais je te laisses te faire ton avis en le lisant. J’aimerai savoir après si tu es enthousiasme ou si comme moi tu y mets des bémols 😉
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J’espère pouvoir te dire cela rapidement alors.
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ah oui ce serait super cool 🙂
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Je ne sais pas si ça me tente… Je n’aime plus les thrillers gores depuis très longtemps.
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C’est pas très gore en fait !
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ha ! ça change peut être tout
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Mais ça reste du pure thriller !
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