Rencontre avec Jérôme Leroy ce samedi matin à la Bibliothèque Glacière-Marina Tsvetaïeva dans le cadre du festival Paris Polar.
Petite biblio de l’auteur :
En une trentaine de livres, il a abordé de nombreux genres littéraires. Si le début de son œuvre se caractérise par une certaine inspiration autobiographique comme dans «L’Orange de Malte» ou «Le Cimetière des plaisirs», Jérôme Leroy montre très vite une prédilection pour la littérature de genre. Il aborde ainsi le roman noir avec «Monnaie bleue» ou l’anticipation avec «Bref rapport sur une très fugitive beauté», «Le Cadavre du jeune homme dans les fleurs rouges» ou encore «La Minute prescrite pour l’assaut».
Les thèmes abordés dans les livres de Jérôme Leroy relèvent souvent de la critique sociale et du refus d’un monde de plus en plus déshumanisé, déchiré par la guerre de tous contre tous et les crises écologiques. Il s’inscrit, par cela, dans la tradition du néopolar. Mais son goût pour les références littéraires, la poésie ainsi que sa nostalgie mêlée parfois à un humour ravageur en font un écrivain difficilement classable.
Il consacre un essai et un roman hommage («En harmonie») à son ami Frédéric Fajardie, mort en 2008. Il publie en 2011 «Le Bloc» à la Série noire, qui rencontre un vif succès critique et public. Ce roman, qui aborde de manière nouvelle la montée de l’extrême droite ces trente dernières années, reçoit le prix Michel Lebrun en 2012. Il poursuit avec L’ange gardien son exploration d’une société en crise. Il est également l’auteur de recueils de poésie et écrit des romans noirs pour les adolescents.
Quelques éléments de réponses durant la rencontre
Jérôme Leroy nous explique qu’il est un écrivain de roman noir que le roman policier c’est pas sa came.
« Le roman policier est le roman de l’ordre. Il y a un meutre, un enlèvement, un problème qui vient contrarier cet ordre établi. Un policier,un détective va venir remettre tout en ordre en résolvant l’affaire. La socièté peut reprendre son cours, l’ordre est rétabli.
Le roman noir lui est le roman du désordre. Il constate que la société va pas bien, qu’elle n’est pas parfaite. Et il se fait témoin de ce désordre. Il le constate, l’expose. L’écrivain de roman noir n’est pas là pour apporter une réponse à ce désordre. Il le signale juste, il tire le signal d’alarme.
D’ailleurs dans une société qui se veut parfaite il n’y a pas de littérature noire. Prenez l’URSS, on ne connait pas de roman noir soviétique, et non, impossible de faire une critique sociale de cette société qui se veut parfaite, c’est pareil en Chine actuellement, Il y a quelques auteurs de roman policier mais pas d’écrivain de roman noir, les seuls que l’on connait vivent à Hong Kong ou mieux à l’étranger comme QIU Xiaolong qui vit aus Etats-Unis
Si Jérôme Leroy refuse l’étiquette d’auteur engagé, il préfère temoin de son temps.
Quand on lui dit que tout de même il y a un peu de prosélitisme dans ses romans , il récuse l’argument : « Non, je ne fais pas dans le cathéchisme »
« Il y a dans le polar français une tradition que l’on qualifiera d’antifasciste primaire. Je voulais clairement m’en démarquer, non sur le plan idéologique, mais esthétique. Les personnages, les récits y sont terriblement caricaturaux tant le désir de diaboliser prime sur toute autre considération. Décrire des gens comme des robots venus de la planète Hitler n’aide pas plus à comprendre les changements de notre société qu’à produire de bonnes histoires. En outre, d’un strict point de vue politique, c’est totalement inefficace, comme on peut s’en rendre compte aujourd’hui… »
« Le Bloc, j’en avais l’idée depuis longtemps. Pour moi, le meilleur moyen de comprendre ce qui s’est passé ces trente dernières années, c’est de regarder l’ascension de l’extrême droite, et de considérer son évolution non pas comme une cause, mais comme le symptôme de ce qui se passe aujourd’hui. » (…)
(…) Depuis 1983 et l’âge de 20 ans, j’ai toujours vu ces gens-là en face de moi. Dans des manifs… On les regardait de très près, on se renseignait beaucoup sur eux. Nous sommes donc devenus, presque à notre corps défendant, des « amateurs éclairés »…
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Je note tout !
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Tu peux c’est que du bon !
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Tu la vends combien ?? Puisque c’est du bon…
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Il faut que j’y réfléchisse 😉
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On va discuter prix…
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Je suis pas bonne pour ça ! non
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Moi oui !
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Chacun ses qualités, héhé 😉
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Chacun son truc ;-))
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Aussi 😉
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Félicie, aussi… ♫
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Non moi c’est pas Félicie, m^me si j’ai rien contre le poil aux pattes.
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Juste en hiver… ;-))
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Vi 😀
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Merci pour cette découverte car j’ai honte de le dire, je n’ai pas encore lu cet auteur…Mais je pense que ma curiosité va vite remédier à cela. Merci maître Jedi
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Pas de honte à avoir Petit Padawan…
Juste de belles découvertes à venir 😉 🙂
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Très intéressant!;)
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Merci miss Stelphique 😉
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C’est passionnant de bout en bout cette rencontre. Je me note cet auteur 🙂
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Et encore il y a encore pas mal de chose à en dire 😉
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J’imagine !
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Ben, tu sais ce que sais, il faut faire au plus synthétique, m^me si j’avoue que j’ai un peu de mal 😉
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C’était parfait 🙂
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Oh merci mister David . 😉 🙂
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