Paris la nuit / Jérémie Guez

Mes petites lectures

Jérémie Guez pendant le salon du polar de Montigny les Cormeilles en 2012

$$ $Le livre : Paris la nuit / Jérémie Guez. Paru le 9 février 2011chez la Tengo Editions. 12€50; (108 p.) ; 19 x 14 cm

Réédité en poche chez J’ai Lu le 7 mars 2012. 4€70 ; (125 p.) ; 18 x 11 cm

4e de couv :

Paris la nuit

Abraham est un fils de la rue. Avec Goran, son ami d’enfance, il partage défonces, embrouilles et petites combines. Dealer à l’occasion pour assouvir ses propres besoins, il erre dans les rues de la Goutte d’Or à Paris, conscient que sa vie s’enfuit dans une direction toujours plus sombre, sans issue. À l’occasion d’une de leurs nombreuses virées dans un bar de la capitale, ils découvrent une salle de jeu clandestine qu’ils décident de braquer. Mais les truands ne vont pas les laisser s’en sortir indemnes. Vient alors le temps de la fuite de la planque, puis de la traque…

Paris la nuit est le premier roman de Jérémie Guez et le premier opus de sa trilogie parisienne.

Jérémie Guez pendant le salon du polar de Montigny les Cormeilles en 2012L’auteur :

Jérémie Guez est né au Sables d’Olonne , le 17/05/1988 .

Il grandit à Nantes avant de rejoindre Paris pour suivre ses études et terminer son roman. A l’âge de 16 ans, il commence à écrire « Paris la nuit ».
Fasciné par le Nord de Paris – Pigalle, Barbès, Belleville – de cinéma et de littérature noire américaine, Jérémie Guez mêle écriture documentaire et références fictionnelles.
Les droits d’adaptation au cinéma de ses œuvres ont été achetés par des producteurs français.
« Balancé dans les cordes » a reçu le Prix SNCF du polar 2013.
Il a participé à l’écriture du film biographique français « Yves Saint Laurent » réalisé par Jalil Lespert, sorti le 8 janvier 2014.
Jeune auteur de talent, il pose avec Paris la nuit, la première pierre d’un triptyque, dont Paris est le personnage central : de Barbès à Belleville en passant par le XVIe arrondissement. Le deuxième opus, Balancé dans les cordes, est publié aux Éditions La Tengo.

Extrait :

« – Je veux qu’on braque les types du bar. Je suis sûr que c’est un coup facile a organiser et qu’on peut récolter un maximum d’oseille sans prendre trop de risques. Ces types, ils ne vont pas porter plainte, tu comprends, et puis cet argent c’est pas grand chose pour eux. Il suffira de partir quelques semaines et puis tout va se tasser et on reviendra comme si de rien n’était
– Je sais déjà tout ça, Abe… je ne sais juste pas si on doit le faire.
– T’es con ou quoi, cet argent nous tend les bras… fais ce que tu veux, moi je vais en parler aux autres.
– Je ne te parle pas d’argent là, je veux juste savoir si tu es vraiment prêt a rentrer dans un bar cagoulé avec une arme à la main. Tu te souviens de mon frère, du bonhomme que c’était, je l’ai vu vomir avant de monter ses coups.
– Bien sûr que j’ai peur…
– Ce n’est pas seulement une question de peur… si on réussit à obtenir de I’argent avec des armes, nos vies vont changer.
– Mais non, il n’y aura pas de changements, on ne sera même pas recherchés par la police. On entre et on sort, ça ne va pas plus loin que ça.
– Abraham, tu ne le sais pas encore, mais si tu sors d’ici indemne, tu banderas tellement que tu recommenceras. »

Le post-it de Ge

Abraham, un petit dealer du quartier de Belleville où il a grandi, passe le plus clair de son temps à la recherche de clients et traîne le soir dans les bars. Un jour, il voit une occasion unique de s’émanciper de son quotidien en braquant une salle de jeux illégale. Il décide de monter le coup avec ses amis du quartier.

Dans ce court roman sans fioriture, Jérémy Guez nous décrit la descente aux enfers de deux petites frappes parisiennes. A vouloir jouer dans la cour des grands, ils vont se brûler les ailes. Et c’est sans complaisance et sans misérabilisme que l?auteur raconte cette histoire abrupte dans un style direct qui colle parfaitement à cette chronique noire et sociale. Un jeune auteur à découvrir.

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