Je tue les enfants français dans les jardins de Marie Neuser : L’avis de Jean Luc

Chronique de lecteurs

Aujourd’hui c’est une nouvelle fois Jean Luc qui vient nous parler d’un de nos coup de coeur.

Et c’est la 7e chronique de lecteurs

Dernier coup de coeur :

9782266238427,0-2266547 9782364760004,0-1236267 Le livre : Je tue les enfants français dans les jardins de Marie Neuser . Paru le 11 septembre 2014 chez Pocket.  5€30  ;  (151 p.) ; 18 x 11 cm

4e de couv :

Lisa, jeune prof d’italien, a du mal avec ses élèves. Chahuts, insultes, affrontements, menaces, la tension monte et quelques éléments récalcitrants rendent sa vie littéralement insupportable, à l’intérieur du lycée aussi bien que dehors.

Lisa se sent seule et en danger, encore plus lorsque la seule élève sur qui elle comptait se suicide pour éviter un mariage forcé.

Après avoir essuyé jour après jour les insultes les plus grossières et intimes, après avoir été molestée devant ses élèves, la jeune enseignante commence à se forger une carapace implacable.

Face aux caïds de sa classe qui la méprisent et la maltraitent, comment la petite prof peut-elle réagir ?

images (22)L’auteur : Marie Neuser, agrégée d’italien, enseigne, vit et écrit à Marseille, sa ville d’origine. Ses deux premiers romans, Je tue les enfants français dans les jardins et Un petit jouet mécanique ont reçu un très bel accueil critique.

extrait : 
Elle me parle souvent des livres qu’elle lit, avec cette petite voix où subsiste l’accent des lointaines montagnes et qui n’oublie jamais le moindre subjonctif. Elle aime Pearl Buck et Daphné du Maurier et me confesse que le soir elle finit ses livres enfouie sous les couvertures, à la lueur d’une lampe de poche. La première fois qu’elle m’avait fait ce récit, j’avais tressailli : tout était revenu d’un coup, mes mécanismes compliqués pour pouvoir, moi aussi, terminer mes livres après l’extinction des feux, la lampe de poche cachée au fond de la table de nuit, le pull roulé en boudin et collé contre la rainure de la porte pour que mes parents ne se doutent de rien. La seule différence entre Samira et moi au même âge, c’est que mes parents m’avaient poussée vers le monde des lettres en m’exhortant à lire sans cesse : la lampe de poche et le boudin étaient une simple question d’horaires de sommeil à respecter. Pour Samira, en revanche, tout était question de transgression. Selon ses parents, une fille ne devait pas lire. Une fille devait s’occuper de la maison jusqu’à l’épuisement et servir les hommes dans le respect de la religion.
Notre Chroniqueur :
unnamed (16)Jean Luc Groner. Depuis tout jeune, je suis un lecteur, ce petit défaut avec l’âge s’est encore affirmé, j’ai commencé par l’aventure, la SF (Le Club des cinq, Jules Vernes, John Brunner et d’autres encore) et maintenant à plus de 50 ans, salarié dans un grand groupe de télécommunication, sortir de la routine et participer à un blog pour partager mes coups de cœur est devenu l’une de mes marottes. Avec environ 70 romans lus dans une année dont un roman policier sur deux, j’ai décidé de donner mon avis de lecteur en toute indépendance et en toute impartialité, et donc voici mes avis…

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Son avis

Marie Neuser avec ce premier roman déménage !
Juste avant de commencer ma critique sur ce roman très atypique, un petit mot pour situer l’auteure : Marie Neuser est enseignante, et elle est agrégée en langue italienne.
Dans ce roman, au titre dérangeant : « Je tue les enfants français dans les jardins », l’auteure nous livre un roman qui dénonce l’insuffisance, l’inefficacité, et l’hypocrisie du système scolaire dans les quartiers difficiles.
Ici en l’occurrence, il s’agit de Marseille ou d’une agglomération proche. L’action se déroule dans un collège en plein cœur d’une cité, avec comme personnage principale, une professeur d’italien débutante.
C’est très bien écrit, les phrases sont percutantes, aiguisées comme une lame de rasoir. Au passage, plusieurs sujets sont traités tels que l’intégration des étrangers, le passage du rôle scolaire de l’école à un rôle éducatif et surtout il s’agit avant tout de la descente aux enfers d’une enseignante livrée en pâture à ses élèves.
C’est comme je l’ai dit, superbement écrit et encore plus terrifiant, ce roman sent le vécut à plein nez !
Pour terminer, un super roman noir mais d’abord un roman sociologique, qui dénonce un système éducatif en perdition dans les quartiers difficiles.

Un roman très court à découvrir

21 réflexions sur “Je tue les enfants français dans les jardins de Marie Neuser : L’avis de Jean Luc

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