Back Up de Paul Colize : La chronique d’Anne Ju

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Pour la deuxième fois,

Anne Ju nous fait le plaisir de chroniquer

un de nos, un des mes coups de cœur de ces dernières années.

unnamed (14)Notre chroniqueuse :   Anne-Ju, bout de femme de 36 ans passé, qui aime être surprise ! Passionnée dans tout ce que je fais, je vis à  fond ce que je peux. La lecture ? il y a quelques années, je n’en voyais pas plus que ça d’intérêt. Mais depuis quelques temps, je dévore encore et encore.

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9782070449682,0-1513914Chronique n°2 pour Collectif Polar 

L’édition du livre lu par Anne JU : BACK UP de Paul Colize : Edition : Pocket ; Prix : 8€ ; Pages : 256

L’édition originale : Paru le 1er mars 2012 à La Manufacture de livres. 19€90 ; (256 p.) ; 23 x 15 cm

4e de couv:

Quel rapport entre la mort en 1967 des musiciens du groupe de rock Pearl Harbor et un SDF renversé par une voiture à Bruxelles en 2010 ? Lorsque l’homme se réveille sur un lit d’hôpital, il est victime du Locked-in Syndrome, incapable de bouger et de communiquer. Pour comprendre ce qui lui est arrivé, il tente de reconstituer le puzzle de sa vie. Des caves enfumées de Paris, Londres et Berlin, où se croisent les Beatles, les Stones, Clapton et les Who, à l’enfer du Vietnam, il se souvient de l’effervescence et de la folie des années 1960, quand tout a commencé…..

Extrait :
« La salle était déjà pleine à craquer. Des centaines de filles criaient sans discontinuer. Je pensais qu’elles allaient s’arrêter quand les Stones entreraient en scène.  
Lorsque le rideau s’est levé, les hurlements ont redoublé. Je parvenais à peine à entendre le riff d’entrée de Keith Richards. Mon voisin m’a crié dans l’oreille qu’il s’agissait de She Said Yeah. Les filles se sont mises à pleurer, à secouer la tête, certaines défaillaient et devaient être évacuées sur une civière. Les gens martelaient le sol, gesticulaient, frappaient dans les mains.
Sur la scène, je ne voyais que Mick Jagger. Il était sauvage et obscène. Ses lèvres rouge de sang, épaisses et luisantes illuminaient la salle tel un phare. Il se déhanchait, rabattait ses cheveux sur son visage, courait d’un bout à l’autre de la scène, tournait le dos au public, se pliait en deux, remuait les fesses, glissait le micro entre ses jambes. »
« Je me suis assis, assommé, épuisé, émerveillé, terrorisé ».

L’avis de d’ Anne Ju:

 Sans ta chronique Avis de Lecteur, je pense que je serai passée à côté de ce livre.  Car, je n’en avais jamais entendu parler avant. Merci Geneviève.

 Alors me voilà plongée dans une période dont je ne connais que ce que les livres d’histoire m’ont appris : 1960.

 Alors les années 1960-1967, c’est ça : la guerre du Viet Nam, la guerre des six jours,  la crise des missiles soviétiques à Cuba, l’essor du rock’n roll et l’apparition du mouvement hippie, de la Beattlemania, la création de la min- jupe, l’apparition de drogues en tout genre, Jimi Hendrix, la guerre froide qui bat son plein … bref un paquet d’événements.

 Dans ce livre, nous allons suivre un homme qui se réveille en 2010, enfermé de l’intérieur avec ce syndrome de Locked-in, et qui se remémore sa vie dans les années 1960.

Le héro joue de la batterie et côtoie les beatniks, les rockers et les mods. Il nous emmène là où cela se passe, de Bruxelles à Paris puis à Londres et Berlin… On va suivre son voyage dans ces années où le rock prend son essor, où les drogues proposent des mondes abstraits et flous, où les mœurs sont légères.

 En lisant ce livre, j’ai eu l’impression d’écouter de la musique. Il y a un paquet de références musicales et j’ai d’ailleurs ressorti mon CD des Beattles. Le rythme est identique à celle du rock des Stones, des Who…. Il y a des moments type « calmes » et tout d’un coup ça monte en puissance « montez le son » ! Et on redescend un peu perdu, abasourdi, ivre en se demandant ce qu’il vient de nous arriver, tout comme le héro.

 Dans tout ça, il y a une intrigue car ce n’est pas qu’un roman d’époque c’est aussi un polar noir ! Donc on part à la recherche de ce lien qu’il peut y avoir avec cet homme retrouvé en 2010 et la mort des membres du groupe Pearl Harbor. Le fil de l’enquête est bien tissé. A aucun moment, je n’ai baillé tellement que cet univers me tenait éveillé. Je n’avais pas envie de le refermer. La narration est fluide, bien construite. On est vite bercée dans les limbes de Paul Colize.

Geneviève, grâce à toi, j’ai eu de nouveau un grand plaisir d’écrire cette chronique pour toi. En plus, c’était vraiment une belle découverte suite à tes conseils. Merci tu assures comme un maître Jedi ;-).

Quelques mots sur l’auteur :
5970324156987Paul Colize est un Français qui a réussi : il est Belge et vit dans le seul village de Belgique que tous les Français connaissent. Au pays de la bière, il ne boit que du vin et fuit le chocolat. Sa passion pour les romans policiers lui vient de sa grand-mère. Il est venu à l’écriture sur le tard pour retracer un épisode tragi-comique de sa vie professionnelle. Grand passionné de romans policiers depuis son plus jeune âge, ses romans se caractérisent par une documentation fouillée, une intrigue sophistiquée et un grand sens de l’humour. Un long moment de silence, est paru aux éditions La Manufacture de livres en 2013.

Je remercie une nouvelle fois Anne Ju pour avoir jouer le jeu. Mieux que ça, elle a au la curiosité de lire ce titre, qu’elle ne connaissait pas, juste pour nous offrir son petit avis.

Alors je vous propose de retrouver Anne Ju sur son blog :                      Les Motordus d’Anne JU.

Hé, Anne Ju, à bientôt, je l’espère pour une nouvelle chronique ou une deuxième lecture commune.

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