Le livre , les livres : Aveuglé de Stona Fitch. Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Bernard Cohen. Paru le 4 juin 2015 chez Sonatine dans la collection Sonatine +. 13€ ; (263 p.) ; 18 x 13 cm
Sens interdits : Paru le 9 octobre 2002 chez Calmann Levy, puis le 9 décembre 2004 au livre de poche , ces deux livres ne sont plus commercialisé mais existe en occasion.
16,00€ ; (201 p.) ; 24 x 16 cm par le grand format .
5,00 € ; (251 p.) ; 18 x 11 cm pour le poche.
Quatrième de couverture
Bruxelles. Après un dîner d’affaires, Eliott Gast, économiste américain sans histoires, se fait kidnapper. Il se retrouve enfermé dans un appartement anonyme, sans aucun contact avec ses ravisseurs. Eliott pense d’abord que c’est une erreur. Qu’on l’a pris pour quelqu’un d’autre. Rien en effet dans son existence ne peut motiver un tel acte. Il n’est pas spécialement riche, il ne fait pas de politique, il n’est pas célèbre, c’est un homme dans la foule. Alors pourquoi s’en prendre à lui ? Lorsque, enfin, ses ravisseurs lui révèlent la vérité, elle apparaît plus atroce que tout ce qu’il a pu imaginer : ceux-ci savent tout de lui et ont décidé, pour des raisons bien précises, d’en faire le jouet d’une expérience interactive et voyeuriste d’une cruauté sans précédent.Avec ce roman culte dans les pays anglo-saxons, Stona Fitch décrit un monde où terrorisme, vie privée et voyeurisme ont partie liée, un monde où la compassion n’a presque plus sa place. Ce monde : le nôtre. Jusqu’où sommes-nous prêts à aller pour être tenus en haleine ? Telle est la question piège qui hante ce livre où le lecteur, pris dans une spirale de violence, est, justement, captivé jusqu’à la dernière page.
L’auteur : Stona Fitch est né à Cincinnati en 1961. Après des études à Princeton où il a suivi des cours d’écriture sous la direction de Joyce Carol Oates, ce qui lui a valu de recevoir le prix Lannan Il a été cuisinier, guitariste dans un groupe punk, journaliste et éditeur. Il vit dans une communauté à Concord, Massachusetts et travaille à son prochain roman.
Le post-it de Ge
Eliott Gast est un économiste américain en voyage d’affaires en Belgique, c’est un homme sensuel qui apprécie les plaisirs de la vie. Enlevé par des terroristes, il est enfermé dans un appartement vide. Ses geôliers sont des partisans de l’anti-mondialisation et il va servir d’exemple dans la lutte contre l’impérialisme américain en lui supprimant un à un ses cinq sens…
Il se retrouve enfermé dans un appartement au mur blanc, sans aucun contact avec ses ravisseurs. Il ne connaît ni leur identité ni leurs motivations Enfermé dans cet appartement vide, totalement coupé du monde, il commence à s’interroger . Au fil des jours, il va découvrir que son enlèvement ne doit rien au hasard. Ceux-ci ont décidé d’en faire la proie d’une expérience interactive et voyeuriste d’une cruauté sans précédent.
Le châtiment qu’ils lui réservent est simple : Gast est un homme sensuel, amateur de bonne cuisine, qui apprécie l’odeur de l’océan, la musique de Ravel, la douceur d’un manteau en cachemire, la vue d’un champ inondé de soleil… Ses ravisseurs vont éliminer, un par un, ses cinq sens. Impitoyablement. Aussi ses geôliers vont filmer sa captivité et la diffuser sur Internet.
Ce titre paru en 2002 chez Calmann Levy sous le titre « sens interdit » est passé inaperçu. Les éditions Sonatine ont l’excellente idée de le faire sortir de l’ombre et de lui donner une seconde chance. Ainsi il l’édite dans une nouvelle collection de semi-poches simplement batisée « Sonatine + ». L’objectif étant de publier « des pépites oubliées des bibliothèques françaises et étrangères » Les premiers titres de cette collection sont deux ouvrages anglo-saxons : « papillon de nuit » premier roman du Britannique Ellory et « Aveuglé » de Stona Fitch qui nous intéresse aujourd’hui. Publié en 2001 aux États-Unis « Aveuglé » a été écrit avant le 11 septembre.
Attention vous allez entrer dans un livre dangereux, dans une histoire terrifiante. Vous allez entrer dans la tête d’un homme qui a perdu tous ses repères. Un homme qui va être en proie aux doutes. Un être qui va chanceler. Et on le serait à moins si comme lui nous avions à subir les outrages et les atrocités qui l’attendent tout au long de ses pages.
En effet, Nous allons suivre la lente descente en enfer de notre héros malgré lui. Eliott Gast va se retrouver séquestré. Lui qui se pense un homme ordinaire voire banal ne comprend pas pourquoi il a été kidnappé. Il n’est ni riche, ni connu. Donc il va attendre de connaitre les motivations de ses ravisseurs. On va dérouler le fil de ses pensées, partager ses états d’âmes. On va suivre son questionnement.
Et puis l’indicible va arriver, il va comprendre. Comprendre qu’il est là pour servir d’exemple. Il va payer pour un système dont il a été un pion. On va faire de lui un symbole, le symbole de la lutte antimondialisation…
Il comprend que peu à peu ses kidnappeurs vont devenir ses tortionnaires. Et que la torture physique va succéder à la torture mentale. Il sait que son supplice va être mis en ligne et que les internautes vont pouvoir jouer avec son destin. Qu’ils auront eux aussi le pouvoir de vie ou de mort sur lui. Qu’ils seront tels le peuple romain réuni au Colisée pour assister à une mise à mort.
Alors je le répète attention, ce livre est dangereux, ils nous décrit tout… mieux que des images. Les mots nous montrent cette déchéance physique. Nous participons à la torture de cet homme, on y prend part.
Nous devenons voyeurs, on assiste presque fasciné aux mutilations subies par Eliott Gast. Nous sommes pour ainsi dire complice de son supplice. Nous sommes ses bourreaux.
Aussi, c’est nos propres réflexions qui font écho aux questionnements d’Elliot. Pourquoi sommes nous tant attiré par toute cette violence ? D’où nous vient cette fascination morbide. Sommes nous tous potentiellement des tortionnaires, des bourreaux ?…
Alors attention, âmes sensibles s’abstenir. Vous êtes prévenus, vous savez où vous mettez les pieds. Vous entrerez dans cette lecture en connaissance de cause.
Et le pire c’est que celle-ci est délicieusement coupable, haletante, fascinante, malgré l’ignominie.
Si vous avez vu « orange mécanique » de Kubrick, vous savez de quoi je parle
Après ton intéressant avis et celui très mitigé de Pierre Faverolle, j’ai vraiment l’envie de me faire mon propre avis
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Ah que cela serait interressant d’avoir ton avis cher Yvan ! 🙂 😉
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C’est drôle de voir les avis complètement différents. Je viens de lire l’avis de Pierre qui est à l’opposé.
Je t’avoue que je vais plutôt me ranger de son côté. Le gore ce n’est plus pour moi depuis longtemps 🙂
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Vi, là je peux te comprendre 😉
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Je dis non précisément parce que je n’ai pas envie d’être l’un de ces voyeurs. Le quotidien nous procure largement d’occasions de vivre en direct des drames et des tragédies et je ne vois pas vraiment ce que ce livre peut apporter. Sur le coup, je rejoins notre ami Pierre. La bise.
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Je pense que tu fais bien l’ami Jean de rejoindre l’ami Pierre 😉
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Elle est superbe ta chronique tant elle donne envie de lire ce bouquin !!!
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Alors si c’est toi qui le dis, je le crois…
Et surtout je suis flattée.
Merci mister David. 🙂
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C’est mérité 🙂
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Je rougis là, hihi 😉
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Pas aimé … du tout.
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Le coté voyeur ? Les scènes « gore » ? Qu’est ce qui t’as déplu l’ami Pierre
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Le fait que l’on a du mal à croire à ces tortures à quelques jours d’intervalle. Le fait que je n’ai ressenti aucune émotion. Le mélange avec la mondialisation, dont l’explication est d’une naïveté confondante. Le fait d’être passé à coté d’un sujet intéressant, l’influence d’internet, par le fait que l’auteur utilise une narration à la première personne du singulier. Le fait que le style ou la traduction soit d’une maladresse et d’une platitude qui font que je ne suis jamais entré dans cette histoire. Seule la dernière scène (la fin) est bien trouvée. Bref, je suis passé à coté
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Et ben dis moi, ça fait beaucoup de fait ça ? 😉
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Non, non, non, PAL trop grosse !
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Ben celui là, l’est pas trop gros, justement ! 😉
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Je ne suis déjà plus là et je ne t’écoute pas, nananinana ! mdr
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M^me pas 250 pages, rien pour la boulimique que tu es Belette 😉
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Mais je te jure que je ne suis plus là et que je sais même pas lire, tiens ! 😛
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Ben merde alors, une Bellette qui me raconte des histoire alors qu’elle sait pas lire. Trop fort quand même 😉
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Je parle et le PC écrit tout seul…
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Je veux le m^me , mdr
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ça existe !!!
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Alors je le redis, je veux le m^me, mdr !
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Il existe des programmes de reconnaissances vocales mais tout n’est pas encore au point.
Le truc le plus sûr, ça reste le nègre littéraire ou l’atelier de petits chinois qui bossent sur mes chroniques.
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Justement j’en cherche en ce moment;
Tu veux pas venir faire une ch’tit chronique chez moi de temps à autres ?
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Ben, heu… vu que j’ai mon blogounet, je vois pas ce que j’irais faire dans le tien, à part pour boire une bière ou un mojito… mais si tu as une idée de chronique que je pourrais pondre, je suis à l’écoute 😉
Bien que, je sente poindre chez toi une envie de me faire bosser pour toi en stoemelings (prononcer stoumelinnks) ! Bosser en zwart, quoi, en black… tu veux un mec de mon atelier clandestin ??
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Si il a ta faconde, pourquoi pas. 😉
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Oui, mais j’ai le stock à sec…. je vais aller m’acheter un kilo de faconde, un peu d’ironie et de la verve !
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Tu devrais trouver son problème.
ça trouve toujours une Belette Cannibale 😉
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Ça trouve pas toujours tout, mais ça fait ce qu’elle peut pour y arriver, la Belette cannibale.
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Elle a des ressources insoupçonnées cette Belle cannibale 😉
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Trois comptes en Suisse, un aux Caïmans, un autre à l’île de Man… oups, c’était pas de ces ressources là que tu parlais ??
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Justement je cherche un mécène !
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Envoie ton dossier au 221b Baker Street et je verrai si je peux te sponsoriser tes heures de lectures 😉
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Ok je fais ça 😉
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On l’attend ! 😉
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Il va arriver, c’est fait; c’est moi qui attends maintenant 😉
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Les convoyeurs attendent…
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J’ai l’accusé de réception, à toi de jouer
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N’as-tu pas déjà reçu le virement de quelques millions d’€ sur ton compte ??
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Rien, du coup je pleure
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Rhôôôô, je parie que ce maudit facteur l’a empoché !!
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Possible !
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Encore un complot des facteurs ! On le dit souvent à la télé : « c’est à cause du facteur… que… » mdr
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Je me tâte…..mais tu donnes envie hein pfffff….
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Ah là, il est pile dans tes envies de meurtre du moment, ma Foumette. 😉
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Ohhhhhh arrête d’en rajouter…ahahhahaah
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Ben quoi ça défoule, non ? 😉 Mdr
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Curieuse toujours !!!!! Il a l’air vraiment top !
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Il l »est mais il est aussi très…
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Très quoi ?? 😉
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Ben très, heu, trop quoi ! Enfin tu vois ?
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Oui je vois…un de plus dans ma PAL lol
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TU vois quand tu veux, tu me comprends très bien 😉
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J’ai été aveuglée 😉
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hAHHAHAAHhhahah
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Il me tente trop!!!!!! JE LE VEUX!!!!!
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Insatiable, va !
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mdr, si c’est un thriller c’est sur!!!!!;)
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Pour être un thriller, c’est un putain de thriller, oui 😉
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