13 jours de Valentina Giambanco : un premier roman parfaitement maîtrisé.

sans-titreLe livre : 13 jours de Valentina Giambanco, traduit de l’anglais par Isabelle Maillet. Paru le 26 février 2014 chez Albin Michel. 22,50 € ; (541 p.) ; 23 x 16 cm.

4e de couv :

13 jours

L’assassin lui a donné 13 jours.

13 jours pour tenter de comprendre.

13 jours avant de plonger dans les ténèbres…

À Seattle, personne n’a oublié le mystère de la Hoh River : trois gamins enlevés, cachés dans les bois. Seuls deux d’entre eux avaient réapparu, incapables de se souvenir de ce qui leur était arrivé.

Vingt-cinq ans plus tard, un couple et ses deux fils sont sauvagement assassinés. Au-dessus de la porte de la chambre, le tueur a laissé un message : 13 jours. Très vite convaincue que les deux affaires sont liées, puisque le père de famille qui vient d’être assassiné était l’un des trois enfants kidnappés, la police manque pourtant de preuves. Pour sa première grande enquête, l’inspecteur Alice Madison devra se fier à son instinct. Au coeur des forêts, le cauchemar va recommencer. Dans 13 jours.

Un premier roman sombre et obsédant, best-seller en Grande-Bretagne, qui a imposé Valentina Giambanco sur la scène du thriller britannique.

L’auteur :sans-titre& Valentina Giambanco est née dans le nord de l’Italie. Elle est monteuse pour le cinéma et a travaillé sur de nombreux films à succès, anglais et américains, tel que Quatre mariages et un enterrement. Valentina Giambanco vit à Londres depuis 27 ans où elle a étudié l’anglais et les arts dramatiques. Elle est diplômée de Goldsmiths College de l’Université de Londres. À 46 ans, elle publie son premier roman 13 jours, traduit dans plus de 10 pays et qui sera édité très prochainement aux États-Unis. Elle écrit actuellement son deuxième livre.

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Extrait :
« depuis son arrivé
e, Brown ne se montrait pas spécialement froid avec elle, il ne lui refusait pas non plus son aide à l’occasion, mais il faisait preuve d’un certain détachement.  C’était un excellent flic, sans doute l’un des meilleurs. Tous deux ne seraient jamais amis, elle en avait bien conscience, mais en même temps elle se sentait prête à lui confier sa vie. Peut- être était-ce suffisant ».

Le post-it de Ge

Capture&&&&&&&&&&&&&&&& Seattle. Quand quatre membres d’une famille sont assassinés, Alice Madison, jeune recrue de la brigade criminelle,ne sait pas encore qu’elle n’a que treize jours pour faire le lien entre cette affaire et l’enlèvement à Hoh River, vingt-cinq ans auparavant, de trois jeunes garçons, dont deux seulement avaient été retrouvés.

Capture&&&&&&&&&&&&&&&Alice est une inspectrice déterminée et consciencieuse. Elle sais que dans sa nouvelle brigade, elle va devoir faire ses preuves. Elle sais pouvoir compter sur son partenaire Brown et sur l’autre duo de la criminelle Spencer et Dunne. Alors elle observe ses ainés, elle s’initie à leur coté. Alice est douée, elle apprend vite et bien. De plus, elle possède un instinct naturel et fiable et elle sait qu’elle peut lui faire confiance. Mais l’inspecteur Madison porte un passé bien lourd, et il va falloir faire de cette faiblesse une force pour mieux appréhender la psychologie du dangereux criminel qu’elle poursuit.En effet, très vite un suspect apparait. C’est le dernier survivant de l’affaire Hoh River. Et celui-ci n’est autre que John Cameron, un inquiétant psychopathe qui nargue la police depuis des années. Cameron, n’est pas sans nous rappeler un certain Keyser Söze. Et comme ce mythique criminel, Cameron a une réputation sulfureuse.

Capture&&&&&&&&&&&&&&Alice et ses coéquipiers vont devoir débuter la  chasse. Et cette chasse ne va laisser aucun répit au lecteur. Car l’auteur nous entraine dans des allers et retours entre le présent et le passé. Chaque flashback apportant de l’intensité au récit et aux personnages. C’est eux qui vont nous permettre de me les cerner, et ils vont renforcer la crédibilité de l’histoire. Car si l’action est bien présente dans ce livre, Valentina Giambanco attache énormément d’importance à ses protagonistes, elle leur donne vie, elle les dissèque, les analyse.

Ainsi, les suivant nous avec encore plus d’empathie. Et, si elle leur fait prendre des risques, c’est pour encore augmenter la tension dramatique.Vous l’aurez compris ce premier polar est une réussite, l’auteur maitrise parfaitement son sujet, mieux elle le sublime.Alors n’hésitez pas, c’est à découvrir absolument. Et il est à parier que l’inspecteur Alice Madison va devenir un personnage récurent du paysage littéraire policier international.

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Extrait :
Kelly s’anima brusquement.  » Y a des rumeurs qui circulent, Madison, comme quoi vous avez trop la pétoche pour continuer à enquêter sur Cameron.
– Pardon ?- On raconte que vous vous êtes dégonflée après ce qui s’est passé hier soir, et que du coup vous avez échafaudé toutes sortes d’hypothèses à la mords-moi-le-noeud. Vous bossez à la Crim’ depuis… quoi ? Un mois ? Ce que vous avez fait, c’est la connerie typique d’un bleu : la pression était trop forte pour vous, et vous avez pas été capable de protéger votre partenaire.
« Alice avança d’un pas, certaine en cet instant qu’elle ne pourrait plus se contenir.
 » Quoi ?  » gronda Kelly.
Elle n’avait plus qu’une envie : lui rabaisser son caquet, égaliser le score après quatre semaines à supporter sa grossièreté et la puanteur de ses cigares au rabais. Un des cigares en question fiché entre les lèvres, il carra les épaules et crispa la mâchoire. Autour d’eux, tous les autres s’étaient figés dans l’attente de ce qui allait suivre. Sachant qu’il était inutile de hausser le ton, Alice prit la parole posément.
– » Vous voulez que je vous dise ? Sur la liste de tous les trucs regrettables qui se sont produits cette semaine, vous êtes loin de figurer en première position ; vous, je vous situe grosso modo  « J’ai oublié de passer au pressing » et « Il faut que je fasse le plein « . Je me fous de ce que vous pensez, Kelly, parce que pour moi vous n’êtes qu’un désagrément mineur – juste une mauvaise odeur, une saleté dans les toilettes qui ne vaut même pas la peine qu’on tire la chasse. Bon, c’est clair ou je continue ? »

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