Extrait :
« N’importe qui faisait ce qu’il voulait ici. Le Pays basque était un repère pour une bande de corrompus, de soudards et de chercheurs d’or qui se prenaient pour des rois et fabriquaient l’histoire. Le Pays basque, c’était le Far West européen. Depuis qu’ETA et l’État français avaient déclaré forfait, la région avait besoin d’un sérieux coup de balai. Malgré tout, elle n’était pas certaine d’aimer ce qu’elle trouverait une fois le ménage fait. »
Le post-it de Ge
Madrid, 11 mars 2004, dix bombes explosent dans des trains de banlieue. Rescapée, le lieutenant
Emma Lefebvre entre en guerre contre le terrorisme. La découverte d’une valise contenant le cadavre d’un trafiquant de drogue espagnol, échouée sur une plage landaise, dix ans plus tard, ravive les vieilles blessures. Emma met bientôt au jour une véritable organisation mafieuse, avec à sa tête Javier Cruz, seigneur de l’antiterrorisme. Des rives du fleuve Nervión aux bas-fonds de Bayonne, des banlieues déshéritées de Madrid aux palaces de la côte basque, la géographie de la corruption n’a pas de frontières.
Si comme moi, l’an dernier vous avez été marqué par « L’homme qui a vu l’homme » alors c’est avec encore plus de plaisir que vous allez retourner au Pays Basque avec Marin Ledun. Non pas qu’au fer rouge soit la suite mais tout de même. Pour mener son enquête à bien notre lieutenant va être amené à enquêter du coté de la disparition de Jokin Sasko, militant supposé de l’ETA et découvrir que le cas Sasko est loin d’être isolé et que de nombreuses disparitions de sympathisants se répètent depuis plusieurs années. Elle va découvrir que la mort d’Iban Urtiz, journaliste qui a enquêté sur la disparition à un lien avec sa propre enquête.
Mais Emma, si c’est un très bon flic, est marqué par son passé. Et elle est là pour combattre le terrorisme. Elle est en mode guerrière dés qu’il s’agit de l’ETA. Alors s’apercevoir que l’organisation séparatiste basque est peut-être une victime, la victime d’une organisation mafieuse semi-officiel n’est pas très simple pour elle.
Et puis il y a son collègue,le lieutenant Simon Garnier qui n’est pas si clair. Et sa hiérarchie, en la personne du commandant Axel Meyer, qui n’appuie pas ses découvertes . On lui demande même de chercher dans d’autre direction, alors qu’elle commence à accumuler les preuves.
Vous l’aurez compris, ces deux derniers romans nous parle de barbouzes, de corruption, de trafics d’influences. Et est ce à tous les étages, les flics, les politiques, les représentants de l’état. Et puis il y a les relation entre La France et l’Espagne, les politiques communes pour enrayer le fléau ETA. Et même si la France se veut un état de droit, ne couvre-t-elle pas les manœuvres quasi mafieuse de l’Espagne pur combattre les terroristes basque puisqu’elle ne les dénonce pas.
Marin Ledun se pose en observateur, il ne prend pas parti, il rapporte les faits . Jamais il ne prend cause et fait pour la cause nationalisme basque. Là aussi, il montre les différents visages que peut prendre celle-ci. Derrière la fiction pointe un vrai travail de journalisme. Il nous laisse notre libre arbitre, il nous incite juste à la réflexion.
Mais y a une véritable puissance d’évocation derrière ses mots. Et l’écriture de Marin Ledun transcende ce récit.
Lire les première page ici
[…] Marin Ledun, L’homme qui a vu l’homme et Au fer rouge. […]
J’aimeAimé par 1 personne
[…] L’avis ICI d’ Au fer rouge […]
J’aimeJ’aime
J’ai un train de retard…pas encore lu son précédent…mais…promis je me dépêche hihihihi
J’aimeJ’aime
Oui lit d’abord L’homme qui a vu l’homme, en plus il est sorti en poche. 😉
J’aimeJ’aime
Ralentis un peu ma copine… Tu vas finir par m’envoyer dans le décor, j’ai du mal à te suivre, pied au plancher… Plus sérieusement, ce roman fait partie de mes priorités, après avoir lu « L’homme qui a vu l’homme », et tu sais que rien de ce qui touche à l’Espagne ne me laisse indifférent. Bises…
J’aimeJ’aime
J’ai quelques année à rattraper mister Magic Vincent. Alors, tu penses bien, mettre le pied au plancher ça va pas être possible maintenant. Mais je te promet, dans quelques temps, je serai plus raisonnable. 😉
Et régale toi avec celui-ci 🙂
J’aimeAimé par 1 personne