Au fer rouge de Marin Ledun

téléchargement (22)Le livre : Au fer rouge de Marin Ledun.Paru le 14 janvier 2015 aux Editions Ombres Noire; 20€ ;  (459 p.) ; 21 x 14 cm

Mot de l’éditeur :

Une intrigue au cordeau, des personnages trempés, pour un roman dont on souhaite vraiment qu’il reste de la fiction…

Une valise échouée sur la plage du Penon, dans le sud des Landes. À l’intérieur, le cadavre d’un homme ficelé, portant des marques évidentes de torture : Domingo Augusti, trafiquant minable, trois fois arrêté, jamais condamné. Cette macabre découverte met l’équipe de la P.J. de Bayonne sur les dents. D’autant qu’elle pourrait bien avoir des liens avec une autre affaire d’assassinat au Pays basque, vieille de plusieurs années, restée non élucidée.
Emma Lefebvre, jeune recrue aussi ambitieuse que déterminée, met bientôt au jour une véritable organisation mafieuse, avec à sa tête un certain Javier Cruz, personnage énigmatique et puissant, bien connu en hauts lieux des deux côtés de la frontière.
Mais quel rapport avec les manifestations des écologistes installés sur le terrain de l’entreprise Sargentis, aujourd’hui démantelée ? En existe-t-il un, seulement ?
Falsifications, détournements, trafics d’influences, meurtres, les visages de la corruption sont souvent les mêmes, toujours hideux..

19 - Marin Ledun, le parrain des psychopathesL’auteur : Marin Ledun est né en 1975 à Aubenas, en Ardèche. Traduit dans plusieurs pays, ses romans ont reçu de nombreux prix littéraires comme le trophée 813 du roman noir français et le Grand Prix du roman noir du Festival de Beaune pour Les Visages écrasés ainsi que le Prix mystère de la critique pour La Guerre des Vanités, et le Prix Plume libre pour Modus Operandi.

 

 

Extrait : 
« N’importe qui faisait ce qu’il voulait ici. Le Pays basque était un repère pour une bande de corrompus, de soudards et de chercheurs d’or qui se prenaient pour des rois et fabriquaient l’histoire. Le Pays basque, c’était le Far West européen. Depuis qu’ETA et l’État français avaient déclaré forfait, la région avait besoin d’un sérieux coup de balai. Malgré tout, elle n’était pas certaine d’aimer ce qu’elle trouverait une fois le ménage fait. »

Le post-it de Ge

Madrid, 11 mars 2004, dix bombes explosent dans des trains de banlieue. Rescapée, le lieutenant 

images (13)Emma Lefebvre entre en guerre contre le terrorisme. La découverte d’une valise contenant le cadavre d’un trafiquant de drogue espagnol, échouée sur une plage landaise, dix ans plus tard, ravive les vieilles blessures. Emma met bientôt au jour une véritable organisation mafieuse, avec à sa tête Javier Cruz, seigneur de l’antiterrorisme. Des rives du fleuve Nervión aux bas-fonds de Bayonne, des banlieues déshéritées de Madrid aux palaces de la côte basque, la géographie de la corruption n’a pas de frontières.

Si comme moi, l’an dernier vous avez été marqué par «  L’homme qui a vu l’homme » alors c’est avec encore plus de plaisir que vous allez retourner au Pays Basque avec Marin Ledun. Non pas images (10)qu’au fer rouge soit la suite mais tout de même.  Pour mener son enquête à bien notre lieutenant va être amené à enquêter du coté de la disparition de Jokin Sasko, militant supposé de l’ETA et découvrir que le cas Sasko est loin d’être isolé et que de nombreuses disparitions de sympathisants se répètent depuis plusieurs années. Elle va découvrir que la mort d’Iban Urtiz, journaliste qui a enquêté sur la disparition à un lien avec sa propre enquête.

Mais Emma, si c’est un très bon flic, est marqué par son passé. Et elle est là pour combattre le images (11)terrorisme. Elle est en mode guerrière dés qu’il s’agit de l’ETA. Alors s’apercevoir que l’organisation séparatiste basque est peut-être une victime, la victime d’une organisation mafieuse semi-officiel n’est pas très simple pour elle.

Et puis il y a son collègue,le lieutenant Simon Garnier qui n’est pas si clair. Et sa hiérarchie, en la personne du commandant Axel Meyer, qui n’appuie pas ses découvertes . On lui demande même de chercher dans d’autre direction, alors qu’elle commence à accumuler les preuves.

Vous l’aurez compris,   ces deux derniers romans nous parle de barbouzes, de corruption, de images (12)trafics d’influences. Et est ce à tous les étages, les flics, les politiques, les représentants de l’état. Et puis il y a les relation entre La France et l’Espagne, les politiques communes pour enrayer le fléau ETA. Et même si la France se veut un état de droit, ne couvre-t-elle pas les manœuvres quasi mafieuse de l’Espagne pur combattre les terroristes basque puisqu’elle ne les dénonce pas.

Marin Ledun se pose en observateur, il ne prend pas parti, il rapporte les faits . Jamais il ne prend cause et fait pour la cause nationalisme basque. Là aussi, il montre les différents visages que peut prendre celle-ci. Derrière la fiction pointe un vrai travail de journalisme. Il nous laisse notre libre arbitre, il nous incite juste à la réflexion.

Mais y a une véritable puissance d’évocation derrière ses mots. Et l’écriture de Marin Ledun transcende ce récit.

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6 réflexions sur “Au fer rouge de Marin Ledun

  1. Ralentis un peu ma copine… Tu vas finir par m’envoyer dans le décor, j’ai du mal à te suivre, pied au plancher… Plus sérieusement, ce roman fait partie de mes priorités, après avoir lu « L’homme qui a vu l’homme », et tu sais que rien de ce qui touche à l’Espagne ne me laisse indifférent. Bises…

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